Mercredi 11 mars 3 11 /03 /Mars 21:47

 

Tout d'abord, avant de mettre le quatrième chapitre quelques mots à Absynthe. (Oui oui, toi là ^^ Celle qui se planque dans le fond.) T'imagine même pas à quel point ton commentaire m'a fait plaisir. Ce matin, tranquillement, Alexx passe sur Pensées d'Absynthe ( link <- iciiiii !) et là farfouillant sur quoi est-ce qu'elle tombe ? La Malle aux Soupirs inscrite dans la catégorie "Mes Idoles". Trois battements de coeur ratés, une machoire ramassée et un cerveau en mode sans echec plus tard, mes deux derniers neurones se connectent et là l'illumination : Noooon ... Elle est pas allée voir ? Et ben si! Et avec cela un super commentaire!! Si si si. 'Tain si ça c'est pas du commentaire j'me fais nonne! (euuuh ....).  J'avoue avoir presque rougit aux fleurs que tu m'as lancées, j'étais vraiment surprise par ton enthousiasme ou tout du moins c'est ainsi que je l'ai ressentit.
Will comparé a Plume ... c'te grande claaasse. XD Quoiqu'il en soit, ton "pâté" comme tu dis me fait vraiment très plaisir. (Tout comme ton inscription à la newsletter ainsi que l'ajout aux fav' XD).

Pour ce qui est du Grenat (très vivement conseillée), j'ai hâte de voir la suite, surtout si tu promet que ce ne sera que le début. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme un pressentiment ^^.

Encore merci pour ce commentaire qui m'a vraiment ravie.

Voici maintenant la suite en la "personne" du quatrième chapitre :

  
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Si on avait été dans un film stéréotypé au possible, on aurait pu voir un ciel nuageux, des éclairs aveuglants, du tonnerre effrayant, et des chauves-souris s’échappant des arbres morts.

Or pour le moment ni Drystan, ni Will n’avait encore vu de chauves-souris. Installés dans une voiture de style renaissance, entièrement noire et bordeaux, les deux amis « invités » par le très noble d’âme Armance, se dirigeaient vers la demeure de ce dernier, en sa, bien entendu, compagnie. Il faut l’avouer, au vu de la bâtisse qui se profilait à l’horizon, Will se disait qu’il n’allait peut-être pas regretter tant que cale leur chambre d’auberge.  Son sentiment se précisa lorsqu’ils furent arrivés. Situé au Nord de la citée, en hauteur, le « Manoir »  car il n’y avait pas d’autre mot pour le désigner, (château aurait été un peu exagéré et bien qu’aimant la démesure, Armance n’avait pas souhaité faire plus qu’il n’en avait déjà fait), se dressait fier donc, devant les deux jeunes à l’image de son propriétaire. Ce dernier ne dit rien mais c’est avec un sourire satisfait qu’il poussa la double porte qui gardait la demeure, et qu’il les fit conduire à leur chambre respective. Le brun eut la surprise de découvrir que sa chambre et celle de Will communiquaient. Il avait plutôt pensé que leur hôte les aurait séparés mais il n’en était rien. Mal lui en avait pris de poser des conclusions à la va vite. A l’inverse, c’est avec un sourire ironique et sans étonnement qu’il ne trouva pas ses affaires.  Leur nouvelle connaissance, avait un fâcheux goût pour les mauvaises farces et manipulations.  Il les avait amené chez lui et à en juger par le lourd fracas des portes se refermant, il n’avait pas l’intention de les laisser filer, tout du moins pour le moment. L’arrivée de Will dans la chambre, interrompît les pensées de Drystan.

-          Je trouve ça bizarre, on est isolés, nos affaires ne sont pas là et les domestiques que j’ai aperçu semblent nous fuir comme la peste.

-          J’aimerais quelques explications, mais je à peut près sûr qu’il va nous en donner autant que les chances que nous avons de filer d’ici sans qu’il le sache.

-          Tu veux aller voir Armance ? Te lancer dans les couloirs ? C’est trop grand ! ON va forcément se perdre.

-          Will … Je viens de te dire qu’on va certainement passer un long, un très long séjour ici contre notre volonté et toi la seule chose dont tu t’inquiète et de te perdre dans les couloirs ? J’te jure parfois je me demande…

Will haussa les épaules et jura contre les imbéciles d’amis qui forcément jouaient les malins. Il suivit tout de même ce même imbécile d’ami qui sortait de la chambre et s’engageait dans les couloirs. Ouvrant toutes les portes se présentant, ils découvrirent 5 salles de bains, 16 chambres ou approchant, plusieurs salons, 1 boudoir et j’en passe. La beauté des lieux en rien comparable à leur environnement habituel, leur en fit presque oublier leur but jusqu’à ce qu’ils se retrouvent au second étage devant une double porte en chêne que Will ouvrit avec toute la discrétion dont il était capable…

-          Tu savais que si tu étais un voleur ou un truc du genre tu te serais déjà fais griller.

-          Ta gueule.

Un salon plongé dans une semi obscurité, aux tapisseries raffinées, s’étalait devant eux. Meublée de trois confortables fauteuils, d’une petite table sur laquelle était disposé deux verres et une flasque pleine, en plus  d’une cheminée crépitant, cette pièce était la plus douillette du monde. Le sol de parquet poli et recouvert en parti de tapis atténua le bruit de leurs pas tandis qu’ils rejoignaient la silhouette debout près de la cheminée.

Un vert emplie d’un liquide carmin, Armance, cheveux détachés, la main libre posée sur le rebord de l’âtre, les yeux fermés savourait la chaleur des flammes sur son visage. Il attendait sagement que ses deux invités aient finit d’arriver jusqu’à lui. Délicieux. Délicieux sentiment que de se sentir tout puissant. Portes fermées sans bruits, piégés dans une pièce et une demeure inconnue, les deux amis seraient peut-être plus dociles. En tout cas l’espérait-il. Drystan et Will, un peu en retrait venaient d’arriver à hauteur de leur hôte, qui se redressa et se tourna vers eux avec un sourire ravi.

-          Ainsi vous avez trouvé mon salon.

-          Votre salon ? Vous avez tellement de pièces qu’on a errés pendant je sais pas combien de temps.

-          Mais c’est pour mieux vous recevoir mon enfant.

Will leva les yeux au ciel et s’affala dans un fauteuil.

-          Vous nous la faite à la manière du grand méchant loup ?

-          Mon cher Will, vous me suivez, vous et votre ami, sans rien savoir de moi.

-          Nous connaissons votre nom.

-          Mais c’est tout. Qui vous dit que je ne vous ai pas amenés ici dans le seul but de vous étriper en toute tranquillité ?

Un lourd silence s’abattit sur le salon. Etrangement en la compagnie d’Armance, cela arrivait souvent. Armé de son sourire charmeur, il alla poser son verre sur la petite table et pris place sur le second fauteuil, laissant ainsi le troisième siège, sur sa gauche, libre. Ainsi placé, juste à côté de Will, il pouvait d’un faible mouvement toucher Will,  qui ne voyait pas confortable cette position, sachant leur hôte très tactile en ce qui le concernait.

-          Drystan ?  Will ? Pas de réponse ?

-          Vous êtes un enfoiré.

-          C’est mon deuxième prénom. Maintenant que les présentations sont faites peut-on passer à la seconde étape ?

Le roux tourna la tête vers le brun, un peu inquiet.

-          Mr de Lomérie, vous avez prévu quelque chose ?

-          Tss… Pitié n’utilisez pas mon nom, Armance est bien plus agréable que Monsieur ou tout autre rond de jambe dû à l’étiquette non ?

Devant l’absence de réponses des deux jeunes gens, Armance soupira, se releva et commença à faire les cent pas, s’arrêtant, prenant un livre dans la bibliothèque, le feuilletant et ignorant superbement les deux amis avec une classe insoupçonnée. Il aurait pu être seul qu’il n’en aurait pas agit différemment.  Ce cinéma dura quelques minutes jusqu’à ce que Drystan soit véritablement irrité.

-          Pourquoi vous nous avez amené ici ?! On n’a pas nos affaires, vos domestiques semblent nous fuir et vraisemblablement vous vous foutez de nous jusqu’au dernier degré !

Faussement surpris par cet accès de colère, Drystan haussant le ton au fur et à mesure de sa tirade,  Armance c’était arrêté net.  Il claqua des doigts et un homme pas plus âgé que cela entra. Vêtu d’une livrée bordeaux du plus bel effet, il s’inclina.

-          Veuillez reconduire, ce monsieur à sa chambre. La colère lui est montée au crâne, il est fatigué et va se reposer. Nous nous verrons demain pour le déjeuner. Je vous rendrais vos affaires… peut-être.

Le brun ne fit pas mine de bouger si bien que le domestique fut obligé de l’attraper par le bras et de l’entrainer en dehors de la pièce, laissant Will seul face à leur hôte, le tout malgré protestations et autres injures. Oui, l’évincement si peu compliqué de Drystan est tragiquement, faut-il l’avouer, complètement et définitivement navrant. Comme si, d’un coup de baguette magique, pfiu ! Envolé le  brun, tu es hors jeu ! Va donc compter fleurette aux draps du lit. Comme nous le disions, navrant n’est-ce pas ? Enfin … Ah ! Et, Oui Armance est bien un enfoiré de première, mais c’est bien pour cela qu’on l’aime.

-          Maintenant que nous sommes seuls nous allons pouvoir aborder les sujets les plus sérieux.

-          Je ne suis pas franchement rassuré.

-          Pourquoi donc ? Vous, moi, seuls dans une pièce plus que douillette et en prime à l’abri des oreilles indiscrètes. Que demander de plus ?

-          Justement, c’est être seul avec vous, là où personne ne peut nous voir, qui ne me rassure pas du tout.

Armance sourit et se déplaça jusque derrière le siège qu’occupait le roux, plaçant ses mains sur les accoudoirs, se penchant ainsi, en avant. Ses lèvres effleurèrent celles de Will, qui se contorsionnait pour ne pas perdre des yeux l’homme qui lui tenait compagnie.  

-          Je crois que je vous ai laissé un souvenir … marquant.

-          Très même. D’habitude j’apprécie, mais vous me mettez mal à l’aise. Vous êtes franchement bizarre.

-          Charmant.

Armance fit le tour de siège, attrapa Will par le col et le leva du fauteuil avec une surprenante aisance.

-          Comme je le disais nous allons passer à des affaires plus sérieuses que le badinage précédent. J’espère que mon empressement à vous entretenir seul ne vous à pas trop ennuyé mais votre ami semble ne pas vouloir me laisser seul en votre compagnie.

-          C’est pas franchement étonnant, vu votre attitude.

Armance, tenant toujours Will par le col, prit place dans le fauteuil précédemment occupé et plaça le roux en cavalière sur ces genoux de manière à avoir son torse et son visage en face de lui. Plus un seul son, sauf peut-être le bruit d’une respiration, et le crépitement des bûches, ne franchissait le mur de silence qui venait de se mettre en place. Les mains blanches et glacées du châtelain firent frissonner Will lorsqu’elles remontèrent en douces caresses, le long de ses flancs, entrainant au passage le mince t-shirt qu’il avait sur le dos. Ce dernier fut oublié au pied du fauteuil, tandis qu’Armance envoutait toujours plus son jeune invité. Accroché aux pupilles de son hôte, le cœur à l’envers, ses bras passés autour du cou pâle, il ne pensait plus que par une seule et même chose : les lèvres souriantes et engageantes d’Armance.                                  Les mains à peine réchauffées par la chaleur corporelle  du jeune homme, Armance effleura du bout des doigts les marques qu’il avait laissées un peu plus tôt dans la soirée, sur les hanches fines et fragiles. Il les délaissa très vite pour faire glisser le plus naturellement du monde le baggy de Will, plus bas qu’il ne devait l’être originellement. D’ailleurs le roux plutôt mécontent d’être le seul à moitié nu, dans un éclair de lucidité, réussi à faire enlever sa veste à Armance. Mais c’est certainement la seule chose qu’il lui enleva complètement. Sa chemise à moitié défaite et son pantalon entrouvert ne furent que ses seules concessions. Will par contre dû se plier aux tendres exigences de l’homme qui prenait un malin plaisir à enflammer se peau par de chastes caresses. Chastes caresses qui commençaient à sérieusement entamer la patience du roux. Il tenta de prendre les choses en mains mais Armance d’une seule de ses mains lui bloqua les poignets dans le dos, et serra assez fort pour causer un pic de douleur qui finit de le mettre en « condition ».               

 Ramené dans sa chambre sans explications, Drystan fulminait. Il n’aimait absolument pas le fait d’avoir été écarté. Devait-il s’inquiéter ? Sa question n’eut pour toute réponse qu’un râle de plaisir qui se finit en un gémissement ténu. Il fit donc la seule chose qui était encore en son pouvoir … il se tapa la tête contre les murs face à son incapacité.

 Dos à l’âtre, face à un regard dont l’intensité lui faisait presque oublier l’endroit où il se trouvait, Will, les yeux voilés par une main pâle, se perdait doucement mais surement dans un monde où la délicate torture que lui offrait l’autre, était omniprésente. Le cœur entrainé dans une danse effrénée, des frissons d’anticipation qui remontaient le long de sa colonne vertébrale et un feu d’enfer au creux des reins, le roux était l’incarnation même de la luxure la plus pure. Armance, tenant toujours d’une main ferme les poignets de Will, sa deuxième main couvrant encore les pupilles vertes, il s’introduisit directement au sein de son partenaire involontaire sans préparation préalable, arrachant à ce dernier un cri de douleur.  Malgré cela, Will se mit à se mouvoir de lui-même, descendant de plus en plus bas au fur et à mesure que son souffle se raréfiait. Son souffle, était lui, remplacé par de sourds gémissements qui auraient pu faire réagir une statue. Ses poignets toujours prisonniers de la main ferme d’Armance le faisait souffrir mais il ne dit mot, continuant ses va et vient saccadés, ne remarquant pas un seul instant, les lèvres glacées de son hôte, collées à son flanc brûlant.

 La main couvrant ses yeux ne l’abandonna que lorsque ses reins accueillirent l’essence d’Armance et que lui-même dans un sursaut des plus effrayant, ouvrit les yeux pour se retrouver empêtré dans des draps pourpres dont la moitié avaient finit au sol.



Alexx (NB: pardon pardon pour la chose qui se prend pour lemon T_T)

Par Lys - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Mercredi 18 mars 3 18 /03 /Mars 19:40


Me revoila! Et ce avec le cinquième chapitre mais avant toutes choses : Des réponses ^^
Absynthe: Tu sais que tu me fais mais largement dépasser mon quota de "rougissements-incontrôlés-et-incontrôlables" pour la semaine ? XD Merci beaucoup en tout cas. Je ne pensais sincérement pas que ça aurait cet effet là.  "contente"
Tu va avoir la réponse à tes interrogations, enfin je pense. J'ai l'impression que c'est un peu rapide mais ça va se compliquer dans les chapitres qui suivent ^^.
pour la newsletter t'as raion ça marche pas mais je sais pas pourquoi. Saleté d'informatique -_-".
Bisous. Bonne lecture. ^^

Delphine: merci beaucoup miss. ^^Bonne lecture.


Et c'est qui c'est qui va avoir un super chapitre à lire ? C'est vouuuuuuus... (Non je ne suis pas imbue de moi même... on dirait pas heiiin "smile")

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Deux nuits. Ca faisait deux nuits qu’il faisait ce fichu rêve. Deux nuits qu’il se réveillait prêt à hurler de frustration. Oui parce que cette situation le frustrait. Toute autre personne aurait trouvée ses rêves étranges, dérangeants, pour le moins inhabituels et tout ce qui va avec, mais Will, lui, non. La seule question qu’il se posait et qui avait un semblant d’importance était : rêve ou réalité ? Parce que les plaies sur le flanc gauche il les sentait bien, et ça c’était pas un rêve. S’en plaindre ? Arrêtons l’humour cinq minutes, histoire de ne pas en mourir de rire. Quoiqu’il en soit, nous devons bien rappeler un menu détail que les plus distraits auraient pu … oublier. William, roux de son état, homme charmant d’une vingtaine d’année, prostitué occasionnel, aime ce qui fait mal. Il n’aime pas dans le sens, supporte la douleur d’une morsure lors d’un ébat, ou les griffures dans le dos qui ouvrent une voie royale teintée de carmin. Non. Ca c’est pour les chochottes. Lui il aime ce qui fait vraiment mal. Hurler de douleur jusqu’à ce que ses cordes vocales se rompent, jusqu’à ce qu’on ne puisse tirer du fond de sa gorge qu’une minuscule supplique. Comme le dis si bien la chanson :  
Pain, I can't get enough
Pain, I like it rough.   
Cinglé ? Peut-être. Masochiste ? Complètement.  Nous devons cependant nous pencher un peu plus sur le problème qui, il faut le dire, prenait la tête du jeune homme. Tous les soirs il se retrouvait, Dieu seul sait comment, dans le salon du second étage en compagnie d’Armance toujours classe quelque soit la circonstance. Des mots dont le sens lui échappait étaient lancés en l’air et alors qu’une bûche manifestait son mécontentement d’être  traitée comme telle, la vision de Will se brouillait et tout son être s’emplissait d’une douloureuse jouissance … Jusqu’au réveil en sursaut qui menaçait de le faire hurler de rage un beau jour.  Plus les matins se succédaient, plus les plaies apparaissaient. La souffrance qui allait avec n’était pas en reste et ce matin là Will ne pouvait plus lever un bras sans que ces côtes le fasse gémir.

-          Sérieux tu veux vraiment pas que je demande à l’autre fêlé de te trouver un médecin ou un hôpital ? Parce que là soit tu te fais ça tout seul, ce qui m’étonnerait grandement,  soit quelqu’un te fais ça pendant ton sommeil, soit les meubles t’aiment pas.

-          En gros tes conclusions sont simple ou je sers de jouet sans que je m’en rende compte, ou je suis une taupe c’est ça ?

-          Mal dit mais bien résumé.

-          C’est la déche. T’es sûr que c’est pas à cause d’un truc dans la bouffe ou quoi ?

-          Non moi j’ai rien du tout. Y a que toi qui commence à ressembler à un garde manger pour sadique cannibale.

-          Comment ça ?

-          Will. T’as des bouts de peau en moins. Le matin quand tu te réveille, tu as de nouvelles plaies et je te parle même pas de ton état.  On croirait presque que toutes les nuits tu t’envois en l’air.

-          Si c’était le cas je m’en rendrais un minimum compte, pas que je sois concerné mais presque.

La situation était quasi inextricable, surtout que depuis deux jours, Armance jouait les abonnés absents, de quoi rajouter à la tension qui animait les deux jeunes gens. Le roux, voulait voir leur hôte. Il fallait qu’il le voie, peut-être lui aurait des réponses. Les réponses que Drystan cherchait désespérément dans le nombre infini de livre que contenait la bibliothèque. La journée passa comme toutes les autres avant elle. Oppressante,  silencieuse et emplie d’un sentiment d’incompréhension. Will attendit que son ami soit allé se coucher pour sortir de sa chambre. Un pantalon ample et bas sur les hanches, dévoilant le haut de son tatouage ainsi que le souvenir des marques en demi-lune que lui avait gravé à même la peau, le châtelain.  Ses pieds foulant le tapis longiligne qui traversait les couloirs en leur milieu, le rouquin arpentait la demeure à la recherche de son hôte. Il passa devant la double porte du salon de ses rêves mais ne s’y arrêta pas, traçant son chemin, réprimant un frisson, de peur ou de … désir ? Il n’aurait su le dire. Au bout d’une vingtaine de minutes de recherches infructueuses, il vit l’objet de ses enquêtes surgit au détour d’un croisement et se diriger vers l’étage supérieur. Il le suivit discrètement jusqu’à ce qu’il le voit pénétrer dans une pièce dont la porte lui sembla plus lourde et moins agréable à l’œil que les autres. De derrière cette porte, le son d’un objet pesant que l’on traine se fit entendre et la curiosité du jeune homme le poussa à ouvrir ladite porte.                                   

Rien.                                                                                                                                                                                     C’est ce qu’il vit au premier abord. Puis son regard s’habitua à l’obscurité et il distingua quelques formes qui lui étaient inconnues. I avança un pied dans la pièce et sursauta. Le sol était glacé et de la pierre le recouvrait. Comment Diable un sol en pierre pouvait se trouver au troisième étage d’une bâtisse comme celle là ? Mais que foutaient les lois de la physique ?!  Il  passa entièrement le seuil et rabattit la porte derrière lui. Cinglé un jour, cinglé toujours. Que voulez-vous on ne se refait pas.

-          Bonsoir Will. Vous ne dormez pas encore à cette heure ?

Il tourna la tête vers sa droite, là où était censé se trouver le propriétaire de la voix qui l’avait interpellée, mais il ne distingua qu’une vague silhouette qui semblait jouer avec quelque chose.

-          Ar … Mr de Lomérie ?

-          William, que faites-vous ici ?

-          Je … je ne sais pas trop. En vérité je vous cherchais et quand je vous ai vus, je vous ai suivit. C’est tout.

La silhouette se leva et une torche s’enflamma. Armance prit cette dernière et alluma toutes ses sœurs qui éclairèrent la pièce d’une lueur vacillante. Will découvrit la salle avec surprise. Entièrement en pierre et peu à sa place dans un tel endroit. Assez petite, elle accueillait un sofa, une couche et des fers qui convenaient plus à l’allure froide des murs qu’à l’élégance doré des deux meubles en présence.

-           Que vouliez – vous me dire ?

-          Je … Depuis quelques nuits je fais un rêve assez étrange et j’aimerais savoir si vous pouviez m’aider ?

-          Vous aider ?

-          Oui, dans mon rêve je suis avec vous dans le petit salon, et vous prononcez des mots dont je ne me souviens pas. Mais juste après cela ma vue se brouille et je me réveille en sursaut.

-          Un rêve dites-vous.

-          Oui.

-          Êtes-vous sûr que c’est un rêve ?

-          Oui pourquoi ?

-          Parce que vos marques me semblent bien réelles.

Armance, tout en parlant avait enlevé sa veste et déboutonné sa chemise. Il s’était le plus naturellement du monde approché du lit et s’était nonchalamment allongé dessus attirant par la même occasion le regard de Will.

-          Je me fiche des marques, je veux comprendre ce qu’il m’arrive. J’ai l’impression de louper quelque chose d’important.

-          Will, venez donc ici. Parfois les rêves ne sont que le symbole d’une vérité que l’ont veux cacher ou se cacher. Ce n’est peut-être pas grand-chose Quelque chose qui vous préoccupe ou pas.

Le jeune homme s’était rapproché du lit et s’y était posé, un peu mal à l’aise.  Doucement il s’étendit sur les draps, les bras le long du corps et les jambes légèrement écartées. Il frémit lorsqu’il senti un genou se glisser entre ses cuisses et une main effleurer son visage. Armance s’était déplacé jusqu’à lui et le surplombait maintenant de toute sa taille, une main sur la hanche du roux, l’autre à côté de son visage s’enfonçant doucement dans le matelas moelleux. Les cheveux noirs de l’hôte de Will tombaient en cascade dur l’oreiller ivoire.

-          Que voulez-vous William ?

-          Des réponses. Je vous l’ai dit.

-          Alors je vais vous donner des réponses. Tout du moins une. Les mots que je prononce toutes ses fois avant que vos yeux ne soient bandés sont ceux-ci : « Hurle c’est ma pénitence. Hurle je t’offre les  souffrances magnifiques. »

-          Que …

Armance banda à l’aide d’un tissu quelconque les yeux de Will et lui passa les fers avec un sourire ravi .

-          Comme chaque fois, vous ne vous souviendrez de rien très cher William, mais ne vous avais-je pas promis de souffrir ? A moins que justement vous ne vouliez vous souvenir ?

Toujours au dessus de la silhouette fluette, Armance profita de sa position pour prendre possession des lèvres du soumis qui gémit en retour. Il caressa du bout des doigts le torse de son vis-à-vis  après s’être au préalable débarrassé de tout ce qui le dérangeait murmura à l’oreille de Will qui sembla sortir d’un état de torpeur.

-          Armance ? Que faites-vous ?!

-          Cela ne se voit pas ? Ah non pardon. Ne le sentez vous pas ?

-          Laissez-moi ! Enlevez-moi ce truc !

-          Non !.

Le Non claqua dans la pièce et Will trouva le silence bâillonné par des lèvres un peu trop aventureuses. Derrière la porte, une silhouette brune s’enfuit au triple galop lorsque qu’un cri déchirant retentit, dû certainement à une intrusion douloureuse et non désirée.

Lorsque le matin arriva, Drystan sentit son cœur se serrer lorsqu’il vit son meilleur ami se réveiller en sursaut, des contusions de toutes sortes lui maculant les cuisses.  Il n’était pas le plus courageux des hommes ni le plus lâche, mais aujourd’hui il avait une raison particulière pour se mettre en rogne contre une personne qu’il ne connaissait pas vraiment. Son ami n’était une poupée que l’on menait par le bout du nez, que l’on remplissait, et que l’on jetait la journée pour mieux pouvoir se l’enfiler le soir venu. Il sortit de la pièce en coup de vent et attrapa Armance par la manche dès qu’il le trouva.

-          Je crois que vous me devez quelques petites explications Mr de Lomérie.

Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Mercredi 1 avril 3 01 /04 /Avr 19:51

    


Hellow hellow ^^ Je n'ai que peu de choses à dire en fait ouais ... ca se résume à un seul mot : whoua!
C'est incroyable le nombre de visiteurs que j'ai eu en si peu de temps , je suis impressionnée et hyper flattée XD
En tout cas merci beaucoup pour vous être un minimum attardé(e)s ici ^^
Sur ce : reponses aux comm's ^^

Absynthe : Non je ne torture pas mes personnages ... (ou si peu XD). Pourquoi Armance serait gentil ? Moi je sais pas, je le vois mal en copain gâteau^^ En tout cas merci beaucoup ^^ La phrase "hurle ..." je l'ai trouvé vraiment au dernier moment à l'origine ce devait-être autre chose mais au moment de poster le chapitre je me suis relue (l'erreeuuuuuuuuur XD) et pis paf! ca a fait un nouveau chapitre mdrrr.
Tes idées sont tordues mais les miennes le sont plus (tellement que j'ai l'impression que c'est super lourd c'que j'ai écrit XD)
En tout cas merci merci merci miss ^^
Bonne lecture ^^

Chocomenthe54: Merciii ^^ Voici la suite ^^ Bonne lecture.

Cindy :  Salut miss ^^ Merci beaucoup de tes commentaires ^^ voici la suite ^^ Tiens au fait je suis allée jeter un coup d'oeil sur ton blog (t'inquiète je l'ai récuperé après) et tu as quelques références yaoi plutôt sympa XD
Bonne lecture.:-)

Chacha: merci beaucoup ^^ le chaptre 5 est arrivé ^^
Bonne lecture.

Emma: Tu me fais bien rigoler toi XD Et tu as tout à fait raison Armance se carre mais comme de sa première chemise à jabot, de Drystan ... enfin pour l'instant XD Armance est quelqu'un de compliqué, et j'aime beaucoup jouer sur cet aspect là de sa personnalité, il a un petit côté à la Dorian Gray qu'il faudra que je developpe plus. ^^
En tout cas merci beaucoup pour tes commentaires ^^
Bonne lecture ^^

Fitz : mdrrrrrr Il n'y aura peut-être pas de sexe entre Drystan et Armance dans ce chapitre mais il y aura peut-être de la volonté mise à mal XD T'inquiète pas t'es pas une perverse libidineuse (a moins que je ne le soit moi aussi, auquel cas t'inquiète t'es pas la seule xD)
Merci beaucoup pour tes petits messages ^^
Bonne lecture^^

Merci Beaucoup à Absynthe pour la pub qu'elle ma faite et les visites que cela a engendré, merci merci merci!! (Un jour je trouverais le moyen de te remercier vraiment comme il faut XD)
Bonne lecture a tous et toutes ^^

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Je peux savoir à quoi vous jouez ?

-          De quoi parlez-vous ? En quoi puis-je vous aider Drystan ?

Armance et Drystan se tenaient face à face dans un recoin de couloir bien éclairé. Le maître des lieux, nonchalamment  appuyé contre le mur, admirais le tableau en face, et le brun, lui,  montai d’un cran sur l’échelle de la crispation.

-          Que lui voulez vous exactement ? Si ce ‘est que physique vous savez bien que vous pouvez payer pour. Je suis sûr que vous en avez les moyens.

Armance fit la moue et eu un sourire en voyant la lueur d’inquiétude dans les yeux du brun.

-          Je n’aime pas que l’on se méprenne ainsi sur mes actions, mais ne vous inquiétez donc pas. Votre ami aime sa condition après tout non ?

-          Il ignore ce que vous lui infligez.

-          Souhaite-t-il le savoir ?

Un ange passa et Armance prit congé, vidant le couloir comme si sa présence donnait une vie à ce qui l’entourait. Will, dans sa chambre constata la présence de nouvelles marques sur ses poignets, et nu devant un miroir en pied, vis un bleu s’étaler au niveau de l’aine. Pas de quoi dramatiser, il avait vu pire mais la différence était  que d’habitude il se souvenait des détails. Désireux de prendre l’air, il sortit dans les jardins. Il y croisa quelques domestiques qui après un coup d’œil mauvais à son simple pantalon de toile et chemise assortie, détournèrent le regard et filèrent. Il n’y prit pas garde et sur le chemin de ses songes, quitta celui qui délimitait la propriété. Affalé dans un fauteuil, Armance, débraillé au possible, réfléchissait à toute vitesse. Drystan risquait de vouloir lui mettre des bâtons dans les roues, bâtons qui risquaient d’être en plus arme à le battre, et franchement cette perspective ne l’inspirait guère. Les seules solutions qui jusqu’alors s’étaient imposées à lui étaient au nombre de deux : soit il mettait le brun hors d’état de nuire, soit il l’incluait dans son « jeu ». La première option s’avérait tout de même moins dangereuse mais la seconde était tout de même bien tentante. Mais et Will ? En pensant au roux il eut bref  un soupir d’agacement, d’ailleurs son dévoué ami Drystan s’égosillait dans les couloirs pour essayer de le trouver. Toujours débraillé, Armance sorti du petit salon qu’il occupait et alla aux nouvelles.

-          Je peux savoir pourquoi VOS hurlement résonnent dans MES couloirs ?!

-          Avec vos putains de conneries Will a disparut !

-          Tss …. Il a dû se réfugier dans une pièce quelconque, ce n’est pas ce qui manque ici.

-          J’ai fait les trois étages, le grenier, les combles, je suis même allé chercher un de vos larbins pour qu’il m’ouvre le sous-sol et les caves !

-          Et ?

-          IL N’Y EST PAS !!!!

-          Pardon ? Etes-vous sûr que …

-          Soit vous vous bougez les miches pour m’aider soit c’est moi qui vous les bouge et je suis certains que mes boots en seront ravies !!

Alors … Droite ou gauche ? C’est dingue parfois le nombre d’arbres qui se cachent dans une forêt, on dirait pas de l’extérieur. Si si j’vous jure, même sous terre. Will avait émergé de son rêve éveillé et était maintenant complètement et bêtement paumé. L’après-midi commençait doucement et le roux cherchait désespérément son chemin. Pas question de pouvoir compter sur les étoiles hein ! Jamais là quand on en a vraiment besoin ! Il allait devoir se débrouiller seul pour sortir de ce dédale végétal et c’était pas gagné. Doué d’un sens de l’orientation hors normes, il tourna à 45° et … s’enfonça encore plus dans la forêt. Il marcha pendant plus de deux heures pendant lesquelles il amassa quelques bleus et égratignures supplémentaires s’ajoutant au nombre de ces autres blessures. Il s’arrêta net à quelques mètres d’une clairière, y apercevant un groupe de voyageurs et de ce qu’il identifia être des esclaves.  Alors que prudemment et donc sans aucun courage, il allait pour tourner les talons et rebrousser chemin, une large main le poussa en avant et le traina vers le groupe.

-          Regardez ce que je viens de trouver et qui était vraisemblablement perdu…

-          Oh… un nouvel objet à mettre sur le registre…

-          Deslin ! Tout ne se vend pas et on fait dans la vente d’esclaves pas de loques humaines.

Le dénommé Deslin s’était levé et comme un connaisseur qui analysait une œuvre d’art mise aux enchères, il détaillait Will de la tête aux pieds, ce dernier immobilisé par une espèce de brute barbare. C’est sous toutes les coutures que le voyageur l’examina, poussant le vice jusqu'à remonter sa chemise et le tripoter sous son pantalon, ce qui fit protester le roux. Ignorant la plainte indignée du morceau de chair en face de lui, Deslin se tourna finalement vers son collègue.

-          Thurim en voudra certainement. Il a déjà servit mais il est marqué, sans nul doute qu’il ne rechigne pas pour avoir sa part.

-          Deslin, Thurim tiens un bordel.

-          Ce n’est pas un bordel banal et tu le sais, si la souffrance est son truc alors Thurim ne nous sera que plus reconnaissant mais si c’est l’inverse alors tanpis pour lui. Nous on aura fait une affaire. Après tout ce n’est pas comme s’il n’y en avait pas d’autres.

Will protesta, dans certains moments ça ne le dérangeait pas qu’on le prenne pour un moins que rien, et qu’on lui fasse subir les pires outrages mais là il y allait de sa liberté ! Sans prévenir il se mangea une claque de la brute qui l’avait trouvé et fut envoyé valdinguer vers le groupe d’esclaves prévu pour la vente en ville. On lui passa des fers qui lui entamèrent la peau des poignets et on lui imbiba les lèvres d’un liquide vermeil qui le brûla puis lui fit lentement perdre pied, nageant dans un brouillard constant. Ainsi, enchainé, il rejoignit le groupe d’esclave qui l’accueillit dans un lourd silence. N de plus un de moins, quelle différence ? Ils allaient tous subir le même sort : être vendu au plus offrant alors …. Les marchands reprirent la route peu de temps après ne souhaitant pas tomber par hasard sur un membre de la famille ou ami de leur nouvelle marchandise. Marchandise qui depuis l’absorption du liquide vermeil n’avait pas soufflé un mot, même quand il avait à peu près réalisé ce qui allait advenir de lui. Un bordel. Quelle originalité ! Non sérieusement on n’aurait pas pu trouver mieux pour une putain de bas étages qui par enchantement s’est retrouvé pendant un temps comme jouet amnésique d’un noble, et qui finalement reste ce qu’elle était au départ. Non, la fatalité n’aurait pas mieux choisit. Drystan dans une telle situation aurait sortit une vanne à deux francs six sous, mais là tout ce qui résonnait à ces oreilles étaient les paroles de l’un de ses geôliers qui se faisait un plaisir de lui récapituler, ce par quoi il allait passer et ce dans l’ordre alphabétique.

-          Acrotomophilie, cryophilie, felching, glory hole, ondinisme, sado-masochisme, sitophilie , sodomie  entre autres… quelques petits plaisirs qui seront ton pain quotidien… quelques perversions qui te feront hurler de plaisir et de douleurs, quelques plaisirs qui vont nous faire gagner une petite fortune. Un corps comme le tien doit bien valoir quelques milliers de pièce d’or, nous nous ferons une joie de te vendre et surtout JE me ferais une joie de venir te rendre visite, histoire de voir comment se porte le morceau de chair docile que tu es.

-          Touche-moi et je t’enfoncerais moi-même tes dents dans la gorge. Ce jour-là je prendrais mon pied à en avoir un orgasme tocard !

Will se prit un nouveau coup mais l’autre n’insista pas, retournant dans la file devant eux. Les marchands amenèrent leur petit groupe jusqu’à la ville basse de Mellices. Ils passèrent l’après-midi à vendre les esclaves et le soir venu ils menèrent le rouquin jusqu’à une bâtisse tape à l’œil qui serait bientôt son nouveau lieu de travail. Ils entrèrent à la suite de Deslin, par une porte dérobée et arrivèrent dans une arrière-salle presque déserte. Un homme longiligne, aux longs cheveux lâches se tenait dans l’encadrement d’une porte, quand Deslin se présenta.

-          Tu as quelques choses pour moi ?

L’homme avec quitté son chambranle pour s’avancer vers le groupe, un sourire ayant illuminé son visage comme un enfant le soir de noël, lorsqu’il avait aperçut Will enchaîné.

-          Oui, et j’espère qu’il va te plaire. Il ne semble pas être nouveau dans le domaine et le fait qu’il ne soit pas vierge donne du poids à sa valeur.

-          Plus d’expérience, donc plus cher. Je commence à connaître ton refrain. La dernière fois non plus il n’était pas vierge mais à déçut plus d’un client.

-          Je suis certain que celui là te plaira, il porte des marques de coups et n’a pas l’air d’être sans défense.

-          Consentant ? Montre-moi ! C’est rare d’en trouver qu’on ne doive pas éduquer.

Will les yeux rivés au sol, n’avait pas encore vu l’interlocuteur de Deslin, le fameux Thurim. Il fut donc totalement surpris de découvrir un elfe, pas un de ceux qui se la jouent Beatnik non … un de ceux qui n’avait rien de gentil ou d’écolo. Pour résumer simplement, ce qui ne lui rend pas hommage, il était de taille moyenne pour un mâle de sa race, doté de longs cheveux noirs tombant sur sa taille, une peau opaline, des yeux de charbon, et un visage d’ange. Plutôt androgyne, comme tout individu de son peuple, il n’en était pas moins propriétaire d’un bordel. L’elfe arborait présentement le sourire d’un gosse sadique qui vient d’arracher sa première paire d’aile à une mouche. Thurim détailla Will, passa ses mains le long des flancs  marqués, sur le torse égratigné et jusque dans les cheveux décoiffés.

-          Ton nom.

-          Will.

Il avait la gorge serrée. Pourquoi avait-il répondu ? C’était stupide ! Cet homme tant dans sa posture quand dans la manière délibérée qu’il avait de le toucher lui rappelait Armance. Il frissonna à ce souvenir et le chassa de son esprit, avec un peu de chance, il s’échapperait de là et éviterais son ancien hôte jusqu’à ce que Drystan le retrouve pour s’enfuir… si Drystan le retrouvais un jour.

-          Enlève ta chemise.

-          Enlevez-moi mes fers.

Thurim sourit et Deslin s’exécuta sur un ordre du précédent. La chemise appris à voler et Will fut à nouveau soumit à examen. Le propriétaire de ce qui finalement relevait plus de la maison close aisée que du bordel de bas étages, semblait intéressé par le cas du roux.

-          Combien en veux-tu ?

-          3000 pièces.

-          Seulement ?

Thurim se mit à rire et alla farfouiller dans un tiroir dont il sortit un collier noir tout simple qu’il passa autour du cou du roux. Il lui lia ensuite les mains et garda une allonge lui servant de laisse.

-          Il ne te manque plus des vêtements appropriés et tu seras parfait … enfin façon de parler.

Il tira sur l’allonge, assez fort pour faire s’agenouiller Will devant lui, et posa une main sur le haut de son crâne comme le ferait un maître avec son chien.

-          Tu es bien docile je trouve …

-          Il est encore sous l’effet de l’essence de psilocybine.

-          Tu vas tout l’abîmer. J’espère qu’il n’est pas dépendant ?

-          Non, tout du moins pas à ce que nous lui avons donné.

-          Parfait. En temps normal, nous avons droit à toutes sortes de plaintes, de protestations mais le premier rapport forcé accompli , ils sont plutôt calmes et obéissants. As-tu compris ce qui t’attend ?

Le roux releva les yeux qu’il avait de nouveau rivés au sol et fixa son nouveau propriétaire.

-          Je sais déjà ce qu’il va se passer. J’ai déjà travaillé dans un tel endroit, mais on ne m’offrait pas assez de souffrance à mon goût.

-          Je vois ... Deslin je vais être généreux je t’en offre 7000 pièces. Je vais le garder comme divertissement personnel.

Deslin et ses compagnons ne répondirent rien, se contentant de prendre l’or et de s’en aller, laissant Will entre les mains de cet elfe lui rappelait cruellement Armance.

Pendant la vente atypique qui avait lieu à l’exact opposé de l’entrée de la ville, Armance et Drystan ratissaient toujours les jardins pendant que des domestiques avaient été envoyés dans la forêt.

-          Qui vous dit qu’il n’est pas en ville ?

-          A pied ? Drystan je ne veux pas être méchant mais …

-          Envoyez au moins quelques hommes ! C’est rapide ces sales bêtes, ça sait ce que ça veut.

-          Je ne pense pas que …

-          Putain ! A croire que vous ne cherchez pas tant que ça à le récupérer ! Il va finir par se trouver un coin de rue sombre, et des habitués. Finis Drystan, Finis Mr de Lomérie !

Armance tiqua et rebroussa chemin en direction de sa demeure, invectivant ses domestiques sous le regard surpris du brun.

Ces cheveux … Armance … ces yeux … Armance… ce sourire… Armance … ces mains … Armance … ces soupirs … Arm… Pourquoi ? Pourquoi souhaitait-il que ce soit cet homme qui les avait piégés qui soit là devant lui ? Il voulait tout. De la moue moqueuse qui étirait les fines lèvres de son vis-à-vis, aux soupirs non retenus qui caressaient la peau comme autant de mains chaudes et câlines. Sauf que ce n’était pas Armance, ce n’était pas son ancien hôte qui passait ses ongles sur la peau fine du bas de ses reins laissant de longs sillons sanglants, barbouillant la peau pâle du torse de tâches rouge du bout des doigts. Collé contre le buste de Thurim, ses jambes passées autour de sa taille, Will le souffle court, les yeux fermés, les lèvres de son propriétaire occupées à rougir la peau de son cou, allait et venait  en fonction de brusques mouvements douloureux et d’un rythme imposés par son vis-à-vis. Un gémissement de douleur ou de plaisir, nul ne le sait, fut arraché au roux lorsque les dents de son dominant se refermèrent sur une parcelle de chair à nue augmentant l’intensité et la profondeur des mouvements exécutés. Ce que désirait l’esprit de Will à ce moment même était de partir, le plus vite et le plus loin possible mais autre chose hurlait en lui ce simple mot : encore. L’épaule ensanglantée de Will le lançait et il grimaça écopant d’une plaie supplémentaire au passage. A bout, son « bourreau » finit par se libérer, se dégageant sans douceur et envoya Will valser sur le sol. Sans un regard pour le corps, pour le tas de chair meurtrie qui se recroquevillait sur elle-même, Thurim réajusta son habit et se leva.

-          Tu resteras ici avec moi, pour moi. Tu seras nourris et blanchis mais si un soir j’arrive avec des clients que j’aurais jugés importants alors tu feras le travail pour lequel tu m’étais à l’origine proposé.

Il saisit le roux par le bras et le traina jusqu’au lit où à son pied se trouvait une chaîne et des entraves. Il lui fit enfiler un pantalon et lui referma un collier d’acier autour du cou, celui-ci relié à une chaîne attachée au mur et au montant du lit. Avant de sortir de la pièce, il lui déposa un baiser sur les lèvres, laissant à William un dernier relent de sang, de haine et de souffrances à venir…

 

Alexx

Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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Lundi 27 avril 1 27 /04 /Avr 18:38


Bonjour ou Bonsoir tout dépend ^^ Me revoila enfin avec un nouveau chapitre ^^ Je sais ca fait un bout de temps et tout mais bon l'inspiration c'est comme tout, ca va, ca vient et surtout une fois que ca s'est barré ca veut pas revenir et comme on n'écris pas sur commande ... bref ^^

Au lieu de raconter des anneries reponses aux commentaires ^^

Nariel Alcarin : XD faut aimer le SM c'est drôle surtout à écrire XD C'est vrai que Drystan question radada c'est plutôt troisième âge et compagnie mais bon faut pas trop lui en vouloir, il a un objet sexuel comme meilleur ami donc il est un peu blasé quoi. William n'est pas très évolué dans le sens où pour finir prostitué sado-maso, junkie a la douleur il faut pas avoir grand hose à faire de sa peau, mais il a de la ressource et un instinct de survie devellopé. Faut pas croire non plus qu'il se plie gentiment aux exigences de tout le monde. Il le fait croire certes mais en dessous de cela il sait parfaitement qu'il est humain et en tant qu'humain il a un putain de sale caractère. C'est clair qu'il aime ce qu'il fait mais de là a être traité comme il va l'être ca va lui rapeller que c'est pas tout d'aimer le sexe, la vie libre ca compte aussi ^^
Bonne lecture

Absynthe : Heureuse de te voir si ... euh ... contente XD Tu auras vu que les elfes gentils mignons qui bouffent que de la verdure et qui venerent les papillons me gonflent. J'en veux un méchant, quui flingue les pigeons et surtout qui tranche totalement avec ses choses qu'ont voit partout.^^
De l'amour ? entre Will et Armance ? "attaque cardiaque"  Quoique .... non j'ai déjà la fin de mon histoire en fait donc tu verras quand ce sera écrit XD
Tu as bien fait mumuse sur Wiki snon ? mdrrr
Bonne lecture.

Véra: Mdrrr merci ^^ Bonne lecture.

Emma: Voyons ... la délicatesse c'est ma marque de fabrication XD Et puis avoir mal c'est sa drogue à Will donc on verra XD
Bonne lecture.

Chocomenthe54: merci mdrrr.. la douleur c'est son nirvana ^^
BOnne lecture

Véiane : Mdrrr l'habit ne fait pas le moine^^ Will est certainement le personnage que j'aime le plus, j'ignore pourquoi c'est comme Asher chez Laurell k Hamilon ou Twig et Molochai chez Poppy Z Brite. J'les adore et je sais pas pourquoi XD
Pour les chapitres, je les faisait relire mis la personne qui s'en occupait est maintenant trop occupée (je lui souhaite d'ailleurs de se depetrer de toutes ces tâches) et comme si je relis ne serais-ce qu'une phrase, je refais tout le chapitre, j'évite ^^
Donc voila ^^
Merci encore^^
Bonne lecture.

Place au chapitre Bonne lecture à tous et toutes ^^

Alexx

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Mellices, en dehors du domaine d’Armance qui la surplombait, était constituée de « deux villes » : la ville Haute et la ville Basse. Armance arpentait silencieusement les rues de la ville haute, tandis que Drystan s’égosillait dans les bas-fonds de la citée. Peu de personnes prêtaient attention au brun, le laissant hurler à qui mieux mieux.

Comme beaucoup d’entre-vous le savent, l’ironie est ce qui compose en grande partie ce récit et c’est avec le comble de cette ironie, que, comme pour plagier un mauvais film à suspens dont le dénouement est devinable dès le premier quart d’heure,  Drystan passa trois fois (cela n’est jamais de trop) devant la bâtisse qui renfermait son ami actuellement disparut. Passant, repassant, fouillant, farfouillant, cherchant desesperement dans la moindre ruelle tombant sous le bout de sa botte, il ne fit qu’attirer sur lui l’attention d’un riverain inconnu.

 

De son côté, les recherches d’Armance, se révélaient aussi infructueuses que celles de son comparse, un coup d’épée dans l’eau aurait été plus fructueux, c’est dire.

Abattu a l’idée de ne pouvoir remettre la main sur son jouet favoris du moment, il redescendit vers la ville basse, dans le but de retrouver Drystan. Ne s’étant pas donné de point de rendez-vous, précis, il du traverser trois quartiers malfamés avant de repérer le brun. Celui-ci se tenait face à un homme plutôt … non, franchement laid qui aurait rebuté plus d’un être vivant, voire même mort. Plus loin, il lui sembla distinguer une autre personne, occupée à fixer le brun en pleine discussion. Armance haussa les épaules, tant qu’ils n’allaient pas se perdre dans un cul de sac, il n’aurait rien à craindre. Rejoignant son « ami », le pseudo châtelain fit fuir l’interlocuteur hideux de Drystan qui, selon Armance, s’apparentait plus à un orc crapaud qu’à une Dryade.

 

-         Alors ?

-         Alors, Will est introuvable et vous venez de faire fuir l’une des seules sources d’informations que j’ai pu trouver.

-         Quand on voit ce que vous ramassez ça ne m’étonne même pas que votre vie sentimentale soit si peu remplie.

-         Pardon ?

 

Le sourire hypocrite et l’intérêt soudain d’Armance, pour la chaux des bâtiments vexèrent Drystan.

Le riverain précédemment mentionné, lui, n’avait toujours pas quitté le brun des yeux, une impression familière lui rongeant le cœur. Ce visage n’était pas plus inconnu pour lui, que cette manière de se mouvoir. Les souvenirs peuvent-ils vraiment se matérialiser à nouveau sous nos yeux ébahis ? Aucune idée, mais il est certain que dans un monde où des humains, des centaures, des lutins, des elfes plus ou moins pacifiques, des démons, des trolls, orc et autres chimères qui eux ne sont pas du tout pacifiques se côtoient, ont peut éventuellement supposer que certaines choses qui ne devraient pas être sont.

Les deux compagnons abandonnèrent leurs recherches pour la soirée et s’en furent dans une auberge pour dîner, croisant les doigts pour que rien ne soit arrivé de préjudiciable à leur ami.

Naturellement, Armance toujours un tantinet moqueur, emmena Drystan dans une auberge plus connue par ce denier que les tréfonds de la ville.

Installés à une table en fond de salle, alors qu’ils commençaient leur repas, un homme entra. Le brun leva rapidement les yeux en direction du nouvel arrivant. Il fronça les sourcils se disant qu’il l’avait déjà aperçut quelque part, mais ne s’y attarda pas plus, son estomac réclamant pitance.

La salle était, comme on peut l’attendre d’une soirée dans la ville basse, bondée, ce qui fait que par un coup du sort (ou alors était-ce on ne peut plus prévisible car événement cousu de fil blanc), l’un des serveurs après excuses et autres promesses de dédommagements, installa l’homme à la table de nos deux amis.

Lorsque assit, l’inconnu eut enlevé cape et veste trop encombrantes, Armance et Drystan commencèrent à discrètement s’intéresser à lui. Il était plutôt jeune, une vingtaine d’années à peine, de race humaine à en juger par sa morphologie, bien qu’il soit bien fait de sa personne, son visage resta le plus observé. Un visage tout ce qu’il y a de masculin, des cheveux d’un rouge foncé qui eux n’avaient rien d’humain. Etrangement Drystan les associa aux tâches de sang qu’Armance avait laissé sur son mouchoir lorsqu’il avait laissé un souvenir marquant à Will. Des yeux d’un doré troublé, comme lorsque l’on croit apercevoir une pépite d’or au détour du lacet d’un ruisseau, et une bouche ….  Le brun écarquilla les yeux quand il se rendit compte qu’il se demandait si se damner pour pouvoir embrasser ses lèvres était une bonne idée ou non.

Quoiqu’il en soit, tout son corps en faisait un humain, seuls ses cheveux et ses yeux en faisait un âtre à part, autre chose, une créature qui inspirait aux deux hommes un malaise. Armance, trouvait que quelque chose clochait, tandis que Drystan était aspiré par l’aura que l’autre dégageait.

 

-         Je peux vous aider ?

 

Oups… à être trop aspiré le brun fixait l’inconnu qui, souriant gentiment venait de lui signifier qu’il n’appréciait pas forcement.

 

-         Désolé, je croyais vous avoir déjà vu quelque part.

-         Ce n’est rien. Par contre vous, vous me rappelez quelqu’un, une personne à laquelle je tenais mais qui à désormais disparut.

-         Vous ne m’êtes pas tant familier, désolé.

 

Drystan lui sourit, et Armance grimaça.

 

-         Votre ami à disparut ? Il est arrivé la même chose à l’un des notre. Nous le cherchons mais malheureusement nous ne trouvons rien.

-         J’espère, je le pense, que votre ami n’a pas fait la même erreur que le mien, sinon vous pouvez d’ors et déjà arrêter les recherches.

 

Malgré les plats arrivés et disposés devant eux, pas un n’avait mangé. Les couverts toujours en bonne place, et les assiettes fumantes ne leur donnaient guère d’appétit.

 

-         Qu’est-il arrivé à votre ami ?

-         Drystan cela ne se fait pas.

 

Armance s’était relevé brusquement, de plus en plus contrarié. Cet homme lui semblait étrange et il n’avait pas envie de voir la discussion évoluer plus en avant.

 

-         Il est malheureusement mort. Il s’est suicidé.

 

Un lourd silence prit la suite de cette déclaration. Le brun avait baissé les yeux, et Armance leva les yeux au ciel sous le regard étonné de l’inconnu.

 

-         Charmant. Mais ce n’est certainement pas la mort, fort malheureusement très triste j’en conviens, de votre ami qui va nous renseigner sur votre nom ou votre origine.

-         Je m’appelle Isaac.

-         Ce n’est pas votre vrai prénom.

 

Armance souriais, coudes posés sur la table, menton posé sur sa paume ouverte vers le plafond. Là, on peut facilement deviner que Drystan étai complètement paume, mais alors totalement. D’un côté il en voulait à Armance qui s’en prenait à ce charmant homme qui mine de rien, lui faisais l’effet d’un îlot de lumière dans le brouillard qu’était la disparition de son meilleur ami. De l’autre, ce que racontai son comparse l’intéressait, certes « Isaac » si on peut l’appeler ainsi paraissait humain mais comme chacun peut le dire : L’habit ne fait pas le moine. Certains moins durs, et certainement plus terre à terre ou tout simplement plus prompt à contredire dirons : L’habit ne fais pas le moine certes, MAIS il y contribue.

Quoiqu’il en soi il est certain, qu’à cet instant Drystan ne savait pas trop sur quel pied danser.

 

-         Qu’est-ce qui vous fait dire une chose pareille ?

-         Peut-être le fait que vous n’êtes pas si humain qu’il n’y paraît.

-         Vous m’insultez ?

-         Essayez vous de nous faire avaler des couleuvres ?

-         Si ce n’était que ça…

 

Armance souri à la remarque, Drystan moins rapide se fit l’effet d’une vierge effarouché et rougit furieusement.

 

-         Votre nom monsieur ?

-         Je ne donne pas mon nom à n’importe qui.

-         JE ne connais qu’une seule espèce qui agit ainsi et ce son loin d’être des anges. Les connaissez vous ? On les appelle souvent ainsi : Démons.

 

Il souriait toujours, « Isaac » se renfrognant de plus en plus au grand malheur de Drystan.

 

-         Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous le révéler comme ça ? Allons soyons réaliste, à la limite, votre ami assis ici pourrai me le … soutirer.

 

« Isaac » posa ses yeux sur Drystan, le dévorant littéralement des yeux. Le brun sursauta lorsque les yeux mordorés se rétrécirent en une fente féline bien moins rassurantes que celles d’un chat et plus effrayantes que celles d’un crocodile affamé. Ce petit effet eu l’air d’amuser le propriétaire des étonnantes pupilles qui reporta son attention sur Armance.

 

-         Un petit indice, mais vraiment très petit, pour voir si vous êtes assez futé pour en déduire ce que je suis. J’appartiens à la famille des Squamates, j’en suis en partie issu, je suis juste un peu plus évolué que les autres.

-         Je veux connaître votre nom.

 

Drystan venait d’échapper ces quelques mots, comme s’il avait demandé l’heure. « Isaac » eut un sourire ravi, ce qui ne plut absolument pas à Armance, s’attendant au pire. Le plus étonnant c’est que le brun savait exactement pourquoi il voulait ce nom et surtout comment l’utiliser une fois qu’il l’aurait. C’est donc très sûr de lui qu’il avait déclaré cela. Ce qu’il n’avait peut-être pas prévu c’est les conditions que poserait « Isaac » pour donner son véritable nom. L’air de rien, le plus naturellement du monde, l’homme aux yeux mordorés attrapa Drystan par la manche et le traîna vers la cour arrière, laissant Armance en plan, pas rassuré du tout de voir son seul moyen de ramener Will chez lui s’éloigner.

« Isaac » conduisit donc le brun jusque dans la cour arrière, se mettant  à l’abri des regards indiscrets derrière la petite remise en bois où les aubergistes rangeaient le bois.

 

-         Vous désirez donc savoir ? Pourquoi donc ?

-         Je sais ce que sont les Squamates, et si vous en êtes un en plus gros je ne vois qu’une seule race …

-         Je peux vérifier ?

-         Comment ?

 

« Isaac » approcha ses lèvres tout près de l’oreille de Drystan, se serrant le plus possible contre lui.

 

-         Celui qui m’offre en partage  

            Commet un terrible outrage

            Trahison et propagation    

            Entraînent ma disparition…..     

 

Drystan sentit un sourire s’esquisser le long de sa mâchoire, et une main descendre le long de son flanc, caressante et à la fois pressante. Il réfléchit à toute vitesse. Une énigme, logique, cette race en raffole.         

Alors qu’une main indiscrète se glissait sous sa chemise, et que des lèvres s’apprêtaient à embrasser sa clavicule dénudée Drystan souffla difficilement :

 

-         Un secret !

 

Même s’il ne le vit ou ne le sentit contre lui, il su que son vis-à-vis souriait. Il su qu’il avait répondu juste et qu’il devrait encore donner quelque chose pour avoir le nom, même s’il doutait fortement de la réticence totale du jeune homme à lui livrer son nom. Il tenta de le repousser mais ne réussi qu’à le rapprocher un peu plus, si bien que le brun se sentait vraiment mal à l’aise.

 

-         Bien, mais ce n’était qu’une énigme pour débutants, que dirais-tu d’une autre énigme, mais qui devras t’indiquer ce que tu as à faire pour que je t’offre mon nom et par la même occasion ce petit pouvoir sur moi.

-         Allez-y…

-         Je m’y écoule moi et mes habitants tandis que d’autres s’y prêtent au coin du feu. Pour tout vous dire le Roi après y être parvenu passait la main au chancelier. Je m’aime aussi en bois ou en métal plutôt que de la paille de mes origines.  Qui suis-je ?

 

Drystan demeura interdit, ne trouvant pas la réponse, il se creusait les méninges. Il avait intérêt à se magner parce qu’ « Isaac » semblait vouloir reprendre son exploration là où il l’avait arrêtée quelques minutes auparavant.

Un bouton de dégrafé, une main sur les reins.

 

-         Un indice … s’il vous plaît arrêtez...     

-         Un indice contre mes caresses. Je n’arrêterai que lorsque vous aurez trouvé …

-         D’acc … d’accord.

-         Ou pas … Tous en ont un même les plus pauvres, les animaux ou les morts.

 

Un manteau ? Non, ce n’est fait ni de bois, ni de métal. Qu’est-ce que tous ont mais qui a évolué ? Une maison ? Une arme ? Après tout souvent les serfs pour se défendre se servaient de leurs outils pour se défendre et le bois peut faire référence aux bois d’un cerf. Le métal ? Les épées, les flingues… Si ce n’est pas cela, qu’est-ce qui ce passe ? Il a une autre chance ? Croisons les doigts pour que ce soit le cas.

 

-         C’est une arme.

-         Je m’y écoule moi et mes habitants tandis que d’autres s’y prêtent au coin du feu. Pour tout vous dire le Roi après y être parvenu passait la main au chancelier. Je m’aime aussi en bois ou en métal plutôt que de la paille de mes origines.  Qui suis-je ?

 

Une main glacée caressa le haut du dos de Drystan écartant la chemise de sa peau, faisant sauter un nouveau bouton au passage. « Isaac » du bout des lèvres laissa une marque rouge  très reconnaissable juste sous la mâchoire de Drystan à la naissance du cou.

 

-         Vous m’avez fait un suçon !

-         Ce n’est pas interdit. Vous voulez un nouvel indice ?

 

Le sourire qu’il arborait ne rassurait pas tellement Drystan mais il n’avait pas vraiment le choix, c’était soit ça, soit se faire prendre, là dehors, dans un froid glacial, par un inconnu qui visiblement en avait après lui.

 

-         Qu’allez vous demander en échange ?

-         Justement je me posais la question… si je m’en tenait à ma première idée vous refuseriez tout net, c’est pourquoi je ne vous demanderez que cela : en échange d’un nouvel indice je réclame le droit de vous prendre un baiser.

-         QUOI !

-         Ah mais pas un baiser de midinette. Je veux vraiment vous embrasser, comme vous le feriez avec votre petite amie.

-         Vous me tripotez suffisamment, allez vous faire foutre !

-         Ca dépend … vous y serez ?

 

Drystan ignora la remarque plus que dirigée et réfléchit à nouveau les mains d’ « Isaac » descendant dangereusement vers sa ceinture. Il sursauta sans raison et eut de la peine à se retenir pour aller se fracasser le crâne contre un mur avoisinant. Quoique vu la manière dont l’autre le tenait contre lui, il aurait eu du mal à se suicider par rebond contrôlé contre surface dure et peu habituelle.

Il se maudit sur trois générations, c’était pourtant pas si compliqué : cela devait indiquer ce qu’il devait faire pou obtenir le nom d’ « Isaac » et visiblement ce dernier semblait ne pas vouloir attendre la réponse.

 

-         J’ai trouvé. Vous êtes cinglé ?

-         Non… Mais vous n’avez pas donné la réponse. Alors ? …

-         C’est le lit, mais je …

-         Un lit, charmant mais je n’en vois pas ici. Vous allez devoir vous en passer…

 

Drystan pas franchement enjoué à l’idée de s’envoyer en l’air comme ça, envoya une droite à « Isaac » qui sous le choc recula de trois pas, un sourire toujours collé aux lèvres.

 

-         Joli coup, vous le voulez toujours ?

-         Oui mais si vous voulez vous vider allez voir ailleurs je ne suis pas là pour ça.

 

« Isaac » se rapprocha, pas plus refroidit que cela par la riposte de Drystan et le prenant dans ses bras, lui chuchota ce qu’il souhaitait au creux de l’oreille.

 

-         Il y a une chose que vous devez savoir aussi, c’est que connaître mon nom vous donne un certain pouvoir sur moi mais l’inverse est aussi vrai. Si je connais votre nom une partie de vous me répondra plus aisément que si vous m’étiez inconnu mon cher …. Drystan.

 

Drystan, se recula vivement, rajusta ses vêtements et rentra en trombe dans la salle où Armance l’accueillit avec un soupir de soulagement. « Isaac » le suivait et prit place avec eux.

 

-         Notre cher ami « Isaac » va nous aider à retrouver Will, n’est-ce pas ? Après tout, si vous résistez il me suffira d’employer votre nom.

-         Et qui vous dit que je ne vous ai pas mentit ?

-         Vous voulez essayer ??

 

« Isaac » ne répondit rien mais n’en pensa pas moins. Le brun exultait mais qu’il fasse attention, la partie n’était pas finie.

 

(A écouter lors de la lecture de ce passage : ambiance de la scène )



Plus loin, quelques pâtés de maisons plus à l’est, une bâtisse peu ordinaire s’élevait. Lorsqu’on y entrait un petit hall avec deux ou trois fauteuils nous y accueillait, puis un jeune garçon d’environ quatorze ans arrivait et vous entraînait dans les différents étages pour vous conduire dans une chambre où une forme alanguie attendait.   

Mais il y a une chambre, à l’arrière de la maison, qui est formellement interdite à tous.

Ce soir là s’y élevait des gémissements de douleurs qui étaient tout sauf associés à un plaisir physique quelconque.

Un homme roux, un tatouage noir d’encre incrusté sous la peau au niveau du bassin endurait les gifles qui pleuvaient d’un propriétaire mécontent. La raison de sa colère, était entre autre dix fines coupures en demi-lunes encore visibles sur ces hanches. Associées à un nom elles avaient été le souvenir qui avait poussé Will à gémir un nom qui déclencha l’ire irraisonnée de Thurim. A cheval sur le torse de son jouet, le propriétaire du bordel en rage se calma un tant soit peu et avec un sourire sinistre glissa doucement au jeune homme contusionné, couvert de bleus et de plaies qu’il allait devoir apprendre certaines choses.

Il se leva et sortit de la chambre en claquant la porte, laissant tout juste le temps au roux de se relever et  de ramener ses jambes vers lui, que Thurim revenait accompagné.

 

-         Tu ne le connais pas encore, cela ne fait pas très longtemps que tu es là. Je ne suis même pas sûr que les autres putains le connaissent.  Je te présente celui qui va t’apprendre que tu ne dois en aucun cas avoir d’autre nom aux lèvres que le mien. Pas besoin qu’il ai un nom, après tout tu dois apprendre le mien.

 

Il claqua des doigts et celui qu’il avait amené avec lui, saisit Will par le bras le dévêtit totalement et l’amena près de Thurim qui s’était assis dans son fauteuil.

 

-         Que voulez vous ?

-         Que tu saches que tu m’appartiens et que ton ancien propriétaire n’est plus. Tu sais comment l’on reconnaît qui possède quoi dans l’arrière pays ?

 

Will répondit qu’il l’ignorait tout en surveillant le retour de l’autre homme aux allures de bourreau qui venait de ressortir, laissant la porte grande ouverte.

Les autres clients qui traversaient les couloirs pouvaient apercevoir par la porte laissée battante,  le maître de maison, avec à ses pieds à genoux et nu, un autre homme, plaie humaine. Avec un frisson, ils détournaient le regard se disant que son sort n’était pas des plus enviables. Et ils avaient raison mais ne savaient pas à quel point.

 

-         Tu le sais Will ? Est-ce que tu le sais ?

 

Thurim avait ramené le visage du roux à sa hauteur, le caressant presque amoureusement.

 

-         Non… je l’ignore.

 

Dos à la porte il sentit plus qu’il ne vit arriver, ce qui tenait plus du bourreau que de l’homme de main, et n’aperçut donc pas ce qu’il tenait à la main et qui dégageait une odeur infâme.

Entre deux baisers dont l’empoisonnait Thurim, Will distingua ces quelques mots qui lui firent l’effet d’une mise à mort.

 

-         Ils les marquent au fer chauffé à blanc…

 

Sonnez l’hallali
Sonnez ma mise à mort
Sonnez l’hallali
Sonnez ma mort

 

Alexx

Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
Ecrire un commentaire - Voir les 8 commentaires
Mercredi 29 avril 3 29 /04 /Avr 20:41



Ahem ... VOici le chapitre 08 ... ne dites pas que je ne vous gâte pas parce que sinon je mord XD

Voici les réponses aux commentaires ^^

Absynthe: NON je ne suis pas un monstre "grogne" j'aime juste mes personnages a ma manière c'est tout. Et puis rêve, c'est bon pour la santé surtout si ceux là ont tendance à avoir une part de vrai ^^
Merci pour le compliment en tout cas ^^
Bonne lecture (j'espère que tu y prendre du plaisir parce que j'en ai bavé XD)

Véiane: Moi n'aussi je l'aime Isaac XD
 T'inquiète pas pour Drystan va il est pas à plaindre ^^ Le gars tout moche tu peux l'oublier il était juste pretexte à ce qu'Armance balance une vanne à Drystan XD
Pour le reste ... faut liiiiire ^^
Merci et bonne lecture miss ^^

Emma: Merci miss mais ... "air dramatique" mon coeur est déjà pris ... "fin de a scène pseudo-dramatique"
Pour le reste c'est comme Véiane faut lire pour savoiiiiiiir XD
Bonne lecture ^^

Chocomenthe54:  Merci miss ^^^
Bonne lecture :)

Place au chapitre ^^

*******************************************************************************
Une nuit d’encre, quelques rares passants rentrant en hâte chez eux, une voiture tirée par quatre chevaux cahotant sur les pavés irréguliers remontant vers la ville haute, tel était le décor de cette nuit là. Il ne sortit de l’ordinaire que par le hurlement déchirant qui résonna entre les froides ruelles de la ville basse. Les passants se hâtèrent un peu plus et la voiture continua son chemin.

A l’origine de ce hurlement on pouvait trouver la maison de plaisir la plus aisée de la ville. Dans la chambre au fond de l’arrière maison, un homme pleurait dans les bras d’un elfe qui n’avait rien de ceux qu’on trouve dans les contes de fées. Dans l’air flottait l’odeur âcre et répugnante de la chaire brûlée, de fer, de larmes et de sexe.

Thurim, l’elfe en question retenait Will entre ses bras, gardant un œil fasciné sur la marque que venait de lui infliger le fer chauffé à blanc que tenait son bourreau personnel.

Il se mordit la lèvre inférieure et eut un petit sourire.

 

-         Quel est mon nom William ?

 

Le roux se contenta de sangloter encore et encore, le visage contre le torse de Thurim, poings serrées, tremblants et fiévreux. L’elfe ramena ses cheveux en arrière et hissa son jouet sur ses cuisses.

 

-         Tu ne voudrais pas que je ne te fasse plus de mal que ce que tu endures maintenant n’est-ce pas ?

-         N… Non.

-         Alors d’abord arrête de pleurer.

 

Will sanglotait toujours, le visage inondé de larmes il tenta de parler mais ne réussit qu’à émettre un borborygme sans sens qui fit froncer les sourcils de Thurim.

 

-         Allons … ce n’est pas ainsi qu’il faut faire. Ne m’oblige pas à te faire plus de mal que nécessaire. Sèche donc ces larmes et dis le.

-         Vou… allez vo…voir …

-         Tut tut tut … William s’il te plaît ne me met pas en rogne. Tu sais que je n’aime pas me mettre en colère contre toi, ça me pousse à te faire du mal et je n’aime pas te faire du mal inutilement. Fais moi plaisir… quel est le nom de ton maître ?

-         Je… Je n’ai pas …

 

Une gifle arrêta William et l’envoya au sol, trop affaiblit pour se retenir à quoi que se soit. Thurim se leva, une colère sourde tendait ses muscles. Le « bourreau » avait déjà mit les voiles mais ça personne ne l’avais remarqué. L’elfe attrapa Will par le bras et le traîna vers le lit où il lui remit ses fers. Il le fit s’agenouiller face au rebord de la couche le dos du roux s’exposant au regard avide de son propriétaire.

La douleur lancinante des chairs qui continuent de brûler faisait gémir le jeune homme au moindre mouvement et la caresse du bout des doigts de son geôlier sur la plaie encore chaude le fit crier et s’écrouler sur les draps d’obsidienne. Le souffle court et dans une posture peu glorieuse, Will s’attendait au pire. Son « maître » ne fit que lui écarter les cuisses et se releva.

 

-         Le nom de ton maître Will…

-         S’il vous plaît

-         William… dis le moi … tu sais qu’il existe bien des manières de te blesser…

-         Je ne … pourquoi ?

-         Sache que je suis désolé mais tu ne me laisses pas grand-chose comme marche de manœuvre …

 

Thurim sortit de la pièce allant e venant entre les chambres emmenant avec lui certains clients auxquels il offrait une petite surprise. Will respirait difficilement et se concentrait sur la douleur qui irradiait de son dos pour ne pas  s’évanouir quand le contact de petites mains sur ses chevilles le firent sursauter.

Le petit garçon qui guidait les clients entre les étages était entrain de le détacher. Quand ce fut fait, il lui tandis une tunique bleu nuit qui lui descendait jusqu’à mi cuisse et l’entraîna jusque dehors par le biais de l’entrée dérobée qu’avaient empruntés Deslin et ses comparses pour l’emmener dans cet enfer miniature.

Will se retrouva dehors, pieds nus, hagard et sans personne pour le guider. Il se retourna pour demander au petit garçon pourquoi il avait fait ça mais il n’eut pour interlocuteur qu’une porte de bois fermée à double tour. Il ne pris pas le temps de s’interroger quand un cri de rage s’éleva de la bâtisse. Ses jambes se mouvèrent d’elles-mêmes et il s’enfuit en courant entre les basses maisons.

 

 

Du côté d’ Armance, l’humeur n’était pas au beau fixe. Il se renfrognait de plus en plus et l’idée de Drystan d’utiliser « Isaac » pour les aider à retrouver Will n’arrangeait rien. C’est donc ainsi que tout trois avaient rejoint la voiture du châtelain pour retourner à l’abri.

 

-         Etes-vous sûr que votre ami est toujours en vie ?

-         S’il n’en était pas ainsi, croyez-vous vraiment que Drystan aurais pris la peine de se soumettre à votre petit jeu pour vous contraindre à l’aider ?

 

Oh oui, il n’était pas de bonne humeur. Le brun soupçonnait son vis-à-vis de ressentir le manque de soumettre le roux. Rien que cette pensée lui colla des frissons qui furent l’excuse d’Isaac pour le presser contre lui.

 

-         Lâchez-moi.

-         Il ne faudrait pas que vous attrapiez froid …

-         Lâchez-moi, je n’ai pas froid. Juste une pensée désagréable qui me traversais.

-         Vous voulez que je vous change les idées ??

 

Drystan leva les yeux au ciel et s’éloigna le plus possible du pot de colle qu’il s’était imposé. Il se demandait parfois si son meilleur ami n’avait pas une mauvaise influence sur lui… il devenait masochiste.

A plusieurs reprises avant d’être arrivé chez Armance, Drystan dû repousser une ou deux mains baladeuses et encore cela ne faisait que commencer.

 A peine la voiture s’était immobilisée devant le perron, que le maître de maison avait sauté hors de l’habitacle et s’était enfui dans les méandres de couloirs dont regorgeait le manoir.

Le brun n’y prêta pas plus attention, plus concentré sur le fait de ne pas rester seul avec « Isaac » dans un endroit aussi exigu que celui-ci.

Il sortit et se tourna vers son invité.

 

-         Je crois que je vais être obligé de vous faire faire le tour du propriétaire et surtout de vous filer une chambre loin, très loin de la mienne.

-         Pourquoi tant de méfiance ? A peine une ou deux caresses innocentes et on dirais que j’ai tenté de vous violer …

 

Soit il se foutait de sa gueule soit … non il se foutait VRAIMENT de sa gueule. Drystan lui lança un regard mauvais et pénétra dans la maison, « Isaac » sur les talons.

Ils évitèrent soigneusement un des petits salons d’Armance dans lequel des bruits casse  et de meubles volant contre les murs résonnaient, pour aller dans les étages. Ils firent le tour de la demeure jusqu’à ce qu’arrivé au boudoir sombrement décoré, « Isaac » ne coince Drystan sur une des couches.

 

-         Ce n’est pas tout à fait un lit mais je pense que vous pourriez vous en contenter non ?

-         Mais qu’est-ce que vous voulez ?! Me rendre dingue ou quoi !

-         Ce n’est pas ce que je désire, enfin pas au sens que vous l‘entendez. Je veux le mal …

 

Il saisit le brun à la gorge, le faisait rapidement suffoquer. Il sourit et ses pupilles reprirent la forme qu’il avait aperçut à l’auberge. Deux fentes mordorées où l’on pouvait distinguer que leur porteur était loin d’être humain.

 

-         … et le mâle. Mais je ne souhaite pas vous prendre contre votre volonté. Ce ne serais pas drôle, plus excitant certes, mais moins satisfaisant. Et puis si je vous violais vous ne voudriez plus revenir vers moi ce qui serait fortement dommage.

 

Il desserra sa prise sur la gorge de Drystan qui avala une grande goulée d’air et fut prit d’une quinte de toux. Lorsqu’il pu enfin parler normalement, « Isaac » le fixait toujours de cet air qu’on les amants inassouvis.

 

-         Qu’est-ce que je dois faire pour que vous me fichiez la paix ?

-         Couchez avec moi…

-         Hors de question !

-         Même si je retrouve votre ami ?

 

 

Les pavés glacés sous ses pieds nus et le froid de la nuit eurent bientôt raison de Will qui arrêta sa course dans un cul de sac où il serrait à l’abri du froid. Se cacher sous un pont était du suicide, l’eau toute proche l’aurait achevé avant que le jour synthétique de La Souterraine ne soit mis en place.

D’ailleurs, comment allait-il faire durant le jour ? C’était clair qu’il ne pourrait pas se promener comme ça, surtout s’il venait à croiser Thurim. Rien que d’y penser il en avait des frissons, et ce n’était pas dû uniquement au froid.

Ne connaissant absolument pas la ville, il avait erré et tourné en rond, il avait évité de justesse deux patrouilles non pas de gardes mais d’employés de sécurité du bordel dont il venait de s’échapper et rien que de savoir qu’il était cherché, ou tout du moins c’est ce qu’il pensait, lui faisait peur.

Il savait très bien que si l’elfe lui remettait la main dessus, d’une il ne pourrait pas s’asseoir durant un petit bout de temps et de deux : il ne s’en sortirait pas sans dommages physiques importants. Il allait être puni et il ne voulait vraiment pas savoir quel genre de punition lui était réservé.

C’est sur ces pensées fort peu réconfortante qu’il s’endormi, blotti contre une caisse de bois, au fin fond d’un cul de sac, pensant être loin de l’Enfer Miniature de Thurim.

Il ne se réveilla pas aux première lueurs du jour, il ne sorti de sa torpeur que vers la fin de la matinée, secoué par des voix qui montaient de la rue perpendiculaire à la sienne.

Il se rapprocha discrètement et aperçut trois des gardes de la maison close qui donnaient sa description à des passants. Il grimaça et se glissa furtivement derrière la masse de population et s’enfuit en quatrième vitesse. Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, c’est qu’une veille dame  tout à fait charmante ne lui fasse signe de la suivre. Elle l’emmena chez lui et le conduisit jusqu’à une salle de bain.

 

-         hop hop hop allez lavez vous vous êtes tout sale. Croyez vous qu’il prendrait soin de lui ? même pas … A je vous jure la jeunesse de nos jours …

 

Il ne bougea pas, passablement surpris, quand la vieille dame revint avec des vêtements dans les bras elle fut contrariée de ne pas le voir dans l’eau chaude de la baignoire qui avait finis de se remplir.

 

-         Et bien ? Qu’attendez vous ? Que l’eau sorte et qu’elle vienne vous laver ?

-         Je … Pourquoi m’aidez vous ?

-         Je ne crois pas ce que disent tous ces gardes stupides. Vous êtes comme mon petit-fils, vous avez le visage d’un petit ange innocent, vous ne pouvez pas faire de mal.

-         … Merci…

-         tut tut tut, pas de merci tant que vous n’êtes pas lavé, habillé et soigné… allez !

 

 

Ce jour-là Armance n’était toujours pas sorti de son petit salon, mais Drystan avait pu apercevoir des hommes à cheval quitter la propriété un peu plus tôt dans la matinée.

Le brun savourait ce moment de tranquillité, débarrassé d’ « Isaac » pour la nuit il n’avait pas eu besoin de se barricader, puisqu’un domestique lui avait donné une chambre assez loin de la sienne.

Il soupira et prit des affaires de rechanges. Il se glissa dans le couloir vérifiant au préalable que personne n’y était et se faufila jusque dans l’une des innombrables salles de bain que comportait la demeure.

Celle-ci était de taille moyenne, mais quelques miroirs judicieusement agencés donnaient une impression de profondeur plus accentuée. Au plafond une peinture en trompe l’œil magnifiquement réalisée représentait une voûte de pierre de taille décorée comme au temps des thermes romains. En entrant à droite il y avait un reposoir où Drystan déposa tous ses vêtements, ceux qu’il avait sur lui, et ceux qu’il mettrait avant de ressortir.

Il déposa sa serviette sur le bord de la grande baignoire incrustée directement dans le sol et bordée de décorations en bois vieilli. Cet agencement l’étonna car étant au second étage, il imaginait mal comment la baignoire profonde comme elle l’était pouvait être ainsi faite. Enfin fallait-il mettre cette question dans la catégorie des énigmes indéchiffrables dont était toute entière faite Mellices.

 L’eau chaude qu’il fit couler pour remplir la coupole qui l’attendait à bras ouvert, empli la pièce d’une délicieuse bruine opaque qu’il n’eut pas le cœur et le courage de chasser en ouvrant une des petites fenêtres qui donnaient sur la cour.

Le brun quand l’eau lui sembla être arrivée à un niveau suffisant (à quelques centimètres du bord donc …) se glissa dans l’eau chaude et bienfaitrice avec un soupir de pur plaisir. Il resta immobile pendant plusieurs minutes, immergé jusqu’aux épaules la tête révulsée vers l’arrière, yeux fermés et un sourire de bien être parfait scotché aux lèvres.

En fait, son bonheur commença à être entaché lorsqu’un léger clapotis se manifesta, qu’une main se lova au creux de ses reins, un torse se pressa contre le sien et qu’une bouche avide rencontra la peau pâle du baigneur.

 

-         Je peux SAVOIR ce que vous foutez là ?!

-         Ca ne se voit pas ? Voulez vous que je vous explique plus en détail ?

 

Drystan repoussa le pot de colle qui l’avait rejoint dieu sait comment, se déplaça sur la gauche et lui tourna le dos, s’accoudant au rebord.

 

-         Mauvaise idée mon ami …

 

« Isaac » suivit des yeux ou comme du reste le brun et vint l’enlacer par derrière.

 

-         Serais-ce une invitation ?

-         Certainement pas, si cela ne tenait qu’à moi je vous noierais vite fait bien fait.

-         Vous voulez me maintenir la tête sous l’eau ? Voyons, on ne vous a jamais appris qu’il y a tout aussi agréable voir même plus ?

 

Le brun se dégagea, et alla plus loin.

 

-         Plus vous fuirez plus j’aurais envie de vous rattraper

-         Ou de m’attraper tout court.

-         C’est vrai aussi, mais ça je ne l’ai jamais caché.

 

Il se rapprocha à nouveau du brun toujours peu respectueux de l’espace vital minimum requis. Alors qu’il allait lui prendre enfin un baiser, il ne rencontra que le vide, ce qui le frustra bien plus qu’il n’y parut. Il avisa Drystan tentant de s’échapper du bassin et le rejoignit, l’attrapant par les hanches pour le faire redescendre dans l’eau qui s’éparpilla en quelques menues gerbes sur le bois. Une fois le brun revenu dans l’eau « Isaac » ne le lâcha pas pour autant et colla le dos de l’objet de sa convoitise contre lui.

 

-         Tss, tss, tss… Si vous voulez que je vous aide à retrouver votre ami d’une cessez de me fuir ainsi, et de deux, c’est donnant donnant … Je ne veux pas être le seul à me casser le cul si j’ose dire …

-         N’oubliez pas que j’ai un minimum de pouvoir sur vous.

-         N’oubliez pas que la réciproque est vraie aussi.

-         JARKL …

 

Des lèvres le bâillonnèrent doucement ne lui laissant pas l’occasion de terminer.

 

-         Pas maintenant. Les murs ont des oreilles et quitte à vous entendre crier je préférerais que se soit autre chose…

-         Si nous sommes coincés ainsi et que de toute évidence vous n’avez pas l’air de vouloir partir, que dois je faire pour me débarrasser de vous-même quelques jours…

-         Est-ce l’eau chaude et la moiteur de la pièce qui vous rendent si réceptif ? Si c’est le cas, c’est à retenir.

-         Profitez en avant que ce ne soi finis et que je ne réalise pleinement tout ce que vous m’avez dit et fait.

-         Je pense que pour le moment quelques douceurs feront l’affaire de quelques jours…

 

Drystan se retrouva comme lorsqu’il goûtait à ces instants de pures félicité, immergé jusqu’aux épaules, la tête renversé vers l’arrière mais cette fois les yeux fermés d’appréhension, « Isaac » disparaissant sous l’eau.

 

 

-         William mon petit, habille toi bien, mon petit-fils viens manger ce midi.

 

La vieille dame lui avait donné des vêtements qu’il enfila rapidement. Il sortit de la petite salle d’eau et l’aida à mettre la table. Lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir pour laisser entrer le petit fils de sa bienfaitrice il était dans la cuisine entrain de surveiller la cuisson de la viande.

Il entendit vaguement quelques paroles et se retourna quand quelqu’un entra dans la pièce.

Le roux fit surpris par un baiser profond et douloureux, l’homme l’embrassant lui ayant mordu la lèvre inférieure au passage.

Il se fit caler contre la petite table ronde recouverte des ingrédients et épices qui avaient servit à la préparation du repas, l’autre le surplombant.

Sa chemise à moitié ouverte et les mains de l’autre ouvrant son pantalon, Will frissonna lorsque son vis-à-vis lui susurra à l’oreille :

 

-         nín mîw tad-daíl… man lín cuino na er gellam an aním. Imgwanna anno lín naega î man lín garo baur ab lín garo maeg suî í rhýn man na lín…

 

Alexx

Par Lys - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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