Jarklore Celtore est né il y a 527 ans selon le calendrier commun, Dans le calendrier que son peule suivait il serait né l’après-midi du 17eme jour du mois de Faeseth durant l’année de l’Ethoirid. Cela ne doit pas beaucoup vous parler, pour vous simplifier les choses on pourrait traduire cela par le 17 jour du mois des neiges de l’année sinistre. C’est donc dans une grange tout à fait banale, perdue au beau milieu d’un champ de fleurs sauvages en pleine campagne que notre personnage était né. Jusque là rien de bien étrange, le seul détail qui dépareillait dans ce beau tableau était très certainement le fait que la mère qui donnait naissance mesurait près de 7 mètres de haut, 19 mètres de long, possedait une queue d’écaille hérissée de lames d’os qui fouettait l’air environnant et poussait des rugissements terrifiants qui se répercutaient dans le lointain. Charmant.
Ainsi était planté le décor de la naissance du Dragon Jarklore Celtore déjà nommé le Forgeron aux Mains Sombres.
Ce nom n’était pas issus d’une prophétie quelconque prédisant la fin du monde ou je ne sais quel autre style de cataclysme plus banal que méprisable mais d’une volonté de son père. N’a-t-on jamais vu un père souhaiter faire de son enfant ce qu’il n’a jamais pu être ? Et bien là non. Pour le géniteur de Jarklore l’important n’était pas qu’il soit promu au plus haut poste possible dans la hiérarchie, il lui fallait juste une chose : qu’il sache manier les flammes.
Les flammes, comme beaucoup d’entre vous le savent, sont représentatives des dragons, mais ce que beaucoup ignorent c’est que les dragons eux même ignorent la puissance de leur souffle. A chaque jet brûlant, leur propre puissance pourrait les engloutir et les entraîner vers une mort lente, douloureuse et incroyablement honteuse. Pour vous donner une petite idée de la honte que représente cette mort pour eux il suffit de vous imaginer un chevalier qui se battant contre son pire ennemi, ferait un faux mouvement et se couperai lui-même la tête. Ridicule non ?
Voila … vous avez saisi.
Quoique … je ne vous parle pas des dragons de Komodo, non. Eux se sont de petits joueurs. Je vous parle des vrais dragons. Ceux que vous autres humains niez et griffonnez avec tout l’amour que vous portez aux croyances populaires dans vos livres de contes pour enfants.
Le fait est qu’ils existent vraiment, en général, celui qui découvre leur existence ne fait pas bien long feu mais bon … passons à la suite.
De sa naissance jusqu’à son cinquième anniversaire, Jarklore passa ses journées avec une nourrice, sa mère trop occupée à ramper auprès des Grands Nobles pour s’occuper de lui. Quand on essaye de se hisser à une bonne place dans la société on doit faire un choix entre sa vie de famille et le léchage de botte. Visiblement le sien avait été vite fait. Sa nourrice tendre comme peut l’être une dragonne essaya de lui enseigner quelques langues comme le langage commun qu’elle jugeait barbare mais malheureusement nécessaire, ou encore le norois, une langue du Nord humain disparue aujourd’hui. Il n’excellait pas particulièrement dans ces matières, il préférait encore l’histoire.
Lorsque vint le jour, son père rentré exceptionnellement d’un conflit en cours, l’enleva à sa nourrice envers laquelle il n’avait pas le moindre regret ou sentiment de tristesse. Elle n’avait été là que pour le nourrir et le surveiller alors après tout …
Son père encore vêtu de son uniforme taché et déchiré le traîna vers l’unique forge de la ville, celle qui produisait des lames d’une qualité exemplaire, celles qui étaient réservées aux combats et autres méfaits ayant un rapport avec le meurtre, ou les invocations démoniaques.
Même un nain amoureux de la forge et du minerai n’aurait songé à s’y aventurer, c’était un lieu qui n’inspirait pas franchement confiance, peut-être était-ce dû aux crânes de bronze qui décoraient la devanture de l’atelier… peut-être.
Quoiqu’il en soit Jarklore passa le reste de son enfance dans une forge avec un tuteur des plus exécrables, qui le réveillait aux aurores pour lui enseigner la fonte des métaux plus ou moins nobles et leur malléabilité. Si au début de sa formation, voir un liquide brûlant couler dans un moule noir de suie ne le passionnait pas plus qu’une partie de Traque-Lutin, il apprenait et suivait les ordres et instruction de son professeur avec assiduité et obéissance. Bien sûr, avec l’amabilité dont faisait preuve le forgeron expérimenté, Jarklore eut tôt fait de le haïr et de se jurer de lui faire payer les humiliations dont il était victime. Pour un dragon être qualifié de Croc tendre est passablement insultant, même pour un enfant/adolescent/jeune adulte.
Pendant sa formation, il suivit également quelques cours de magie élémentaire lui permettant de lancer quelques menus enchantements sur les lames, ou encore les plastron d’une commande spéciale. (Cet épisode lui valut d’ailleurs d’être sévèrement puni, l’enchantement ayant raté et le propriétaire des plastrons condamné à être doté d’une pigmentation de peau particulièrement …. Violette.). Comme tout les adolescents il eut sa période « difficile », il séchait les jours à la forge pour potasser les cours de magie ou encore batifoler joyeusement avec un palefrenier de passage ou encore avec le neveu de son cousin au second degré. En général quand il revenait à l’atelier, la mine défaite, quelques plaies sur les épaules et débraillé, son tuteur ne disait rien, se contentant d’attendre qu’il se soit lavé et finissait par lui donner une tâche moins pénible que prévue.
Cependant arrivé à ces 136 ans, Jarklore pu réaliser la promesse qu’il s’était faite quelques années auparavant. C’est ainsi qu’un soir après une journée de travail acharné, armé de la lame juste finie, il assassina son tuteur avec un plaisir non dissimulé qui fit le bonheur de sa mère et la fierté de ses pairs. Bien sûr il fêta cette réussite avec l’un des domestiques de ses parents qui n’était pas bien plus jeune que lui. On n’a jamais dit que les dragons étaient des créatures particulièrement solidaires, bien au contraire … vous aurez remarqué qu’ils ont plutôt tendance à se poignarder dans le dos dès qu’ils en ont l’occasion.
Ce n’était pas très étonnant de les voir assassiner un des leurs en toute impunité mais bien sûr sans témoins cela va de soit. Sur ce point là, ils se rapprochaient étonnement des elfes noirs mais là s’arrêtaient les ressemblances.
Après quelques nuits d’amour bien consommées, il abandonna ses trois amants réguliers et prit une décision qui enchanta son géniteur. Il reprit la forge et y instaura une ère de chaos. Personne ne s’opposant à lui, il en fit bien ce qu’il voulait tant que les armes et commandes étaient réalisées et livrées en temps et en heures.
Chacun des apprentis qu’il prenait sortait de son atelier quelques jours, quelques semaines voire quelques mois pour les plus courageux, plus tard choqué et parfois traumatisé, refusant de raconter à quiconque la raison de leur Etat. Bien sûr même si cela était sujet à questions, personne n’oser les poser clairement à Jarklore qui s’en accommodait fort bien. Aujourd’hui encore, tous ignorent pourquoi les apprentis s’enfuyaient ainsi… peut-être cela restera un secret pour encore longtemps. Quoique certaines rumeurs prétendent que si les apprentis s’enfuyaient était qu’ils finissaient tous par se faire passer dessus… enfin ce n’est qu’une rumeurs ….
Le Forgeron aux Mains Sombres pendant près de deux ans refusa toutes demandes et fit fondre les matériaux les plus vils pour les marier aux plus nobles. De cela il en tira son plus beau chef-d’œuvre, un trident orné de deux ailes de chauves-souris et d’un crâne sinistre. C’était là ce qui représentait tout son enseignement. C’était sa consécration, mais ne soyons pas stupide, ce n’était pas non plus l’arme absolue, celle qui terrasserait tout ses ennemis avec un simple claquement de doigts. Cela dit il est vrai que cela aurait été bien pratique… mais ce genre d’arme n’existe bien que dans les contes ou dans l’imagination trop fertile de certains.
Cette arme qui était tout de même peu banale lui permettait de défier ceux de ses pairs qui se révoltait contre lui et ses pratiques, et bizarrement le lendemain d’un affrontement, la forge soufflait toujours de son haleine d’enfer rythmée par un chant morbide, l’adversaire porté disparut et jamais vraiment cherché, un crâne de bronze supplémentaire accroché à la devanture…
Comme tout, les bonnes choses ont toujours une fin…
C’est environ deux siècles plus tard qu’il se lassa de sa forge et la quitta pour chercher autre part où s’installer. Il participa à trois des Grandes Guerres Draconiques puis finit par débarquer dans le monde dit des humains. Ceux dont il avait la forme. Au début il avait été amusant de les regarder s’entre déchirer mais il se lassa aussi très rapidement de ce petit manège.
Il préféra se rendre dans une ville que vous connaissez, une ville souterraine. Ca ne vous dit rien ???
Je me disais aussi que vous reconnaîtriez notre chère Mellices.
Chassez le naturel, il revient au galop, et c’est ainsi que Jarklore commit un acte digne de son espèce, il traqua et chassa, massacra, évinça, une bonne centaines de ces « pitoyables créatures » avant d’être rassasié et de se retirer dans une maisonnette louée.
Des jours et des jours passèrent, durant lesquels il mena une vie décousue et libertine. Après tout pourquoi se poser des questions, les trop curieux finissaient par disparaître de toute façon…
Et puis des gens sont arrivés, un jour lequel peu importe, il su juste un nom, il eut quelques réponses et peut-être aura-t-il ce qu’il désire vraiment.
- Pourquoi vous me racontez cette histoire ??
- Pour que vous sachiez à quoi vous attendre…
Des mains sur des hanches, câlines. Un bassin dangereusement pressé contre un autre. Un être en fuyant désespérément un autre.
- Dites le … il vous brûle les lèvres depuis l’auberge …
- J … Jarklore….
Un frisson remontant le long d’une colonne vertébrale, des mains qui se crispent, des pupilles qui se fendent comme un sourire fend le bas du visage.
- … encore … chuchotez le ….
- Jar…. Jarklore ?
Des cuisses passées autoritairement autour d’une taille avenante, des lèvres pressées contre une chair chaude mais peu rassurée, un dos collé au premier mur tombé sous la main.
- Dites le …
- N… Non…
- Dis le ….
Le corps oppressé se dégagea et fuit à toutes jambes dans la direction opposée.
- Ce n’est que partie remise Drystan … vous le savez …
Le déjeuner finit, Thurim avait ramené Will à la case départ, à savoir la maison close. Il ne fut pas battu ou tout du moins pas tout de suite. L’elfe l’enferma dans la chambre et s’occupa de ses affaires tout le reste de la journée. Ce ne fut que le soir venu, que les hostilités reprirent.
Vêtu d’une tunique dans le plus pur style elfique, le propriétaire du roux vint s’occuper de son jouet.
- Je crois que tu me dois quelques menues explications nín mîw tad-daíl.
- Je ne vous doit rien du tout ! Et puis qu’est-ce que c’est ça nim machin ??
Il fut accueillit par une claque bien sentie qui le fit reculer de trois pas. Thurim grimpa sur le lit et s’y agenouilla, faisant signe à Will de le rejoindre. Chose qu’il ne fit bien évidement pas.
- William … ne soyez pas têtu … ne m’obligez pas à vous marquer de nouveau. Surtout que votre plaie doit encore vous faire souffrir.
- Répondez à ma question… et je vous rejoindrais.
- Parce que tu te crois en mesure de marchander ?? … Tu es décidément très attirant, Deslin a bien fait de t’amener à moi. Ca aurait été du gâchis autre part.
- Vous ne m’avez pas répondu …
L’elfe soupira et déboutonna sa chemise.
- nín mîw tad-daíl Veut tout simplement dire … Mon petit animal. Ne prend pas cet air outré c’est ce que tu es. Tu n’es qu’un chien, amusant certes, mais rien qu’un chien qui passé la quarantaine ne m’intéressera plus. Pour le moment, tu me plaît alors ne discute pas et grimpe !
Le roux rejoignit l’elfe, redoutant avant tout une autre punition tout aussi cuisante que la marque qu’il avait dans le dos. Thurim le fit s’allonger sur le dos et le déshabilla rapidement ne lui laissant que sa chemise ample pour tout rempart.
- Relève toi, tourne toi et enlève la chemise toi-même. Je veux voir comment tes muscles jouent sous ta peau brûlée…
Will obéit, pour le moment, il n’y avait que la fascination sadique de mon tortionnaire qui pouvait inquiéter, rien de bien grave en somme. Thurim jouait avec ses doigts sur la plaie encore douloureuse. Il suivait le tracé de la peau fondue du bout des ongles, avec une fascination malsaine et un sourire mauvais. Il se délectait de la souffrance du soumis comme un parasite se nourrit des forces vitales de son hôte. Il se lécha les lèvres et caressa du bout de la langue les reliefs de la marque faisant ainsi frissonner Will.
La suite, elle, plairait certainement moins à William qui pour le moment ne s’inquiétait pas trop de l’elfe, s’il se contentait de cela alors sa pourrait aller. Il n’avait pas vraiment envie d’être passé à tabac pour sa petite escapade.
Thurim, une fois la chemise à terre avec le reste des vêtements du roux, le fit basculer en avant et entrouvrit son propre pantalon. Il se pencha en avant de manière à recouvrir le corps en dessous de lui, à quatre pattes par-dessus Will dans la même position. Pas très sexy mais suffisamment pratique pour que le roux coincé d’un côté par Thurim et de l’autre par la tête de lit, ne puisse pas s’enfuir.
- Qu’est-ce que tu veux William ?
- M’en aller.
- Que veut ton maître veut que tu veuilles ??
Le roux tenta de bouger mais fut pris au piège.
- William …. Pense au fer … alors que veut ton maître ?
- … que je vienne de moi-même…
Thurim sourit, et par un léger mouvement se mit à hauteur de bassin, William reculant assez pour s’empaler de lui-même contre l’elfe.
- C’est bien mon tout beau …. Maintenant il reste une petite précision à apporter … Qui est ton maître nín mîw tad-daíl ?
- Thurim …
L’elfe donna un coup de butoir dur et inattendu faisant gémir le corps sous lui.
- Vous … Vous êtes mon …. Maître.
Le dernier mot fut craché avec une haine non contenue, qui fit jubiler le propriétaire de la maison close. Il enchaîna morsures, griffures et coups de butoir avant de se libérer. Il fit se retourner Will et l’allongea sur le dos, écarta une de ses jambes, soulevant l’autre d’une main pour après moins d’une minute se réintroduire en lui. Cette opération durant une bonne heure durant laquelle Thurim qui entre temps avait été rejoint par deux hommes inconnus au bataillon se succédèrent.
Certes les trois hommes montraient quelques signes de faiblesses, mais ce n’était rien de comparable à l’état dans lequel se trouvait le roux.
Thurim fit sortir les deux hommes après être passé une dernière fois, il attrapa Will par les cheveux, il jeta sa chemise au visage.
- Ta punition commence avec la sortie de ces hommes. Crois moi ce soir tu vas supplier ciel et terre pour être entre mes bras, pour rester éternellement autour de moi… ce soit tu « dors » avec les gardes …
Alexx
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