Samedi 2 mai 6 02 /05 /Mai 23:12



Pas de commentaires pas de réponses...

Merci tout de même à Absynthe qui m'a permise de ne pas effacer toute la première partie et qui a enlevé la pub easyflirt et regardé pour le bug de la newsletter ....  XD Moi aussi je t'aime mon bichon XD
Voici le chapitre 09

Bonne lecture.

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Plus rien. Plus de regards insistants, plus de mains baladeuses, plus de sous-entendus ou de propositions perverse. Pour un peu ça lui manquerait presque.

Presque.

Faut pas déconner non  plus.

« Isaac » sagement assis à l’opposé de Drystan feuilletait un bouquin qui lui était tombé sous la main. Le brun regardait Armance faire encore … les cent pas.

 

-         Que comptez vous faire ? Tourner en rond jusqu’à ce que vous vous écrouliez ? Ce n’est pas en rageant et transformant votre salon en champs de bataille que vous arrangerez les choses.

 

Armance ne prêtait aucune attention aux paroles du brun, pas plus qu’il ne prêtait d’importance à tout ce qui l’entourait. Le brun ne savait même pas s’il pensait à une solution pour retrouver Will ou si ça l’amusait juste de flinguer son parquet avec ces bottes.

« Isaac » lui se foutait de tout, ayant reposé le livre qu’il martyrisait, il arborait un petit sourire satisfait qui aurait n’importe qui de concerné en rogne. Il lissait dans un mouvement lent et régulier le plaid qui recouvrait le fauteuil qu’il occupait. Ce simple mouvement combiné à l’expression du jeune homme mis Drystan mal à l’aise et le força à quitter rapidement la pièce accompagné d’un ricanement silencieux.

Le brun s’échappa sur le balcon de sa chambre et s’appuya à la rambarde de pierre. Sous ses yeux une lumière totalement artificielle illuminait les jardins de la propriété. Et dire que c’était peut-être juste en s’y baladant que Will avait disparut.

 

-         Pourquoi es-tu parti ? A quoi as-tu pensé ? Mais bordel on peut savoir c’que tu fous !!! Tu penses quoi ? Que c’est en te barrant sans rien dire à personne que sa va s’arranger ? Qu’on va arriver à se tirer de là ? Putain Will… qu’est-ce que je donnerais pour que tu sois là.

-         Parfois, il y a des choses que l’on ne peut confier même à son meilleur ami. Vous n’appelez pas ça la honte ?

-         Will n’a pas honte de lui ou de ce qu’il fait …

-         Qu’en savez vous ?

-         Je ….. « soupir » J’en sais rien et vous ne faites rien pour m’aider.

-         Quand même … j’aurais pu vous tripoter et je ne l’ai pas fait …

 

Drystan lâcha un petit rire qui lui réchauffa un peu le cœur. C’était mignon, guimauve, dégoulinant de bons sentiments, tout sauf proche de la réalité. La seule chose à laquelle avait pensé le brun durant l’échange était de se barrer le plus loin possible de cet énergumène qui l’avait … qui l’avait … qui … rien que d’y repenser il en avait le rouge qui lui montait aux joues et une partie de son anatomie se réveillait, ne se souvenant que trop bien de ce qui s’était passé.

Quand à ce cher « Isaac », lui n’arrivait qu’à visualiser une partie de jambes en l’air contre la pierre froide, les cuisses du brun autour de sa taille, son bassin pressé contre lui et son visage emprunt d’une chaleur et d’une expression de jouissance sans faille.

On était loin du dialogue mignonnet et adorable. Il était certain en tout cas que l’un des deux avait plus envie que l’autre de mettre en pratique sa pensée … profonde.

« Isaac » passa son bras autour des épaules du brun et l’approcha de lui.

 

-         Je croyais que vous n’étiez pas censé me toucher pendant quelques jours…

-         On n’a pas précisé à partir de quand …

-         Vous êtes …

-         Quoi ? un véritable charme ? un amour ?

-         Un enc…

-         Seulement si c’est vous … cela va de soit …

 

 

 

nín mîw tad-daíl… man lín cuino na er gellam an aním. Imgwanna anno lín naega î man lín garo baur ab lín garo maeg suî í rhýn man na lín…

 

Ces mots le hantaient alors que passés à table en ayant évité de peu de passer à la casserole, Thurim, que sa bienfaitrice avait jugé bon de coller à côté de lui pour qu’ils fassent plus ample connaissance, le tripotait gaiement sous la nappe.

La grand-mère avec un sourire bienveillant, finit par ramasser les assiettes et couverts pour mettre le tout au sale et prendre le dessert dans la cuisine. Durant ce temps dans la salle annexe, l’elfe saisissait le roux à la gorge et lui murmurait …

 

-         Alors Ním mîw tad-dail, tu essayes de m’échapper ? Tu sais ce qui arrive aux méchant garçons qui se font la malle ? Je les dépèce morceaux de chair par morceaux de chair … mais je vais faire une exception ….

 

Thurim le relâcha et lui sourit tendrement. Quel paradoxe ! Seigneur qui que tu sois, peu importe la forme que tu adoptes ou ton nom… pourquoi avoir fait de lui ce qu’il est…

Ses longs cheveux noirs attachés en une queue de cheval lâche laissaient pendre quelques mèches lisses devant ses yeux noirs. Noir et pourtant cet adjectif ne leurs rendait vraiment pas justice, ils étaient tel un puit dans lequel on se serrait noyé avec ravissement. Et ses lèvres … si voluptueuses, inconsciemment William s’était rapproché pour embrasser ces lèvres si tentantes. Elles ne faisaient qu’appeler aux baisers. De Thurim et de son doux visage d’elfe, ne se dégageait qu’une beauté angélique devant laquelle le roux se sentait faiblir à chaque seconde. Un sourire, une barrière cède. Une caresse, sa volonté rend les armes. Un baiser, il s’offre tout entier.

C’était l’effet que produisait Thurim… beau, magnifique, diabolique.

 

-         Quel est le nom de ton maître ?

-         Je n’ai pas de …

-         Tut tut tut, ce ne serait pas correct de me mettre en colère devant ma grand-mère… sous la table … dépêche toi ou tu risques pire que le fer.

 

Will réticent mais sans autre solution que celle d’obéir,  se glissa en bas de sa chaise et se faufila entre les cuisses de l’elfe où il ouvrit le pantalon de toile noire et en sortit ce qui lui ferait office de dessert. Il est vrai que dans un autre contexte il n’aurait pas tant rechigné mais l’elfe était un salopard de première. Et pourtant dès qu’il posait son regard sur cette créature maudite il perdait ses moyens et il était certain qu’il n’était pas le seul.

Gardant sa rancœur pour lui, il s’appliqua à sa tâche, observant par en dessous, le thorax de l’homme qu’il avait en bouche se soulevait au rythme du respiration que se faisait moins calme.

La grand-mère arriva quelques minutes après les bras chargés.

 

-         et bien … où est donc passé William ?

-         Sous la table grand-mère, il a laissé tomber je ne sais quoi et ne le trouve plus.

-         Bon. Voudras-tu mon petit William de ma crème de myrtilles ?

 

L’elfe étouffa un rire et passa sa main dans les cheveux du roux toujours affairé plus bas et qui lui procurait un bien fou.

 

-         Je crois qu’il en aura déjà assez avalé pour ce midi …

-         Il ne mange vraiment pas beaucoup hein … ce n’est pas bien à son âge de ne se nourrir que de liquide, il n’a fait que boire pendant ce repas…

-         Je crois qu’il s’en accommode très bien…

 

Quelques minutes passèrent jusqu'à ce que Thurim ne se crispe et que William ne laisse rien couler des fluides de son maître, autre part que le long de sa gorge pour mieux reparaître à côté de l’elfe semblant de rien, détaché et surtout toujours plus blessé dans son orgueil.

La grand-mère leur sourit gentiment et les envoya dans le salon une fois le repas terminé.

Ils prirent place chacun à l’opposé l’un de l’autre, le dominant ordonnant au dominé de se rapprocher.

 

 

Armance choppa Drystan et « Isaac » au détour d’un couloir et leur annonça qu’ils retournaient en ville tout les trois pour continuer de chercher.

A peine le châtelain les avaient déposés dans la ville basse, que le brun était la cible des regards d’ »Isaac » qui se faisait tout sauf discret.

 

-         La priorité n’est pas que vous me matiez impunément mais que nous trouvions Will, alors bougez vous le cul au lieu de fixer le mien !!

 

La créature ronchonna avançant sans pour autant ne pas perdre son objectif de vue. Puis se retourna et lança d’un ton ironique :

 

-         Oui enfin … je veux bien retrouver votre ami mais …a quoi ressemble-t-il ? Vous ne me l’avez pas vraiment bien décrit. Vous ne vous souvenez pas, c’était dans la salle de bain.

-         « Isaac » … taisez vous s’il vous plaît…

-         Comment était-ce déjà … ah oui … je me souviens….vous me suppliez littéralement de vous finir. J’aurais pu en profiter maiiiiiis …

-         Taisez vous et avancez. Cherchez un roux, peau pâle, grands yeux verts, habillé ou non après tout, de noir.

-         Vous n’êtes pas sûr de le trouver habillé ?

-         Le connaissant non.

 

Devant le regard bovin qu’arborait l’autre homme, le brun leva les yeux au ciel et entreprit, tout en cherchant son meilleur ami, de lui raconter qui ils étaient et d’où ils venaient.

Ils arpentèrent les rues, s’arrêtèrent  dans des boutiques, des auberges, des petits stand de vendeurs à la sauvette, sur les marchés pour poser des questions. Plusieurs fois on leur ria au visage ou prit de peur leur interlocuteur les chassaient, ils ne comprirent pourquoi que plus d’une heure plus tard, lorsqu’un aubergiste leur expliqua que leur ami était recherché par une autre personne dont il ignorait le nom. Ils demandèrent s’il savait à quoi ressemblait l’homme qui recherchait déjà leur ami. Il leur répondit simplement qu’il l’ignorait, que c’était des gardes qui étaient venu signaler sa disparition et vu l’ardeur qu’ils mettaient à le chercher, l’homme qui était derrière tout ça tenait beaucoup au disparu.

Drystan grimaça. Il était sûr que ce n’était pas Armance qui était à l’origine des soldats. Non pas qu’il manquait d’envie de retrouver Will bien au contraire, mais il n’avait envoyé que ces domestiques et ils ressemblaient à tout sauf à des soldats. Quel genre de personnes pourraient se permettre ce genre de choses ?

 

-         Un particulier riche ou un noble.

-         Que …

-         Vous avez parlé à voix haute.

 

Le brun se flagella mentalement et avança sans attendre son « partenaire » qui retenait un fou rire. Bien sûr rien de se qu’ils recherchaient ne leur fut révélé, pas même le moindre indice sur l’autre auteur des recherches. En tout cas, ce n’était certainement pas dans la ville haute que son ami s’était réfugié, Armance pourrait chercher des heures qu’il ne le trouverait pas. C’était un repère à riches, le nid des embourgeoisés hautains. C’était clair qu’il n’y était pas, en tout cas pas la journée. 

 

 

-         William mon cher petit vous devriez vraiment avaler quelque chose d’autre… un thé ? une lampée d’hydromel ou d’ambroisie ?

-         Oui William … tu devrais faire un effort et te laisser faire.

-         Thurim à raison, mon petit-fils à toujours raison. Je vais préparer tout ça et vous avez intérêt à manger…

 

La grand-mère reparti dans sa cuisine, à croire qu’elle y passait sa vie. Le souci n’était pas tant qu’elle vivait dans sa cuisine mais qu’à nouveau elle le laissait en tête avec le vénéneux Thurim. D’ailleurs celui-ci le regardait avec une expression digne du chat de Cheshire, il était ironique, moqueur, mais aussi avide, et délétère. Tout était mélangé dans un imbroglio inquiétant Le roux détourna le regard ne supportant pas l’intensité de celui de son vis-à-vis. Il ferma les yeux et fit mine de s’assoupir quelques instants croyant être tranquille dans ce petit salon, non loin de la cuisine et de la grand-mère.

Avait-il déjà oublié le bienfait qu’il avait procuré à l’elfe ?

Il sursauta et rouvrit les yeux lorsqu’il sentit même pas quelques secondes après qu’il ait fermé les paupières qu’on le poussait violemment contre les coussins du sofa. Sur ses lèvres s’écrasèrent celle de Thurim, qui glissant ses mains vers le bassin du roux lui susurra à l’oreille.

 

-         Tu as conscience que tout ce que tu fais a attrait avec le cul ? Tout, absolument tout ce que tu fais, tous tes actes te conduisent irrémédiablement à ce genre de situation. Tu sais ce que tu es ? Tu es  un trou qu’on rempli…

-         Arrêtez ça … Vous savez parfaitement que c’est faux, vous tentez de me foutre en rogne pour mieux avoir à me soumettre. Je connais la technique, ça a déjà marché et j’ai retenu la leçon.

 

Durant quelques menues secondes l’elfe demeura interdit puis avec un sourire cruel colla une claque à Will. La grand-mère alertée par ce bruit peu normal tenta de se tenir au courant depuis sa cuisine.

 

-         Tout va bien ? Thurim ? William ?

-         Oui ne t’inquiète pas grand-mère. Will s’est blessé et quand je me suis approché il a réagit un peu vivement….

-         Emmène le dans la salle de bain pour qu’il rince sa blessure le temps que je finisse tout ça.

 

Thurim releva le roux et le traîna dans un couloir, puis dans une petite pièce dotée d’un miroir et d’une bassine reliée à l’eau du réservoir de la ville ainsi que d’une grande baignoire en fonte. L’elfe ferma à clé derrière lui et poussa l’autre contre la baignoire.

 

-         Je ne suis pas blessé. Comment allez vous justifier ça ?

-         En lui montrant une blessure tiens…

-         Comment ….

-         Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser indemne après ta petite escapade de cette nuit ? Alors … Quel est le nom de ton maître ?

 

Il s’approcha de Will et l’attrapa par les cheveux l’approchant de lui. Il s’agenouilla face à lui et l’embrassa. Le baiser n’était qu’une diversion tandis que du bout des doigts il pressait férocement sur la chair ravagée par le fer chauffé à blanc. Le roux se lamenta et revit une scène qui lui était familière. Il était dos à la baignoire, ses jambes passées autour de la taille d’un homme aux cheveux noirs, une main couvrant ses yeux, le visage rejeté en arrière, et lui empalé jusqu’au plus profond. Mais cette fois aucun mouvement ne pu débuter car le bruit caractéristique d’une personne toquant à la porte, fit éclater en mille facettes l’atmosphère que Thurim avait mise en place.

 

-         Vous allez bien mes petits ? J’ai cru entendre un bruit bizarre.

 

 

Armance rejoignit « Isaac » et Drystan sur les coups de six heures du soir. Abattus car n’ayant encore pas trouvé leur ami, ils échangèrent toutefois le peu d’information que le brun et celui qu’il nommait son harceleur. Avaient trouvés.

Bien piètre trésor mais c’était déjà cela.

« Isaac », pendant que le brun et le petit châtelain devisaient, perdis son regard dans la foule non loin. Avec un sourire, il aperçut un petit garçon courir après un de ses amis, une vieille dame faire ses courses et un couple enlacé. Un roux qui lui fit tristement penser à Drystan, entre les bras d’un homme … non d’un elfe semblait-t-il particulièrement possessif.

Rien de bien transcendant en somme.

Il se retourna vers les deux hommes et enlaça le brun par derrière pour lui glisser subrepticement :

 

-         Comme dirait un auteur de chez toi un peu arrangé certes … Voit mon arme de marbre je te l’enfile jusqu’au cœur ….

 

Alexx


Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Lundi 11 mai 1 11 /05 /Mai 23:13



Bon alors visiblement j'ai beau faire dans la finesse personne capte XD

Le coup de la citation d'Isaac c'est juste qu'il a envi de s'enfiler DRystan pas qu'il les a vu, il ne sait même pas à quoi ressemble les deux lascars, d'ailleurs ils ne sont même pas censés savoir que Will est aux prises avec Thurim ^^

Donc voila ^^

Réponses aux commentaires:

Mimieec : OUAIIIIIIIIIS!!! une lectrice fantôme de moins ^^  Merci beaucoup miss ^^ t'inquiète t'es pas horrible ^^
J'ai l'impression qu'Isaac fait des fans XD ^^
Bonne lecture :)

Emma: voir plus haut ^^
Bonne lecture :)

Absynthe: euh ... que dire XD Oui tu es fetichiste et non c'est pas grave ^^  Isaac est plus concentré sur un arrière train en particulier que sur autre chose en fait ... je parle vachement de cul quand même ... la frustration peut-être ??
J't'adore ma chérie merci pour ce beauuuuu travail que tu as fait en nous epargnant les vilaines pubs XD
"bisouille"
Bonne lecture.

Chocomenthe54 : Merci beaucoup ^^ J'adore Thurim ...ouais en fait je les adore tous mais c'est vrai que Isaac est une exception ... attend un peu de voir son histoire a celui-ci ^^
Bonne lecture ^^

Caro: Le truc c'est que les deux meilleurs potes ne seront JAMAIS ensembles. D'un c'est super cliché et de deux ... j'aime les histoires tordues et sadiques ... donc désolée mais je ne crains que ni l'une ni l'autre de tes requêtes ne soit réalisée ^^
Bonne lecture..

Voila le chapitre ^^

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Jarklore Celtore est né il y a 527 ans selon le calendrier commun, Dans le calendrier que son peule suivait il serait né l’après-midi du 17eme jour du mois de Faeseth durant l’année de l’Ethoirid. Cela ne doit pas beaucoup vous parler, pour vous simplifier les choses on pourrait traduire cela par le 17 jour du mois des neiges de l’année sinistre. C’est donc dans une grange tout à fait banale, perdue au beau milieu d’un champ de fleurs sauvages en pleine campagne que notre personnage était né. Jusque là rien de bien étrange, le seul détail qui dépareillait dans ce beau tableau était très certainement le fait que la mère qui donnait naissance mesurait près de 7 mètres de haut, 19 mètres de long, possedait une queue d’écaille hérissée de lames d’os qui fouettait l’air environnant et poussait des rugissements terrifiants qui se répercutaient dans le lointain. Charmant.

Ainsi était planté le décor de la naissance du Dragon Jarklore Celtore déjà nommé le Forgeron aux Mains Sombres.

Ce nom n’était pas issus d’une prophétie quelconque prédisant la fin du monde ou je ne sais quel autre style de cataclysme plus banal que méprisable mais d’une volonté de son père. N’a-t-on jamais vu un père souhaiter faire de son enfant ce qu’il n’a jamais pu être ? Et bien là non. Pour le géniteur de Jarklore l’important n’était pas qu’il soit promu au plus haut poste possible dans la hiérarchie, il lui fallait juste une chose : qu’il sache manier les flammes.

 

Les flammes, comme beaucoup d’entre vous le savent, sont représentatives des dragons, mais ce que beaucoup ignorent c’est que les dragons eux même ignorent la puissance de leur souffle. A chaque jet brûlant, leur propre puissance pourrait les engloutir et les entraîner vers une mort lente, douloureuse et incroyablement honteuse.  Pour vous donner une petite idée de la honte que représente cette mort pour eux il suffit de vous imaginer un chevalier qui se battant contre son pire ennemi, ferait un faux mouvement et se couperai lui-même la tête. Ridicule non ?

Voila … vous avez saisi.

Quoique … je ne vous parle pas des dragons de Komodo, non. Eux se sont de petits joueurs. Je vous parle des vrais dragons. Ceux que vous autres humains niez et griffonnez avec tout l’amour que vous portez aux croyances populaires dans vos livres de contes pour enfants.

Le fait est qu’ils existent vraiment, en général, celui qui découvre leur existence ne fait pas bien long feu mais bon … passons à la suite.

 

De sa naissance jusqu’à son cinquième anniversaire, Jarklore passa ses journées avec une nourrice, sa mère trop occupée à ramper auprès des Grands Nobles pour s’occuper de lui. Quand on essaye de se hisser à une bonne place dans la société on doit faire un choix entre sa vie de famille et le léchage de botte. Visiblement le sien avait été vite fait. Sa nourrice tendre comme peut l’être une dragonne essaya de lui enseigner quelques langues comme le langage commun qu’elle jugeait barbare mais malheureusement nécessaire, ou encore le norois, une langue du Nord humain disparue aujourd’hui. Il n’excellait pas particulièrement dans ces matières, il préférait encore l’histoire.

Lorsque vint le jour, son père rentré exceptionnellement d’un conflit en cours, l’enleva à sa nourrice envers laquelle il n’avait pas le moindre regret ou sentiment de tristesse. Elle n’avait été là que pour le nourrir et le surveiller alors après tout …

Son père encore vêtu de son uniforme taché et déchiré le traîna vers l’unique forge de la ville, celle qui produisait des lames d’une qualité exemplaire, celles qui étaient réservées aux combats et autres méfaits ayant un rapport avec le meurtre, ou les invocations démoniaques.

Même un nain amoureux de la forge et du minerai n’aurait songé à s’y aventurer, c’était un lieu qui n’inspirait pas franchement confiance, peut-être était-ce dû aux crânes de bronze qui décoraient la devanture de l’atelier… peut-être.

Quoiqu’il en soit Jarklore passa le reste de son enfance dans une forge avec un tuteur des plus exécrables, qui le réveillait aux aurores pour lui enseigner la fonte des métaux plus ou moins nobles et leur malléabilité. Si au début de sa formation, voir un liquide brûlant couler dans un moule noir de suie ne le passionnait pas plus qu’une partie de Traque-Lutin, il apprenait et suivait les ordres et instruction de son professeur avec assiduité et obéissance. Bien sûr, avec l’amabilité dont faisait preuve le forgeron expérimenté, Jarklore eut tôt fait de le haïr et de se jurer de lui faire payer les humiliations dont il était victime. Pour un dragon être qualifié de Croc tendre est passablement insultant, même pour un enfant/adolescent/jeune adulte.

 Pendant sa formation, il suivit également quelques cours de magie élémentaire lui permettant de lancer quelques menus enchantements sur les lames, ou encore les plastron d’une commande spéciale. (Cet épisode lui valut d’ailleurs d’être sévèrement puni, l’enchantement ayant raté et le propriétaire des plastrons condamné à être doté d’une pigmentation de peau particulièrement …. Violette.). Comme tout les adolescents il eut sa période « difficile », il séchait les jours à la forge pour potasser les cours de magie ou encore batifoler joyeusement avec un palefrenier de passage ou encore avec le neveu de son cousin au second degré. En général quand il revenait à l’atelier, la mine défaite, quelques  plaies sur les épaules et débraillé, son tuteur ne disait rien, se contentant d’attendre qu’il se soit lavé et finissait par lui donner une tâche moins pénible que prévue.

 

Cependant arrivé à ces 136 ans, Jarklore pu réaliser la promesse qu’il s’était faite quelques années auparavant. C’est ainsi qu’un soir après une journée de travail acharné, armé de la lame juste finie, il assassina son tuteur avec un plaisir non dissimulé qui fit le bonheur de sa mère et la fierté de ses pairs. Bien sûr il fêta cette réussite avec l’un des domestiques de ses parents qui n’était pas bien plus jeune que lui. On n’a jamais dit que les dragons étaient des créatures particulièrement solidaires, bien au contraire … vous aurez remarqué qu’ils ont plutôt tendance à se poignarder dans le dos dès qu’ils en ont l’occasion.

Ce n’était pas très étonnant de les voir assassiner un des leurs en toute impunité mais bien sûr sans témoins cela va de soit. Sur ce point là, ils se rapprochaient étonnement des elfes noirs mais là s’arrêtaient les ressemblances.

 Après quelques nuits d’amour bien consommées,  il abandonna ses  trois amants réguliers et prit une décision qui enchanta son géniteur. Il reprit la forge et y instaura une ère de chaos. Personne ne s’opposant à lui, il en fit bien ce qu’il voulait tant que les armes et commandes étaient réalisées et livrées en temps et en heures.

Chacun des apprentis qu’il prenait sortait de son atelier quelques jours, quelques semaines voire quelques mois pour les plus courageux, plus tard choqué et parfois traumatisé, refusant de raconter à quiconque la raison de leur Etat. Bien sûr même si cela était sujet à questions, personne n’oser les poser clairement à Jarklore qui s’en accommodait fort bien. Aujourd’hui encore, tous ignorent pourquoi les apprentis s’enfuyaient ainsi… peut-être cela restera un secret pour encore longtemps. Quoique certaines rumeurs prétendent que si les apprentis s’enfuyaient était qu’ils finissaient tous par se faire passer dessus… enfin ce n’est qu’une rumeurs ….

 Le Forgeron aux Mains Sombres pendant près de deux ans refusa toutes demandes et fit fondre les matériaux les plus vils pour les marier aux plus nobles. De cela il en tira son plus beau chef-d’œuvre, un trident orné de deux ailes de chauves-souris et d’un crâne sinistre. C’était là ce qui représentait tout son enseignement. C’était sa consécration, mais ne soyons pas stupide, ce n’était pas non plus l’arme absolue, celle qui terrasserait tout ses ennemis avec un simple claquement de doigts. Cela dit il est vrai que cela aurait été bien pratique… mais ce genre d’arme n’existe bien que dans les contes ou dans l’imagination trop fertile de certains.

Cette arme qui était tout de même peu banale lui permettait de défier ceux de ses pairs qui se révoltait contre lui et ses pratiques, et bizarrement le lendemain d’un affrontement, la forge soufflait toujours de son haleine d’enfer rythmée par un chant morbide, l’adversaire porté disparut et jamais vraiment cherché, un crâne de bronze supplémentaire accroché à la devanture…

 

Comme tout, les bonnes choses ont toujours une fin…

C’est environ deux siècles plus tard qu’il se lassa de sa forge et la quitta pour chercher autre part où s’installer. Il participa à trois des Grandes Guerres Draconiques puis finit par débarquer dans le monde dit des humains. Ceux dont il avait la forme. Au début il avait été amusant de les regarder s’entre déchirer mais il se lassa aussi très rapidement de ce petit manège.

Il préféra se rendre dans une ville que vous connaissez, une ville souterraine. Ca ne vous dit rien ???

Je me disais aussi que vous reconnaîtriez notre chère Mellices.

Chassez le naturel, il revient au galop, et c’est ainsi que Jarklore commit un acte digne de son espèce, il traqua et chassa, massacra, évinça, une bonne centaines de ces « pitoyables créatures » avant d’être rassasié et de se retirer dans une maisonnette louée.

Des jours et des jours passèrent, durant lesquels il mena une vie décousue et libertine. Après tout pourquoi se poser des questions, les trop curieux finissaient par disparaître de toute façon…

Et puis des gens sont arrivés, un jour lequel peu importe, il su juste un nom, il eut quelques réponses et peut-être aura-t-il ce qu’il désire vraiment.

 

-         Pourquoi vous me racontez cette histoire ??

-         Pour que vous sachiez à quoi vous attendre…

 

Des mains sur des hanches, câlines.      Un bassin dangereusement pressé contre un autre. Un être en fuyant désespérément un autre.

 

-         Dites le … il vous brûle les lèvres depuis l’auberge …

-         J … Jarklore….

 

Un frisson remontant le long d’une colonne vertébrale, des mains qui se crispent, des pupilles qui se fendent comme un sourire fend le bas du visage.

 

-         … encore … chuchotez le ….

-         Jar…. Jarklore ?

 

Des cuisses passées autoritairement autour d’une taille avenante, des lèvres pressées contre une chair chaude mais peu rassurée, un dos collé au premier mur tombé sous la main.

 

-         Dites le …

-         N… Non…

-         Dis le ….

 

Le corps oppressé se dégagea et fuit à toutes jambes dans la direction opposée.

 

-         Ce n’est que partie remise Drystan … vous le savez …

 

 

Le déjeuner finit, Thurim avait ramené Will à la case départ, à savoir la maison close. Il ne fut pas battu ou tout du moins pas tout de suite. L’elfe l’enferma dans la chambre et s’occupa de ses affaires tout le reste de la journée. Ce ne fut que le soir venu, que les hostilités reprirent.

Vêtu d’une tunique dans le plus pur style elfique, le propriétaire du roux vint s’occuper de son jouet.

 

-         Je crois que tu me dois quelques menues explications nín mîw tad-daíl.  

-         Je ne vous doit rien du tout ! Et puis qu’est-ce que c’est ça nim machin ??

 

Il fut accueillit par une claque bien sentie qui le fit reculer de trois pas. Thurim grimpa sur le lit et s’y agenouilla, faisant signe à Will de le rejoindre. Chose qu’il ne fit bien évidement pas.

 

-         William … ne soyez pas têtu … ne m’obligez pas à vous marquer de nouveau. Surtout que votre plaie doit encore vous faire souffrir.

-         Répondez à ma question… et je vous rejoindrais.

-         Parce que tu te crois en mesure de marchander ?? … Tu es décidément très attirant, Deslin a bien fait de t’amener à moi. Ca aurait été du gâchis autre part.

-         Vous ne m’avez pas répondu …

 

 

L’elfe soupira et déboutonna sa chemise.

 

-         nín mîw tad-daíl Veut tout simplement dire … Mon petit animal. Ne prend pas cet air outré c’est ce que tu es. Tu n’es qu’un chien, amusant certes, mais rien qu’un chien qui passé la quarantaine ne m’intéressera plus. Pour le moment, tu me plaît alors ne discute pas et grimpe !

 

Le roux rejoignit l’elfe, redoutant avant tout une autre punition tout aussi cuisante que la marque qu’il avait dans le dos. Thurim le fit s’allonger sur le dos et le déshabilla rapidement ne lui laissant que sa chemise ample pour tout rempart.

 

-         Relève toi, tourne toi et enlève la chemise toi-même. Je veux voir comment tes muscles jouent sous ta peau brûlée…

 

Will obéit, pour le moment, il n’y avait que la fascination sadique de mon tortionnaire qui pouvait inquiéter, rien de bien grave en somme. Thurim jouait avec ses doigts sur la plaie encore douloureuse. Il suivait le tracé de la peau fondue du bout des ongles, avec une fascination malsaine et un sourire mauvais. Il se délectait de la souffrance du soumis comme un parasite se nourrit des forces vitales de son hôte. Il se lécha les lèvres et caressa du bout de la langue les reliefs de la marque faisant ainsi frissonner Will. 

La suite, elle, plairait certainement moins à William qui pour le moment ne s’inquiétait pas trop de l’elfe, s’il se contentait de cela alors sa pourrait aller. Il n’avait pas vraiment envie d’être passé à tabac pour sa petite escapade.

 

Thurim, une fois la chemise à terre avec le reste des vêtements du roux, le fit basculer en avant et entrouvrit son propre pantalon. Il se pencha en avant de manière à recouvrir le corps en dessous de lui, à quatre pattes par-dessus Will dans la même position. Pas très sexy mais suffisamment pratique pour que le roux coincé d’un côté par Thurim et de l’autre par la tête de lit, ne puisse pas s’enfuir.

 

-         Qu’est-ce que tu veux William ?

-         M’en aller.

-         Que veut ton maître veut que tu veuilles ??

 

Le roux tenta de bouger mais fut pris au piège.

 

-         William ….  Pense au fer … alors que veut ton maître ?

-         … que je vienne de moi-même…

 

Thurim sourit, et par un léger mouvement se mit à hauteur de bassin, William reculant assez pour s’empaler de lui-même contre l’elfe.

 

-         C’est bien mon tout beau …. Maintenant il reste une petite précision à apporter … Qui est ton maître nín mîw tad-daíl ?

-         Thurim …

 

L’elfe donna un coup de butoir dur et inattendu faisant gémir le corps sous lui.

 

-         Vous … Vous êtes mon …. Maître.

 

Le dernier mot fut craché avec une haine non contenue, qui fit jubiler le propriétaire de la maison close. Il enchaîna morsures, griffures et coups de butoir  avant de se libérer. Il fit se retourner Will et l’allongea sur le dos, écarta une de ses jambes, soulevant l’autre d’une main pour après moins d’une minute se réintroduire en lui. Cette opération durant une bonne heure durant laquelle Thurim qui entre temps avait été rejoint par deux hommes inconnus au bataillon se succédèrent.

Certes les trois hommes montraient quelques signes de faiblesses, mais ce n’était rien de comparable à l’état dans lequel se trouvait le roux.

Thurim fit sortir les deux hommes après être passé une dernière fois, il attrapa Will par les cheveux, il jeta sa chemise au visage.

 

-         Ta punition commence avec la sortie de ces hommes. Crois moi ce soir tu vas supplier ciel et terre pour être entre mes bras, pour rester éternellement autour de moi… ce soit tu « dors » avec les gardes …

 

Alexx


Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Jeudi 21 mai 4 21 /05 /Mai 17:53


Bonjouuuuuuuuur ^^ Voici le onzième chapitre de Les jeux sont Faits ^^
Avant toute autre chose voici les réponses aux commentaires :)

Absynthe : C'est vrai que le couple Drystan Isaac est trippant à mettre en scène XD, Quant à Will ben ... pour lui c'est advienne que pourra hein .
Pour le moment Isaac n'a pas de pouvoir magique qui lui permettrait de trouver Will d'un claquement de doigt, par contre c'est vrai qu'en échanges des bonnes intentions de Drystan il pourrait donner un coup de pouce aux recherches .. après ... faudra attendre la suite pour savoir ^^
Bonne lecture ma chérie ^^

Mimieec : méchante auteur ? non tout de même pas :) Je les aime juste à ma façon. DRystan craqueras en tant voulu, pour le moment faut juste lire la suite pour savoir ^^
Bonne lecture ^^

Emma: Contente de voir que mon sadisme te plaît XD Jarklore est certes collant mais il sait ce qu'il veut ^^ Faut pas te laisser refroidir par son histoire, c'est un personnage qui n'a pas encore eut son rôle à jouer dans l'histoire et crois moi quand ce sera fait j'attend ta réaction avec impatience ^^
Bonne lecture ^^

Camille : Merci beaucoup miss
Bonne lecture ^^

Chocomenthe54 : ah ma choco ^^ Ca change du forum hein XD Faut pas être triste pour Will si ca se trouve son histoire va s'arranger ... et pour Isaac .. moi n'aussi ne l'aime uhu "extatique"
Bonne lecture miss ^^


Place au chapitre ^^
Bonne lecture à tous et à toutes :)
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Une danse endiablée, agitée et rythmée. Une danse effrénée entre deux êtres acharnés. Pas de merci pas de pitié, une seule possibilité : une issue ensanglantée. Une passe, un estoc, quelques esquives et des entailles.

Trois pas en arrière, deux souffles en suspend et une bataille qui reprend.

Une feinte, une passe, un revers et un poignard vicieux brutalement planté jusqu’à la garde dans la cuisse. Pas de sang. Pas encore, juste une cuisante douleur et un cri. Un sourire cruel et un acharnement presque sadique. Deux adversaires, deux personnalités mais au final, un seul vainqueur. Logique me direz-vous mais on ne peut reprocher aux lois de la nature d’être ironiques… elles sont les lois. Peu importe le combat, il y a toujours un vainqueur, qu’il soit bon ou mauvais, vivant ou moribond. Qui sommes nous pour en juger, et surtout qui suis-je pour le discuter. Ne perdons pas plus de temps à discuter d’un éventuel vainqueur quand ce dernier semble d’ors et déjà se profiler à l’horizon.

Le poignard a été arraché à son étau de chair et jeté au loin, laissant place à un flot certain de sang tachant le sol.

Quand nous parlions d’une issue ensanglantée … Un estoc, un autre mais cette fois, l’adversaire, ralentit par la douleur et la perte de sang, n’a pas le temps de s’écarter et finit empalé sur la lame.

Le propriétaire de cette lame s’avança, enfonçant toujours plus l’arme entre les chairs blessées jusqu’au manchon ouvragé, les lèvres de l’autre laissant échapper un filet carmin.

 

-         Oh mon tout beau … qui est ton maître ?...

 

Drystan se réveilla en sursaut et en sueur. Il fut surpris de trouver Armance et « Isaac » à ses côtés.

 

-         Vous avez visiblement fait un cauchemar

-         C’était pire que cela.

 

Le brun s’affala sur ses oreillers, reprenant doucement ses esprits.

 

-         C’était …. Un  duel. Un duel armé avec deux espèces d’épées.

-         Vous connaissez les duellistes ?

 

« Isaac » venais de prendre la parole, il observait Drystan pas le moins du monde inquiet.

 

-         L’un oui, l’autre non. Vous-même Armance, le connaissez pour l’avoir « pratiqué ».

-         William ?

-         Oui. Il se battait contre un autre homme. Je n’ai vu de lui que de longs cheveux noirs.

-         Que se passe-t-il précisément dans votre rêve ? Cela peut avoir une signification précise.

-         Je crois qu’il perd…

-         On est pas avancé avec ça ! Dites nous où, quand et comment !

-         Je fais ce que je peux !

-         Alors faites mieux !

-         Jarklore !

 

L’éclat de voix interrompus, le silence s’abattit sur la chambre comme une chape de plomb. Armance les regardait bouche bée.

 

-         J’ai dû rater quelque chose et certainement pas quelque chose de tout à fait innocent.

 

Armance sourit ironiquement au brun.

 

-         Drystan vous qui me sembliez peu porté sur les choses du physique, vous me surprenez.

-         Tsss… Il est aussi prude qu’une nonne mais aussi sage qu’une mariée le soir de ses noces.

-         Jarklore s’il vous plaît … n’aggravez pas votre cas…

 

Celui-ci gratifia le brun d’un magnifique sourire ravi qui fit grogner l’autre.

 

-         Bref, Will se battait contre un gars, je crois q’il à été blessé à la cuisse. Je sais qu’il à perdu le combat en se faisant embrocher jusqu’à la garde et que … quoi encore ??

 

Jarklore s’était mis à ricaner et Armance à sourire. Si les deux se mettaient à être complices, on était pas sortis de l’auberge.

 

-         Vous savez cher Drystan que ce que vous venez de dire est très … ambiguë…

 

Ouais, ils étaient vraiment pas dans le truc là, ou plutôt il était bien quelque part mais pas à la bonne hauteur. Le brun soupira, il s’inquiétait vraiment pour son ami et ces deux crétins ne faisaient vraiment rien  pour l’aider.

 

-         Y avait-il autre chose dans votre rêve ?

 

Drystan releva la tête vers Armance pour lui répondre.

 

-         Oui, une phrase assez étrange. Cet homme contre qui il se battait lui a murmuré ceci je crois : « Mon beau, qui est ton maître ? » ou un truc du genre, je ne sais plus trop.

 

Jarklore frissonna et jeta un coup d’œil au brun mal à l’aise. Le maître des lieux ui était devenu blême.

 

-         Un esclave ? Seuls les propriétaires d’esclaves exigent d’être appelés maître.

-         Attendez là ! Vous êtes entrain de me dire que j’ai rêvé que mon meilleur ami était devenu un esclave ? Je suis cinglé.

-         Pas forcément.

 

Armance semblait préoccupé et sous l’air d’incompréhension totale qu’affichait Drystan, Jarklore prit la suite.

 

-         Les rêves ne sont pas que de simples images ou réminiscences assemblées par le cerveau comme vous autres humains semblez le croire. Se sont aussi des sentiments étrangers à vous-même, ou encore des messages.

-         Dans ce cas, cela voudrait-il dire que mon meilleur ami est un esclave contre sa volonté ?

-         Un esclave l’est toujours contre sa volonté. Par contre il n’est pas impossible qu’il se batte pour sa volonté mais que cela ait échoué. Il s’est tout simplement fait mater par son propriétaire.

 

Le silence retomba sur le petit groupe, seul Armance cogitait encore.

 

-         Où trouve-t-on des esclaves ?

-         Précisez votre question  Drystan s’il vous plaît.

-         Jarklore aidez moi à le trouver, là où il y a des esclaves il y aura peut-être Will.

-         Vous savez que je ne fais rien gratuitement.

-         Que vous lez-vous ?

-         Vous savez ce que je veux et vous savez également que ce prix n’est pas discutable.

 

Drystan se leva de son lit, rejetant furieusement ses couvertures et lui lança un regard noir.

Ce dragon était un vrai rapace, n’avait-il donc aucune conscience ? Ou alors était-elle aussi opportuniste que lui ?

 

Quand la matinée arriva, ils reprirent leurs recherches, ils farfouillèrent partout en ville mais encore ne trouvèrent rien. A l’heure du déjeuner, quand ils furent de nouveau tout les trois ensembles, Drystan reposa sa question mais cette fois ce fut Armance qui lui répondit. Jarklore, avait gardé le silence tout le temps de la recherche, n’adressant pas un regard au brun qui commençait à trouver cette situation irritante.

 

-         Où trouve-t-on des esclaves ?

-         La plupart appartiennent à des nobles, ils sont vendus pour la plupart au marché. On en trouve aussi dans les carrières et les mines comme main d’œuvre. Moins présent mais présent tout de même on en aperçoit dans les bordels de la basse ville.

-         Dans les bordels ?

-         Oui, en général il sont entravés de chaînes et de baillons, se sont les « hors d’œuvres » des maisons closes.

-         Il faudrait qu’on se divise. Il y a trop d’endroits différents.

-         Drystan, vous allez aller voir dans les carrières et les mines voir si vous n’apercevez pas Will, Jarklore vous allez voir dans les bordels on ne sait jamais. Moi je vais allez rendre visites à quelques connaissances qui pourraient m’aider.

 

Ils se séparèrent donc. N’aurait-il pas été trop simple d’envoyer Armance visiter les bordels pour chercher Will là où ils se trouvait ? Je suppose que peu imaginent le châtelain arriver comme cet imbécile de prince charmant sur son cheval immaculé, donner un coup de botte dédaigneux à l’elfe cruel et se tirer avec un roux à moitié nu en travers de sa selle. Non hein ?

Bref quoiqu’il en soit, Drystan après avoir évité soigneusement le regard du dragon parti en direction des carrières non loin de là, Armance, fidèle à sa nature profonde, siffla deux de ses domestiques pour qu’ils l’emmènent jusqu’à la ville haute, où il passerait en revue les propriétés des ses « amis ». Jarklore fut certainement celui qui eut le moins de mal à accepter sa tâche. Il imaginait déjà les dispositions dans lesquelles serait le brun à son égard s’il s’avérait qu’il retrouve son ami et surtout… un bordel est rempli de corps las qui n’ont pour but que d’accueillir un hôte. Peut-être en profiterait-il au passage.

 

 

La nuit avait été longue, douloureuse et humiliante. Quand Thurim avait ouvert à la volée la porte de la salle des gardes et projeté au sol, un silence de plomb les avait accueillit. Ce ne fut qu’une fois que l’elfe avait murmuré quelques paroles à l’intention des brutes présentes et qu’il avait tourné définitivement les talons que le brouhaha reprit.

Dans un coin de la salle, se trouvaient cinq esclaves dont deux qui avaient été engrossées et dont certainement personne ne voulait prendre la responsabilité. Will se doutait que dès la naissance des gamins, soit ils seraient vendus soit ils deviendraient de nouveaux jouets à proposer  aux clients les plus fortunés. Pour le moment ce qui l’inquiétait le plus c’était l’état d’ébriété avancée dans lequel se trouvait les gardes de Thurim. La pièce était enfumée et brassait un air sentant la vinasse, la crasse et la sueur. Rien de bien ragoûtant donc. Les huit gardes se désintéressèrent de lui le temps de finir leur partie de carte puis échauffés par l’alcool qu’ils consommaient sans modération, l’un d’eux se leva et proposa un petit jeu.

 

-         Notre cher maître a été d’une grande générosité ce soir … certainement pour le punir, il nous a confié sont jouet, sa putain personnelle. Je vous propose donc de lui faire connaître le véritable sort que l’on réserve habituellement aux garçons comme lui …

 

Oui la nuit avait été longue… Il en aurait presque regretté le sadisme de l’elfe, si bien que lorsque ce dernier arriva le lendemain, beau et frais d’avoir passé une nuit de repos sans soucis, le roux avec le peu de force qui lui restait se traîna vers lui, accrocha ses bras à la taille fine et cacha son visage contre la hanche de Thurim.

Une main passa dans les cheveux sales, et souillés puis le fit sortir de la salle. Will fut ramené dans la chambre du propriétaire des lieux qui lui fit prendre un bain.

 Calé contre le torse de l’elfe, le roux à bout de force, se faisait nettoyer comme un nouveau-né. Rien ne fut laissé au hasard, quand il sortit avec difficulté de l’eau, il était propre et vierge des vices de la nuit passée.

Toujours nu comme un vers, William fut allongé sur le lit de l’elfe qui y grimpa à son tour, serrant la pauvre créature contre lui. Il lui caressa le dos doucement s’arrêtant avec ravissement sur la chair fondue qui ne faisait presque plus mal au roux tellement les autres parties de son corps avaient été meurtries. Leurs jambes s’emmêlèrent, se serrant toujours plus l’un contre l’autre. L’elfe soupira de contentement et lorsqu’il constata que Will avait fermé les yeux lui murmura doucement :

 

-         Alors mon petit animal … qui est ton maître ?

 

Le silence perdura dans la pièce encore un peu. On pu entendre le lointain résonnement de la cloche à l’entrée annonçant l’arrivée d’un client et les douces paroles de l’enfant qui avait tenté d’aider Will, proposant à l’inconnu de patienter un peu et de s’amuser avec lui s’il le désirait en attendant l’arrivée du maître. On pu entendre quelques pas dans le couloir, la porte d’une espèce de salle d’attente se fermer, un bruit sourd résonner et les gémissement d’un jeune garçon résonner.

Will cacha son visage dans le cou de l’elfe et répondit à la question posée tout en tentant d’ignorer les cris de plaisir de l’enfant, que les cloisons malgré leur épaisseur laissaient échapper.

 

-         Vous… vous êtes mon maître.

-         C’est bien William. Et tu sais ce que veut ton maître non ?

-         Que j’obéisse.

-         Entre autre. Mais c’est un bon début. Aujourd’hui tu vas m’accompagner et si je te l’ordonne tu t’allongeras pour moi ou un autre c’est clair ?

-         O …oui.

-         Bien mon petit animal, très bien.

 

 

Comme prévu Drystan ne trouva rien aux carrières et encore moins aux mines. L’air morose il visita les cinq sites disséminés autour de la ville sans rien trouver qui ait pu ressembler de près ou de loin à son ami. C’est donc abattu et découragé qu’il revint au point de rencontre pour attendre les deux autres.

Armance, de son côté discuta plus ou moins poliment avec ces connaissances qui ne lui apportèrent presque rien. Les uns et les autres n’avaient que des femmes parmi leurs esclaves, ce qui ne le mena forcément vers un cul de sac. Seul deux ou trois autres lui indiquèrent que deux maison close de la basse ville possédaient un ou deux esclaves roux, qu’il pourrait peut-être s’y rendre pour voir. Il les remercia et s’en retourna au point de rencontre, apercevant Drystan l’air sombre. Ils partagèrent leur « trouvailles » en attendant Jarklore.

Ce dernier qui n’était pas a plaindre de sa mission, se retrouva l’air stupide quand ayant visité les différents bordels il ne trouva rien d’autre que le néant. Pas un seul roux ne pu passer entre ses bras pour qu’il puisse le questionner. Par ailleurs un des jeunes hommes qu’il prit par « dépit » le renseigna. Son ancien maître qui l’avait vendu là, se rendait très couramment dans une maison close pour personnes relativement riches. Il avait entendu dire son maître que le propriétaire de ce lieux avait tout récemment fait l’acquisition d’un homme pour son amusement personnel qui lui donnait du fil à retordre et qu’il avait dû à plusieurs reprise lui infliger un châtiment auquel son maître avait participer une fois. Il ne savait pas si l’esclave en question était roux ou non, mais cela pouvait éventuellement l’aider.

Le dragon suite à ces révélations remercia l’homme mais ne renonça pas pour autant à ce qu’il avait payé.

C’est donc une heure après les deux autres qu’il arriva au point de rencontre.

Là toutes les données furent rassemblées et ils se mirent d’accord pour aller se renseigner sur cette maison close dont deux des trois avaient eu échos.

 

La soirée arriva, Armance avait prêté quelques affaires à Jarklore, décrétant que le brun ferait office d’esclave pour le dragon. Bien entendu il y eu des cris de protestations, des menaces et des rires de ravissements. Nous vous laisserons le loisir de deviner à qui sont due ces diverses réactions.

Ils redescendirent dans la basse ville et se dirigèrent tout de go, vers la maison close. Ils entrèrent  tout trois, Armance en premier, suivit de Jarklore qui tenait Drystan par la taille, quoique sa main soit un peu trop basse pour véritablement parler de taille.

Un petit garçon ayant du mal à marcher se présenta devant avec une petite voix, vêtu de haillons et leurs proposa de le suivre.

 

-         Le maître va bientôt pourvoir vous recevoir pour vous offrir ce dont vous avez besoin, en attendant je serais celui qui vous fera patienter. Jouer avec moi n’est en aucun cas proscrit. Le maître vous y encourage même.

 

Brave petit, il avait bien appris sa leçon. Il les fit traverser un couloir et passer devant une porte ouverte par laquelle Drystan aperçut un homme d’une beauté effarante, assis dans un fauteuil ouvragé d’une facture qui semblait excellente. Il avait une peau pâle, des yeux charbon et des cheveux de la même couleur. Il respirait la grâce et l’envoûtement. A ces pieds, une créature à la peau aussi pâle que son possesseur, agenouillée sur le sol froid, pieds nus, seulement vêtu d’un pseudo pagne d’une longueur toute relative qui ne laissait pas grand-chose à l’imagination, les bras entravés dans le dos à l’aide de liens de cuirs qui se croisaient sur sa poitrine pour se refermer derrière sa nuque,  les yeux aveuglés par un foulard de soie noire. Ses lèvres entrouvertes laissaient échapper un souffle court seule trahison de la souffrance qu’il éprouvait. L’homme du fauteuil semblait parler à une autre personne invisible aux yeux du brun, tout en discutant il passait ses doigts dans les cheveux de l’homme agenouillé et attaché, comme s’il était un chien que l’on flatte. Un instant il baissa les yeux vers lui et passa son pouce sur les lèvres de son jouet qui frémit quand Drystan reprit ses esprits.

 

- Will ? …

Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Dimanche 31 mai 7 31 /05 /Mai 17:16



Me revoila avec le premier chapitre d'une nouvelle histoire.  Merci beaucoup à Absynthe qui a participé à l'écriture de ce chapitre (oui elle en a écrit une partie :) celle qui est actuellement en violet pâle ^^)

J'espère que certain auront compris le jeu de mots du titre :)

Bonne Lecture


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Morwen.
C'est mon prénom.
Je suis un gars sans histoire, pas plus fûté qu'un autre, assez bon en classe pour qu'on me remarque de temps en temps mais pas plus que ça.
Je suis un inconnu parmis tant d'autres, dans une ville inconnue perdue au fin fond d'un pays inconnu sur une planète inconnue. Ca y est vous avez capté ? Oui vous avez débarqué sur Vanaheim 4eme planète du système de Jötun en plein coeur de la galaxie de Sleipnir voisine de blablabla ...
Comme vous l'aurez remarqué mes origines m'interressent beaucoup.
Notre peuple s'est installé ici après La Colonisation. Attention attention oui il y a des majuscules. Il paraît que ce fut des années d'une importance cruciale pour l'humanité car trouver une planète viable avant que celle d'origine ne détruise tout le monde, n'était pas une partie de plaisir.
Quoiqu'il en soit nous sommes sur Vanaheim. Superbe planète soit dit en passant. Une belle flore luxuriante, une faune un peu surprennante, une architecture magique.... oui je sais ça ne vous parle pas des masses mais... ah! je sais ce qui pourrais vous donner une image à peu près correct de ma planète. Vous vous souvennez ce film sortis il y a plusieur centaines d'années ... comment était-ce déjà ?? Ah oui! Star Wars je crois. Et bien il y a une planète Naboo et elle ressemble énormement à la nôtre, sauf que Vanaheim est nettement plus belle. Regardez donc :

 

Là, c'est durant la fête de la colonisation. Donc forcément il y a beaucoup de monde devant la chambre des Généraux.
Je soupconne les colonisateurs de Vanaheim d'avoir été influencés.
Bref, je ne suis pas là pour parler cinéma antique.
En fait je suis actuellement chez moi, à écrire stupidement sur cet imbécile de carnet magnétique au lieu de préparer mes affaires pour embarquer.
Oui dans deux jours j'embarque sur un vaisseau direction une mission diplomatique quelconque, qui je sens ne va pas me plaire du tout. Normalement c'est ce matin que je devrais recevoir mon assignation.
Pourquoi j'embarque ?? Parce que j'ai passé le premier pallier du diplôme de stratège et qu'une fois cette étape franchie, un stage de trois ans sur un vaisseau est obligatoire pour tout jeune ayant passé la première partie de son diplôme quel qu'il soit. L'avantage es de trouver au bout une place sur un vaisseau. J'espére seulement que ce ne sera pas barbant.
Tiens mon assignation viens d'arriver. Je vais voir ca, j'emporterais certainement ce carnet quand je partirais. Je n'ai pas envie de me retrouver à ne rien faire une fois embarqué.


Morwen posa le stylet en métal sur son bureau et pressa doucement un coin de la plaque translucide sur laquelle il écrivait afin que celle-ci se sauvegarde et s'éteigne. Il soupira, s'étira longuement, et finalement se leva, traînant des pieds pour aller chercher la lettre qu'un des domestiques lui apportait.

Apprenti Stratège Morwen Skëld,

Après avoir passé avec brio la première session d'épreuves pratiques et théorique necessaires à l'obtention du grade de Stratège, vous allez être assigné à bord du Vaisseau Betsla en partance pour une mission diplomatique dans une ceinture d'étoiles dont nous ne savons encore s'ils sont amis ou ennemis.
Le second du Capitaine du Betsla vous attendra dans deux jours au quai d'amerrissage 734 du spatioport d'Idunn au Nord de la ville.

Bon courage à vous.

Grana Rÿmr
Détaché aux élèves de l'Académie Spatiale.


Morwen soupira, une mission diplomatique dont on ne savais même pas les intentions du peuple en face... ils étaient vraiment inconscient, et lui se trouvait trop jeune pour mourir.
Pfiuu, Allons du nerf! Il commença à faire son sac, ne s'illusionnant pas trop sur le fait de pouvoir porter ses propres affaires. Avec la chance qu'il avait, un uniforme serait de mise. Esperons seulement qu'il ne soit pas trop laid ou inconfortable.
Une fois ses affaires collées en vrac dans le sac de voyage, il jeta un coup dans le miroir juste en face de lui.
Il n'était si mal que cela pour un étudiant lambda, en tout cas c'est ce que disait sa mère. Elle s'évertuait en vain de lui faire faire couper les cheveux. Ils lui arrivait un peu en dessous des omoplates et étaient d'un brun profond. Mince comme on l'attend d'un jeune homme forcé aux exercices journaliers, sa peau était pâle et son visage charmant. Pour faire court, Il n'avait plus rien d'un enfant sans pour autant avoir le visage d'un homme mûr. Il avait de beaux yeux marron teintés de quelques étincelles dorées, un nez fin et des lèvres qui s'étiraient en un joli sourire.
Non il n'était définitivement pas laid, loin de là.
Durant cette journée et celle qui suivit, il rangea ses affaires et sa chambre afin que lorsqu'il rentrerais tout soit en ordre. Il rendit visite à sa famille sur Vanaheim et tenta deseperemment de décourager sa mère sur le projet qu'elle avait de l'accompagner le lendemain jusqu'au quai d'amerrissage.
Il passa mal sa dernière nuit chez lui. Il se demandait constamment comment serais son Capitaine et l'équipage. Il avait eu d'affreux échos de la part d'autres élèves partis avant lui qui lui avait raconté les coups bas dont ils avaient été victimes. Sans parler de ceux qui se sentaient menacés par leur présence et le Capitaine qui n'en avait rien à cirer.
C'est donc passablement stressé que Morwen se présenta au quai 734 au spatioport d'Idunn le lendemain matin à 8h.
Un géant barbu, qui semblait avoir participé à plusieurs batailles attendait déjà, et lui sourit gentiment quand il arriva.

- Tu es Morwen Skëld ?
- Oui Monsieur.
- Parfait, je suis le second du Capitaine du Betsla, Hermöd. Je serais là les premiers temps pour t'aider à te reperer dans le vaisseau. Ton sac, je le crains ne te seras pas d'une grande aide à bord. Tu auras un uniforme, tu peux grimacer si tu le souhaite, j'en aurais fait de même à ta place.

Hermöd sourit et prit le jeune homme par les épaules.

- Allez mon grand, prend ton sac et allons y ... je n'ai pas envie de voir notre cher Capitaine en rogne parce que nous arrivons en retard.

Ils se dirigèrent vers l'extrémité Nord du quai, tout en marchand le second racontait diverses choses à savoir sur le vaisseau au jeune homme. Il lui recommanda par exemple de ne pas trop approcher le Stratège déjà en service, il avait tenté de contourner l'obligation de recevoir un étudiant jusqu'à ce que le Capitaine ne le remette à sa place. Etant donné que ce dernier ne voulait pas d'un meurtre sur son vaisseau, ce serait donc le Capitaine du Betsla qui lui servirait de tuteur.
Rien qu'en entendant cela, Morwen avait envie de partir en courant. Il avait déjà un ennemi qu'il ne connaissait pas, et un Capitaine sur le dos... génial.
Après plusieurs minutes de marche, il arrivèrent devant un bâtiment de guerre immense et superbe.

- Morwen. Je te présente le Betsla. Un des meilleurs Vaisseau de l'Imperium. Les Généraux y tiennent donc on a tout intérêt à ne pas trop l'abîmer ou sinon on sera bon pour se faire taper sur les doigts.

Le jeune homme sourit à la boutade et monta à bord précédé du second. Un membre de l'équipage lui prit son sac et Hermöd le conduisit jusqu'au pont où le capitaine et quelques hommes commandaient la vaisseau.
Morwen ne distingua pas tout de suite le Capitaine, en fait il ne fit que lorsque celui-ci se présenta.

- Bienvenue à bord du Betsla, je suis le Capitaine Vrânken Hati.

Le Capitaine lui tendit la main, et Morwen la serra. Au moment même où il toucha la peau chaude et rassurante de cet homme son coeur fit une embardée et il se demanda sérieusement comment il allais survivre trois ans avec cet homme sans lui sauter dessus dans l'instant ...

 

-T'es en retard Kraaken?

Bien entendu qu'il était en retard. Sinon pourquoi farfouillerait-il rageusement dans ses affaires à la recherche de sa veste d'uniforme depuis cinq minutes?

-Oui, et vous aussi sergent, répliqua-il d'une voix glacée.
-Non non, moi je suis pas convoqué aujourd'hui. J'ai encore quelques heures avant le dép...
-Si. Vous avez rendez vous avec l'extérieur de ma cabine. Maintenant.
-Ahh.. Ca va c'est bon calme toi je...
-Calmez-vous.
-Calmez vous Kraaken, je m'en vais. Mais quand même...
-Quand même RIEN DU TOUT, éructa le premier stratège en se retournant vivement vers le sergent, reboutonnant sa veste noire à fermeture sur le côté et col mao.
-Je peux...
-NON!

Malgré sa voix aux capacités vocales impressionantes, le stratège était parfaitement calme et se faisait la réflexion qu'il était étonnant de voir à quel point les êtres vivants se sentaient proches les uns des autres après avoir échangé tel ou tel fluide corporel... Sang, sueur, salive, etc...
D'un mouvement brusque il franchit les quelques pas qui l'éloignaient du miroir de sa chambre, bousculant au passage le sergent qui peinait à se redresser du lit aux couleurs sobres sur lequel il était allongé à demi nu jusqu'à présent.

Tout en fixant son reflet immobile, il agrippa un peigne fin et remonta ses cheveux en un chignon parfait légèrement plus haut que sa nuque et y planta trois piques aux extrémités métalliques pointues.
Piques inutiles pour la coiffure, mais pratiques pour éviter toute tentative d'approche de n'importe quel prétendant au poste d'ami ou partenaire puisqu'elles clamaient silencieusement "Approchez vous, venez, tentez simplement de rester près de nous sans perdre un oeil."
Kraaken lissa du plat de la main les cheveux blonds platine presque cendrés qui s'étaient échappés de sa coiffure, et murmura "Miroir. 360."
Ausssitôt les cristaux liquides s'animèrent et il put voir l'arrière de son crâne, retenant un sourire satisfait à la vue de la perfection du lissage de ses cheveux et à l'emplacement géométrique des piques.

Lorsqu'il se retourna, le sergent était toujours là, galérant à remettre les bottes officielles.
-Vous avez de gros mollets sergent.
-Ils sont musclés.
-Ils sont disproportionnés. C'est ingrat. Mais au vu du reste, je ne vois pas pourquoi je m'étonne encore.
-Co...
-Bien, à bientôt.
Le blond fit un salut militaire parfait, et ouvrit la porte donnant sur le couloir.
-Vous avez cinq minutes pour partir. Je vous déconseille vivement d'abîmer quoi que ce soit.

Dévalant les escaliers il déboucha dans la salle commune ou un quinquagénaire lisait un livre sur une plaque translucide au format de poche et grimaça à l'entente de sa première phrase.
-En retard et de mauvaise humeur Kraaken?
-Vous avez tout compris. Pourquoi demander, lança-il en contournant les canapés et se dirigeant vers la sortie.
-Parce que je ne sais si l'humeur est due au retard ou à l'arrivée de l'étudiant.
-Hm.
-Vous n'aimez pas les étudiants.
-Je hais les étudiants. C'est boutonneux, amoureux, niaiseux et pompeux.
-Pompeur aussi?
-De moral et de patience uniquement. Cessez cela. Je n'en ai jamais touché un seul. Les étudiants sont des nids à problèmes en plus d'être mauvais en tout.
-Un peu de fraicheur ne fait jamais de mal...
-Parlez pour vous. A ce soir!

Quelques minutes plus tard Kraaken parcourait au pas de course le dernier couloir aboutissant au pont principal.
Les hommes s'écartaient sur son passage malgré sa taille modeste. Son maintient faisait le tout. Et il savait très bien que son capitaine le gardait à bord uniquement pour son efficacité et sa capacité à manipuler tout en impressionant.
Certainement pas pour son caractère insupportable.
Mais les deux hommes s'entendaient bien au final. Vrânken était en quelques sortes celui qui lui posait les limites virtuelles de son pouvoir sur les hommes. Il le maintenait dans la bienséance la plus précaire, mais permettait à tous de le cotoyer sans avoir à l'insulter de colère suite à une méchanceté gratuite.

Le premier qu'il vit fut Hermôd. Pas difficile en réalité. Le géant se tenait aux côtés d'un jeune homme qui s'avèrait sans doute être l'Etudiant.
Quelle plaie.
Déjà ce n'était pas une femme. Coup de chance.
Lorsqu'il atteint leur hauteur, l'Etudiant serrait la main du capitaine avec un regard étrangement brillant.
Un coeur d'artichaud. Encore.
-Et merde...
Vrânken Hati tourna son visage vers lui et sourit.
-Morwen, je te présente le premier stratège Kraaken. C'est un surnom, son véritable nom est...

 

Casse-couille... ou tout du moins c'est comme ça que Morwen l'aurait appelé lui. Il était blond, avait l'air sévère et semblait avoir eu droit à autre chose qu'un balai planté là où tout le monde pense.

- Inutile. Mon prénom ou mon nom ne vous servirais pas à grand chose. Après tout vous n'êtes pas là pour longtemps monsieur ...?
- Morwen Skëld et n'oubliez pas, trois années peuvent être très longues.
- Surtout si vous êtes assigné à votre cabine.
- Ou si vous êtes envoyé en retraite anticipée...

Kraaken le fusilla du regard et l'ignora au profit du Capitaine.
Morwen lui, rougit jusqu'à la racine. Provoquer un supérieur dès le premier jour n'était certainement pas la meilleure idée qu'il ait eu.
- Vrânken, nous sommes toujours d'accord, je le tolère durant quelques hures durant la journée pourqu'il apprenne ce qu'est vraiment la stratégie en condition de guerre mais ...
- mais je reste son tuteur officiel oui.

Le Capitaine se tourna vers Morwen et son sourire s'effaça.

- Voici comment se passerons vos journée, la matinée vous la passerez avec Kraaken. D4ailleurs soyons bien clair à ce sujet, pour éviter toute tentatives de tricherie. La matinée à bord s'étend de 8h heure spatiale à 12h30 toujours de l'heure spatiale. DONC de 8h à 12h30 vous serez en compagnie de Kraaken. Puis l'après-midi après le déjeuner en compagnie de l'équipage et de moi-même, vous resterez avec moi. J'ignore encore ce que je vous ferais faire, mais je trouverais. Si je ne trouve rien à vous faire faire, Hermöd prendra la relais. Il ne manque pas de ressources.
Autre chose, vous porterez le même uniforme que Kraaken, c'est obligatoire, c'est moche certes mais obligatoire.

Morwen acquiesça et se fit que son capitaine était indéniablement un bel homme mais qu'il était son capitaine donc : Pas Touche. D'autant plus qu'il avait très très envie de rester à bord le plus longtemps possible. Rien que l'idée de voir tous les matins le visage de Kraaken se défaire quand il entrerais dans son bureau l'emplissait d'une joie nouvelle.
Non il n'avait pas un fond sadique, il rendait juste aux personnes qui le méritaient la monnaie de leur pièce, et Kraaken avait visiblement sortit la liasse de gros billets.
Un des membres de l'équipage vint chercher Morwen pour lui montrer sa cabine et Kraaken sortit sans même saluer quiconque, laissant en plan le Capitaine et son Second.

- Vrânk, tu sais que laisser ces deux là ensemble va être une vraie boucherie ?
- Bah! Un pu de sang neuf ne fais jamais de mal, et puis s'il y a un survivant, on auras toujours un stratège.
- Tu me fais peur des fois tu sais ...

Morwen découvrit avec ravissement sa cabine, s'était au delà de ce qu'il pouvait imaginer. Il avait sa propre chambre, sans compter la salle de bain et le bureau. Il n'avait qu'à fermer les yeux pour se sentir chez lui. Il découvrit son sac à côté de son lit et fut tenté de le ranger mais il se souvint que le Capitaine n'avait pas précisé quand il devait commencer. Il grimaça et se décida à abandonner son sac pour le moment. Il en tira juste sa plaquette de verre translucide et son stylet qu'il posa sur le bureau avant d'enfiler l'uniforme qui lui avait été préparé.
Il se regarda dans le miroir en pied en face de son lit pendant qu'il se préparait. Il avait de longues bottes noires qui remontaient au dessus du genoux et qui allongeaient les jambes.
Il chassa les remarques mesquines qu lui venait à l'esprit et observa le reste de sa tenue. Il avait un pantalon blanc en toile, très près du corps, une chemise de la même couleur à col mao et une veste noire toujours à col mao qui se fermait sur le côté et descendait jusqu'en haut des fesses. La seule chose qui distinguait son uniforme de celui-ci de Kraaken était l'écusson bleu pâle blanc et gris représentant une dague enchâssée dans la glace. La signification n'était pas compliquée à trouver:acquérir la connaissance est un dur combat dont la victoire revient à celui qui réussit à la sortir de sa gangue millénaire.
Oui c'est ampoulé, oui c'est ridicule et oui c'est obligatoire...encore.
Il soupira et se rendit au bureau de Kraaken en ayant bien entendu demandé son chemin. Certes il n'était pas stupide mais il ne connaissait pas non plus le plan des vaisseau par coeur après y avoir à peine posé le bout d'une semelle.
Il frappa à la porte et entra après en avoir reçu l'autorisation.

- Qu'est-ce que vous fichez là ?
- Le Capitaine n'a pas précisé quand je devais commencer, donc il m'a semblé logique que ce devait être immédiatement. A moins d'un ordre contraire venant de mon Tuteur officiel, je dois rester avec vous jusqu'à 12h30.

Kraaken soupira sans se retenir. Ca y est le nouveau l'énervait déjà. Zen ...

- Tu veux être stratège donc ....
- Oui Monsieur.
- Je ne t'ai pas demandé de répondre. Quoiqu'il en soit tu vas commencer ton travail tout de suite. Sur le bureau du fond, il y a une pile de plan divers. CE sont des plans de bataille, va donc les trier par ordre de complexité.

Morwen ne répondit rien,il se contenta d'hocher la tête et de se mettre à la tâche. Pendant une heure il examina et tria divers plans qu'il ne comprennait pas ou au contraire trouvait trop simple. Après cette longue heure passée à entendre l'autre maugréer sur l'inutilité totale des étudiant à bord des vaisseaux de guerre, Morwen eu le plaisir de voir débarquer des gradés intrigué par cette nouvelle tête à bord. Deux d'entre eux avaient la cinquantaine et malgré le fait que le Capitaine soit nettement plus jeune qu'eux ils le respectaient comme aucun autre homme.
Vers 12h un sergent entra dans la pièce ignorant le regard noir que lui jeta Kraaken et se dirigea tout de go vers Morwen.

- Salut! Bienvenue à bords, même si beaucoup d'autres ont dû te le dire avant moi.
- hem ... Salut. Merci.
- Je suis le Sergent Märk Baldr, je suis le sergent détaché aux troupes présentes sur le vaisseau.
- Je vois. Je suis Morwen Skëld et visiblement tout le monde sait déjà qui je suis.
- Oui en même temps il n'y a pas vraiment de mal à te distinguer de l'autre stratège...

Morwen ne savait pas vraiment comment interprêter cette phrase mais il était certain qu'elle n'avait pas été formulée pour faire plaisir au teigneux qui lui tenait compagnie.
Il discuta encore avec le Sergent qui finalement à 12h30 le tira de sa chaise et l'entraîna à sa suite vers le self ignorant toujours le regard pesant de Kraaken.
Tout deux s'installèrent à la table que les gradés partageaient avec le Capitaine.
Durant le repas, Hermöd lança les hostilités.

- Vous ne vous êtes pas encore mutuellement étripés ?
- Non, je n'ai fais que du tri, donc pas d'échange de paroles.
- Si tu survie à ta première journée c'est bon signe...
- Si vous le dites...

Morwen n'ouvrit plus le bec du repas et suivit le Capitaine sur son ordre lorsque celui-ci sortit de table. Ils se rendirent tout deux sur le pont où seul le matelot de garde veillait. Il fut autorisé à aller manger et Vrânken prit place dans son fauteuil.

- Pourquoi as-tu choisis d'être Stratège ?
- Je ne le sais pas vraiment moi-même Monsieur. J'ai toujours été bon aux jeux de réflexion et de Stratégie. Après je ne me suis pas posé plus de question.
- Etrange. Enfin passons. J'ai lu tes notations, tu es bien classé, tu ne fais pas de vagues, tu es l'élève modèle. C'est bien... mais il va falloir changer tout ça.
- Comment cela Monsieur ??
- Ici se contenter de dire Amen à tout ce que dit un de tes supérieurs ne conduit pas forcément à un grade supérieur. Il nous faut de l'audace. Cesse donc de te conformer aux règles que tes professeurs t'ont inculqué et va un peu à l'instinct. Pas trop non plus, je ne veux pas d'un autre Kraaken, ce serait trop fatiguant à gérer.

Le Capitaine, se passa une main sur le visage et soupira.

- Cette après-midi, je vais te tester. Nous allons aller dans la salle de détente que tu as dû remarquer. Là-bas il y a un simulateur de bataille. Je combattrais et toi tu me donneras la Stratégie à suivre. Ok ?
- Oui Monsieur.
- Bien, allons y alors...

 

Le capitaine se leva de son siège et le conduisit à travers les coursives. Morwen tentait tant bien que mal de repérer le chemin mais comme dans tous les autres bâtiments de guerre, les couloirs étaient identiques et rien ne parvenait à les différencier.

Après quelques minutes de marches, deux poutrelles en acier évitées et une porte à moitié dissimulée, prise de plein fouet, le stagiaire et Vrânken parvinrent jusqu’à la salle de détente commune des gradés.

Dans un des recoins, une machine qui ressemblait plus à une grosse bulle transparente avec deux sièges au centre qu’à un simulateur trônait.

Le Capitaine prit place sur le siège droit invitant son cadet à faire de même sur le siège gauche.

Quand tout deux furent bien installé et que Morwen eut sortit de sa poche une balle bleu azur couverte de renfoncements et de gravures diverses, ils commencèrent.

 

- Tiens vos professeurs ont changés les calculateurs théoriques ??

- Oui, les anciens étaient beaucoup trop gros et surtout trop lents.

  - Trop lents … enfin ça dépend aussi de la capacité d’analyse de l’utilisateur, c’est vrai que si vous mettez dix mille ans à anticiper une action adverse votre calculateur agira en conséquence.

 

Le Capitaine appuya sur une touche devant lui et apprécia l’image synthétisée de l’espace qui s’étala devant eux. Il entra une combinaison de lettres et de chiffres qui si elle avait été entrée au hasard n’aurait pas pu être aussi précise. Quelques vague formes apparurent dans le ciel de simulation au grand plaisir du Capitaine qui avant de commencer la pseudo bataille lança à Morwen :

 

- J’espère que ton calculateur théorique n’est pas trop … lent …

 

Le jeune lui lança un regard noir et la mini bataille commença.

 

- Mettez trois vaisseaux en retrait à babord position défensive. Et deux en aide à tribord. Les cinq croiseurs prêt à tirer, prévoyez un détachement de soldat en navette prêt à foncer aux coordonnées 60°8’ 25°3’

-  Vous voulez les surprendre par l’arrière ? Vous savez que c’est un cliché totalement dépassé ?

- Vous savez que parce que c’est un cliché que ça peut marcher ?

- Ce n’est qu’une hypothèse.

- Comme notre victoire. Virez à gauche et passez en offensif, deux cargos arrivent et ils sont blindés, interceptez les avec quatre de vos croiseurs alliés.

- Vous êtes étonnement calme pour un stagiaire. En pleine bataille.

- Ce n’est qu’une simulation, lorsque ce sera une vraie, j’ignore encore comment je vais réagir. Pour le moment personne ne meurt donc … Repassez en offensif et lancez cinq torpilles sur l’aile droite.

- Au moins je sais à quoi m’attendre lors de la prochaine bataille, si bataille il y a. Pourquoi la défense arrière de l’ennemie vient de disparaître ?

- Parce que mon cliché vient de la détruire. Bon vous détruisez l’aile droite ou on attend la prochaine éruption solaire ?

- A peine un jour et Kraaken à déjà déteint sur vous ?

 

Morwen leva les yeux au ciel ne relevant pas la moquerie.

 

- L’aile droite est détruite, et leur défense arrière aussi. Bon, envoyez notre aile gauche en attaque et renforcez notre défense arrière à nous on ne sais jamais, armez les canons et lancez vous sur le vaisseau mère.

 

Vingt-cinq minutes plus tard le stagiaire ressortait de la bulle furieux. Le Capitaine sortit lui aussi après avoir éteint le simulateur et l’avoir réinitialisé.

 

- Jolie manœuvre malgré votre défaite. Vous n’avez fait qu’une seule erreur, oublier l’hypothèse d’une partie de la flotte cachée derrière la lune attenante.

 

De mauvaise humeur et de mauvaise grâce, Morwen suivit son instructeur jusqu’au pont supérieur où ils retrouvèrent Hermöd. Vrânken laissa d’ailleurs son stagiaire aux mains du colosse mais lui glissa avant qu’ils ne sortent de la pièce.

 

- Finalement ton Calculateur Théorique n’est pas si lent que cela, il a juste besoin d’une petite révision …

Par Alexx - Publié dans : Histoire d'H2O
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Mercredi 3 juin 3 03 /06 /Juin 16:51

 

Salut :)

Avant que le douxième chapitre ne ramène sa fraise voici les réponses aux comentaires  ^^

 

Absynthe: Aloooors, héhé forcément hein faut que tu prévois tout à l'avance hein XD Tu verras s'ils le récupére vite ou pas ^^ Y a des trucs que vous n'avez pas forcément prévu et qui me font penser que je fais de plus en plus dans le cliché XD Bref. Oui Drys bave sur Thurim, Oui Jark est jaloux Armance mate, le lemon c'est plus tot que tu ne le pense, kennedy est trop loin dans ma culture générale pour que je me souvienne de qui l'a tué, oui je t'aime et ce soit on mange a 20h 30 soit pas en retard XD

Bonne lecture ma chérie^^

 

Chocomenthe54 : héhé tout juste choco ^^ mais bon les gentils finissent toujours par triompher tu sais ... ou presque "sourire angélique".

Bonne lecture ^^

 

mimieec: non en effet c'est pas gagné :)

Bonne lecture :)

 

Emma: Si c'est arrêté là c'est pas pour rien hein XD En tout cas merci beaucoup ^^

Bonne lecture :)

 

Véiane : d'un côté je suis désolée si la "violence" des chapitres précédents t'ont gênée voir plus mais de l'autre je n'arrive pas vraiment à visualiser cette overdose de violence. Je me dit qu'à côté de certains je fais pâle figure ^^

En tout cas je ne peux te souhaiter que Bonne Lecture :)

 

********************************************************************************

 

Dans le couloir devant Drystan, Armance s’était figé.

Jarklore lui, par curiosité avait jeté un bref coup d’œil dans la salle puis s’était détourné râlant intérieurement du fait de ne pas pouvoir tirer profit de la découverte du roux. Il grogna et se cala contre un mur gardant toujours un œil sur le brun.

Aux pieds de Thurim, Will avait tourné la tête dans la direction de laquelle son prénom avait été prononcé.

 

- Qui est là ? Drystan ? …

 

Il tenta de se rapprocher de la porte mais entravé comme il l’était, cela ne lui permit que de tirer sur l’allonge que l’elfe avait gardée en main. Celui-ci tira, d’ailleurs violemment sur le filin de cuir pour rapprocher Will de lui et leva les yeux vers Drystan pendant que son jouet toussait à moitié étranglé. D’un geste de la main il congédia son interlocuteur et invita le brun à entrer, ce qu’il fit, Armance et Jarklore sur les talons.

Ces deux derniers prirent place dans les fauteuils en face de Thurim et le dragon prit le brun d’autorité sur ses genoux. (Ce qui lui valut d’ailleurs un regard noir et un coup bien placé mais c’est autre chose).

 

- Vous semblez connaître cette … chose …

 

L’elfe leur sourit et passa sa main dans la chevelure rousse, ramenant le visage de Will contre sa cuisse.

Drystan voulut se lever mais Jarklore le retint. Ici se devait être Armance le porte-parole. Il était certainement le plus apte à jouer les diplomates sans insulter le maître des lieux dans la seconde qui suivait.

 

- Peut-être en effet. Il semble être bien peu obéissant pour que vous l’hanarchiez de la sorte.

- Les esclaves sont comme les animaux. Il suffit juste de les éduquer … après cela ils sont doux comme des agneaux. N’est-ce pas ním wîn tad-dail ?

 

Thurim saisir le menton du roux entre trois de ses doigts et le fit se lever ainsi pour mieux le faire grimper contre lui, ses jambes en travers de ses cuisses, le reste de son corps, recroquevillé contre le torse de l’elfe.

 

- Que voulez-vous, que puis-je faire pour vous ?

 

Armance sourit et se redressa dans son siège.

 

- Et bien maintenant que vous nous le demandez, j’apprécierais particulièrement récupérer William.

 

Le maître des lieux parti dans un fou rire silencieux qui le secoua tellement qu’il laissa échapper deux larmes. Quand il se calma le visage d’Armance s’était fermé et seul le bras de Jarklore passé autour de la taille de Drystan empêchait le brun d’aller étrangler l’elfe.

 

- Vous n’avez tout de même pas imaginé un seul instant que j’allais vous le laisser ? Non arrêtons de rire cinq minutes. Je l’ai acheté, il m’appartient corps et âme.

- Est-il esclave ?

- Il est plus que cela même n’est-ce pas ním wîn tad-dail ? Montre donc à tes amis le joli cadeau que j’ai t’ai fais …

 

William hocha la tête et Thurim lui libéra les bras. Le roux passa alors ses avant-bras marqués par les entraves autour du cou de son geôlier ainsi que ses jambes autour de la fine taille, exposant au trio la marque imprimée dans sa chair.

 

- Votre marque je suppose…

- Exact. Il m’y a obligé, ne voulant pas m’obéir j’ai dû le convaincre.

- Et si je souhaite vous le racheter ?

- Je ne désire pas le vendre. Je m’amuse beaucoup trop avec lui pour vous le vendre maintenant. Peut-être lorsque je m’en serais lassé…

- Je ne veux pas d’un corps désarticulé et traumatisé. Je veux un homme, l’homme que je connais, que tout trois connaissons. Je ne veux pas d’une simple poupée sans mémoire qui ne se souviendra de rien, jusqu’à notre propre existence.

 

Thurim se crispa et arracha un gémissement de douleur et de plaisir à Will lorsqu’il enfonça ses ongles dans la chair molle du bras qu’il écartait de lui. Il poussa le roux sans ménagement au sol et se leva furieusement pour aller attraper Armance par le col.

 

- Je vous rassure, il ne vous a pas oublié, c’est même en partie cela qui lui a valut d’être marqué à vie. Il n’a pas su tenir sa langue et employer les bons mots. Mais … mais mais mais … il n’en est plus désormais.

- Que voulez-vous dire ?

- Il m’a reconnu comme son maître. Je suis celui auquel il doit totale obéissance malgré tout ce que je peux lui faire subir. C’est ainsi …

 

Thurim se rassit ordonnant à Will de venir plus près de lui.

Plus ça allait, moins Drystan estimait possible la survie éventuelle du « maître » de son ami.

 

- Que doit-on faire pour un jour espérer récupérer notre ami ?

- Pas grand-chose puisque je ne suis pas décidé à vous le rendre. Par ailleurs, par pure curiosité, que seriez vous prêt à faire pour le récupérer ?

 

Will malgré ses membres douloureux et le voile de soie qui l’aveuglait suivait la conversation.  Au sol, toujours aux pieds de l’elfe, se tête reposait contre le genou de Thurim qui passait encore ses doigts dans les cheveux de son jouet, s’amusant avec. Cette créature était mauvaise et il avait vérifié que trop de douleur tue la douleur. Le roux était arrivé bien bas mais  il n’avait pas encore ce sentiment de honte qui habituellement vous envahit. Avait-il déjà eu honte ? Non. En tout cas, il ne s’en souvenait pas. Il se demandait s’il possédait encore assez de sens moral et de respect pour son propre corps pour avoir honte.

Après réflexion … certainement que non.

 

- Je serais prêt à beaucoup de choses et pas forcément celles qui vous viennent à l’esprit.

- Vraiment ? … Par exemple, par ce que je n’envisage pas sérieusement de le faire, si en échange de mon petit animal je proposais à l’un d’entre vous de prendre sa place ?

- Vous êtes complètement cinglé.

 

Jarklore soupira. Cette fois-ci il n’avait pas réussit à  anticiper la réaction de Drystan. S’il faisait jouer le fait qu’il était censé être son maître le brun se tairait non ?

Peut-être pas en fait…

 

- Vous avez suffisamment d’esclaves pour vous amuser. D’autant que votre maison des vices n’est pas en  reste.

  - Tss … votre ami, car il semble que ce soit le cas, me plaît beaucoup. Son caractère me fait rire et son corps me donne toujours plus envie de le posséder. Mais je doute que ce genre de  détails ne vous intéresse. Aussi je vous inviterais à passer la nuit ici. Pas en tant que clients mais en tant qu’invités cela va de soit.

 

Thurim se leva et entraîna Will à sa suite toujours tenue en laisse. Il conduisit les trois jeunes gens vers une aile peu fréquentée de sa maison des plaisirs où il leur donna une suite calme.

 

- Profitez bien de ces instants de répit nous reprendrons notre discussion plus tard. J’ai du travail.

 

Il referma la porte derrière lui et emmena son jouet avec lui.

 

- C’est un enfoiré de première ! Les elfes ne sont-ils pas censés être gentils, aimer la nature et bouffer de la verdure toute la journée ? Il a quoi lui ? Un écureuil lui à fait une grimace et il à pété un câble suite a ce dramatique épisode ?

- Je doute que ce soit la véritable explication cher Drystan. Pour le moment nous devons patienter. C’est tout ce que nous pouvons faire.

 

Drystan s’écroula sur le lit avec un râle de mécontentement qui fut ignoré. Armance se colla devant la fenêtre et observa les gens rentrer chez eux ou entrer dans la bâtisse au choix.

 

- Je vais faire un tour.

- Jarklore ?

- Je vais faire un tour, si l’un d’entre vous vient avec moi, l’autre énergumène pensera que l’on veut récupérer votre en ami en vitesse et se tirer en douce.

 

Armance ne lui avait même pas prêté attention, et Drystan leva les yeux au ciel et  retourna dans son interminable grommellement sur les tocards d’elfes qui savent pas s’en tenir aux contes de fées.

Jarklore avant de sortir de la chambre avait posé sa veste, il arpenta les couloirs et finit par tomber sur le bureau de Thurim présentement occupé à remplir ou déchirer des parchemins quelconques.

 

- Ton jouet n’est pas dans les parages ? Je suis sûr que ses lèvres sont délicieuses …

- Je peux savoir ce que tu fiche ici ?

- Tu ne me le demande que maintenant ? Je suis vexé… Moi qui pensais toujours être le centre de ta haine.

- Sors de là, vire, dégage, fous le camp, tire toi et ne reviens pas.

- Et si je ne le fais pas ? Tu feras comme la dernière fois ? Tu … plieras ?

 

Thurim se leva, ses yeux lançant des éclairs, il alla fermer la porte de son bureau. Jarklore semblait quand à lui totalement à l’aise.

 

- Ai un peu de respect pour tes aînés.

- A quelques siècles près je ne compte plus. C’est du pareil au même.

Deux cents.

- Hm ?

- C’est le nombre de siècle qui nous sépare très cher.

- La vieillesse est gage de sagesse non ? … non bon. Je peux savoir ce qui te fous tant en rogne contre moi ?

 

Thurim leva les yeux au ciel et s’assit dans fauteuil près de la cheminée qui ronflait au fond de son bureau. Jarklore le suivit et resta derrière le dossier du fauteuil de l’elfe.

 

- Tu ne veux pas me répondre ?

- Tu me casses les pieds pour ne pas dire autre chose.

- Tu étais tellement plus drôle il y a trois siècles … Tu t’es aussi lassé de ça ? Tu ne veux vraiment pas me dire ?

- Je trouve que tu as la mémoire courte pour un dragon. Peut-être que si tu ne l’avais pas dévoré certaines choses se seraient passées autrement.

- Tu ne peux tout de même pas me reprocher d’avoir eu un petit creux.

- Non mais je peu te reprocher d’avoir choisi mon frère comme casse-dalle. Tu es un monstre Jarklore.

- Je suis un dragon c’est dans ma nature. Ce qui est contre nature c’est ce que tu es devenu.

- J’était déjà ainsi à l’origine l’aurais-tu oublié ?

- Je n’oublie pas ce genre de chose.

 

Le dragon se sourit à lui-même et se recula vers la porte du bureau de Thurim.

 

- Je suis peut-être un monstre comme tu le dis si bien Thurim , mais moi je n’ai pas renoncé à toute ma lumière pour une illusion……

 

Jarklore sortit du bureau et remonta dans la chambre où Armance et Drystan étaient assigné. Quand il ouvrit la porte il eut la surprise de trouver le brun endormi sur le lit et Armance absent. Il soupira pestant mentalement contre ces crétins de mortels richards suicidaires et ricana en se faufilant discrètement vers le lit où la silhouette innocente reposait.

Le dragon enleva ses bottes et monta sur le lit prenant sans trop vouloir le réveiller, le brun dans ses bras. Après quelques gigotements et un geste incongrus une voix sombre et menaçante résonna.

 

- Retirez votre main d’ici tout de suite…

- Ou sinon ??

- Ou sinon vous tiendrez plus de la dragonne que du dragon.

- Tant mieux alors…

- Co …comment ça ?

- Parce que la dragonne on s’y attache.

 

Drystan ferma les yeux et se dit que non se n’était pas possible, il n’avait pas pu tomber sur un énergumène pareil, il était juste entrain de cauchemarder et il allait bientôt se réveiller.

D’ailleurs pourquoi son réveil l’embrassait dans le cou et lui filait des frissons.

 

- Arrêtez ça.

- Que j’arrête quoi ?

- Ca …

 

Jarklore sourit et fit passer le brun sous lui, son torse surélevé par l’appui qu’il prenait sur ses avant bras chacun de part et d’autre du visage du brun.

 

- Tu te souviens ? Je m’y écoule moi et mes habitants tandis que d’autres s’y prêtent au coin du feu. Pour tout vous dire le Roi après y être parvenu passait la main au chancelier. Je m’aime aussi en bois ou en métal plutôt que de la paille de mes origines…

 

Là, Drystan se dit que bizarrement même sans inclure un dragon dans l’équation ça chauffait pour ses fesses.

 

- D’où est-ce que vous me tutoyez ? Et puis au cas où vous n’auriez pas remarqué, vous ne nous avez pas tant aidé que cela à retrouver Will. Je ne vous dois rien.

- Tss … quelle vilaine habitude vous avez-vous autres humains que de revenir sur vos paroles. Ceci dit il est vrai que ce n’est pas moi qui l’ai retrouvé mais je peux toujours m’arranger pour le faire sortir sans que vous y laissiez votre dignité.

- A d’autres ….

 

Le dragon sourit et ses pupilles reprirent l’éclat tout sauf humain qu’elle arborait dans la taverne le soir de la rencontre des deux hommes. Alors que le brun tentait de se dégager du poids du corps de Jarklore, ce dernier lui prit un baiser d’autorité et déboutonna sa chemise.

 

- C’est cinquante cinquante, tu te souviens, je ne fais jamais rien sans rien.

- Je vous ai déjà donné …

- Pfff… rien, ce n’est rien du tout comparé à ce qui t’attend si cette créature te met la main dessus, tu as bien vu ton ami.

- Que veux tu ?

- Ce que je te demande depuis le début.

- Non…

- Drystan… si tu n’es pas consentant ce n’est plus drôle du tout, ce serait même très désagréable. Dis moi oui Drystan.

 

 Il l’embrassa à nouveau, une main dans le dos du brun le soulevant du matelas, l’autre ôtant du mieux qu’elle pouvait la chemise devenue de trop.

 

- Dis le. Trois lettres rien de plus.

 

Un baiser, au niveau de la carotide, un autre sur l’épaule et des caresses fiévreuses, réchauffant la pièce et les esprits.

 

- N … o … n

- Ce ne sont pas tout à fait les bonnes lettres. Nous ne devons pas avoir le même alphabet.

 

Dans un froissement de tissus deux pantalons se retrouvèrent au sol et pour l’un d’eux accompagné d’un …. Caleçon pour le moins peu sexy.

Le dragon serra le corps frêle du brun contre lui,  ses lèvres s’étirant en un sourire moqueur.

 

- M’aimes-tu Drystan ?

- Je te hais …

- Magnifique, ce sera le meilleur pour ce soir…

 

Dans un coin de la pièce un peu plus sombre que le reste, une longue paire de jambes recouverte de bottes en cuir sortait de l’ombre. Assis dans un fauteuil non loin, un spectateur non désiré se rinçait l’œil.

 

 

ps : pardon pour la blague pas drôle sur la dragonne XD

ps bis :  vous voyez l'image en haut ? la fille vous la transformez en mec. Ca vous dit rien ? Z'êtes sûr ? ^^

Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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