Me revoila avec le premier chapitre d'une nouvelle histoire. Merci beaucoup à Absynthe qui a participé à l'écriture de ce chapitre (oui elle en a écrit une partie
:) celle qui est actuellement en violet pâle ^^)
J'espère que certain auront compris le jeu de mots du titre :)
Bonne Lecture
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Morwen.
C'est mon prénom.
Je suis un gars sans histoire, pas plus fûté qu'un autre, assez bon en classe pour qu'on me remarque de temps en temps mais pas plus que ça.
Je suis un inconnu parmis tant d'autres, dans une ville inconnue perdue au fin fond d'un pays inconnu sur une planète inconnue. Ca y est vous avez capté ? Oui vous avez
débarqué sur Vanaheim 4eme planète du système de Jötun en plein coeur de la galaxie de Sleipnir voisine de blablabla ...
Comme vous l'aurez remarqué mes origines m'interressent beaucoup.
Notre peuple s'est installé ici après La Colonisation. Attention attention oui il y a des majuscules. Il paraît que ce fut des années d'une importance cruciale pour
l'humanité car trouver une planète viable avant que celle d'origine ne détruise tout le monde, n'était pas une partie de plaisir.
Quoiqu'il en soit nous sommes sur Vanaheim. Superbe planète soit dit en passant. Une belle flore luxuriante, une faune un peu surprennante, une architecture magique.... oui
je sais ça ne vous parle pas des masses mais... ah! je sais ce qui pourrais vous donner une image à peu près correct de ma planète. Vous vous souvennez ce film sortis il y a plusieur centaines
d'années ... comment était-ce déjà ?? Ah oui! Star Wars je crois. Et bien il y a une planète Naboo et elle ressemble énormement à la nôtre, sauf que Vanaheim est nettement plus belle. Regardez
donc :
Là, c'est durant la fête de la colonisation. Donc forcément il y a beaucoup de monde devant la chambre des Généraux.
Je soupconne les colonisateurs de Vanaheim d'avoir été influencés.
Bref, je ne suis pas là pour parler cinéma antique.
En fait je suis actuellement chez moi, à écrire stupidement sur cet imbécile de carnet magnétique au lieu de préparer mes affaires pour embarquer.
Oui dans deux jours j'embarque sur un vaisseau direction une mission diplomatique quelconque, qui je sens ne va pas me plaire du tout. Normalement c'est ce matin que je
devrais recevoir mon assignation.
Pourquoi j'embarque ?? Parce que j'ai passé le premier pallier du diplôme de stratège et qu'une fois cette étape franchie, un stage de trois ans sur un vaisseau est
obligatoire pour tout jeune ayant passé la première partie de son diplôme quel qu'il soit. L'avantage es de trouver au bout une place sur un vaisseau. J'espére seulement que ce ne sera pas
barbant.
Tiens mon assignation viens d'arriver. Je vais voir ca, j'emporterais certainement ce carnet quand je partirais. Je n'ai pas envie de me retrouver à ne rien faire une fois
embarqué.
Morwen posa le stylet en métal sur son bureau et pressa doucement un coin de la plaque translucide sur laquelle il écrivait afin que celle-ci se sauvegarde et s'éteigne. Il
soupira, s'étira longuement, et finalement se leva, traînant des pieds pour aller chercher la lettre qu'un des domestiques lui apportait.
Apprenti Stratège Morwen Skëld,
Après avoir passé avec brio la première session d'épreuves pratiques et théorique necessaires à l'obtention du grade de Stratège, vous allez être assigné à bord du Vaisseau
Betsla en partance pour une mission diplomatique dans une ceinture d'étoiles dont nous ne savons encore s'ils sont amis ou ennemis.
Le second du Capitaine du Betsla vous attendra dans deux jours au quai d'amerrissage 734 du spatioport d'Idunn au Nord de la ville.
Bon courage à vous.
Grana Rÿmr
Détaché aux élèves de l'Académie Spatiale.
Morwen soupira, une mission diplomatique dont on ne savais même pas les intentions du peuple en face... ils étaient vraiment inconscient, et lui se trouvait trop jeune pour
mourir.
Pfiuu, Allons du nerf! Il commença à faire son sac, ne s'illusionnant pas trop sur le fait de pouvoir porter ses propres affaires. Avec la chance qu'il avait, un uniforme
serait de mise. Esperons seulement qu'il ne soit pas trop laid ou inconfortable.
Une fois ses affaires collées en vrac dans le sac de voyage, il jeta un coup dans le miroir juste en face de lui.
Il n'était si mal que cela pour un étudiant lambda, en tout cas c'est ce que disait sa mère. Elle s'évertuait en vain de lui faire faire couper les cheveux. Ils lui
arrivait un peu en dessous des omoplates et étaient d'un brun profond. Mince comme on l'attend d'un jeune homme forcé aux exercices journaliers, sa peau était pâle et son visage charmant. Pour
faire court, Il n'avait plus rien d'un enfant sans pour autant avoir le visage d'un homme mûr. Il avait de beaux yeux marron teintés de quelques étincelles dorées, un nez fin et des lèvres qui
s'étiraient en un joli sourire.
Non il n'était définitivement pas laid, loin de là.
Durant cette journée et celle qui suivit, il rangea ses affaires et sa chambre afin que lorsqu'il rentrerais tout soit en ordre. Il rendit visite à sa famille sur Vanaheim
et tenta deseperemment de décourager sa mère sur le projet qu'elle avait de l'accompagner le lendemain jusqu'au quai d'amerrissage.
Il passa mal sa dernière nuit chez lui. Il se demandait constamment comment serais son Capitaine et l'équipage. Il avait eu d'affreux échos de la part d'autres élèves
partis avant lui qui lui avait raconté les coups bas dont ils avaient été victimes. Sans parler de ceux qui se sentaient menacés par leur présence et le Capitaine qui n'en avait rien à
cirer.
C'est donc passablement stressé que Morwen se présenta au quai 734 au spatioport d'Idunn le lendemain matin à 8h.
Un géant barbu, qui semblait avoir participé à plusieurs batailles attendait déjà, et lui sourit gentiment quand il arriva.
- Tu es Morwen Skëld ?
- Oui Monsieur.
- Parfait, je suis le second du Capitaine du Betsla, Hermöd. Je serais là les premiers temps pour t'aider à te reperer dans le vaisseau. Ton sac, je le crains ne te seras
pas d'une grande aide à bord. Tu auras un uniforme, tu peux grimacer si tu le souhaite, j'en aurais fait de même à ta place.
Hermöd sourit et prit le jeune homme par les épaules.
- Allez mon grand, prend ton sac et allons y ... je n'ai pas envie de voir notre cher Capitaine en rogne parce que nous arrivons en retard.
Ils se dirigèrent vers l'extrémité Nord du quai, tout en marchand le second racontait diverses choses à savoir sur le vaisseau au jeune homme. Il lui recommanda par exemple
de ne pas trop approcher le Stratège déjà en service, il avait tenté de contourner l'obligation de recevoir un étudiant jusqu'à ce que le Capitaine ne le remette à sa place. Etant donné que ce
dernier ne voulait pas d'un meurtre sur son vaisseau, ce serait donc le Capitaine du Betsla qui lui servirait de tuteur.
Rien qu'en entendant cela, Morwen avait envie de partir en courant. Il avait déjà un ennemi qu'il ne connaissait pas, et un Capitaine sur le dos... génial.
Après plusieurs minutes de marche, il arrivèrent devant un bâtiment de guerre immense et superbe.
- Morwen. Je te présente le Betsla. Un des meilleurs Vaisseau de l'Imperium. Les Généraux y tiennent donc on a tout intérêt à ne pas trop l'abîmer ou sinon on sera bon pour
se faire taper sur les doigts.
Le jeune homme sourit à la boutade et monta à bord précédé du second. Un membre de l'équipage lui prit son sac et Hermöd le conduisit jusqu'au pont où le capitaine et
quelques hommes commandaient la vaisseau.
Morwen ne distingua pas tout de suite le Capitaine, en fait il ne fit que lorsque celui-ci se présenta.
- Bienvenue à bord du Betsla, je suis le Capitaine Vrânken Hati.
Le Capitaine lui tendit la main, et Morwen la serra. Au moment même où il toucha la peau chaude et rassurante de cet homme son coeur fit une embardée et il se demanda
sérieusement comment il allais survivre trois ans avec cet homme sans lui sauter dessus dans l'instant ...
-T'es en retard Kraaken?
Bien entendu qu'il était en retard. Sinon pourquoi farfouillerait-il rageusement dans ses affaires à la recherche de sa veste d'uniforme depuis cinq minutes?
-Oui, et vous aussi sergent, répliqua-il d'une voix glacée.
-Non non, moi je suis pas convoqué aujourd'hui. J'ai encore quelques heures avant le dép...
-Si. Vous avez rendez vous avec l'extérieur de ma cabine. Maintenant.
-Ahh.. Ca va c'est bon calme toi je...
-Calmez-vous.
-Calmez vous Kraaken, je m'en vais. Mais quand même...
-Quand même RIEN DU TOUT, éructa le premier stratège en se retournant vivement vers le sergent, reboutonnant sa veste noire à fermeture sur le côté et col mao.
-Je peux...
-NON!
Malgré sa voix aux capacités vocales impressionantes, le stratège était parfaitement calme et se faisait la réflexion qu'il était étonnant de voir à quel point les êtres
vivants se sentaient proches les uns des autres après avoir échangé tel ou tel fluide corporel... Sang, sueur, salive, etc...
D'un mouvement brusque il franchit les quelques pas qui l'éloignaient du miroir de sa chambre, bousculant au passage le sergent qui peinait à se redresser du lit aux
couleurs sobres sur lequel il était allongé à demi nu jusqu'à présent.
Tout en fixant son reflet immobile, il agrippa un peigne fin et remonta ses cheveux en un chignon parfait légèrement plus haut que sa nuque et y planta trois piques aux
extrémités métalliques pointues.
Piques inutiles pour la coiffure, mais pratiques pour éviter toute tentative d'approche de n'importe quel prétendant au poste d'ami ou partenaire puisqu'elles clamaient
silencieusement "Approchez vous, venez, tentez simplement de rester près de nous sans perdre un oeil."
Kraaken lissa du plat de la main les cheveux blonds platine presque cendrés qui s'étaient échappés de sa coiffure, et murmura "Miroir. 360."
Ausssitôt les cristaux liquides s'animèrent et il put voir l'arrière de son crâne, retenant un sourire satisfait à la vue de la perfection du lissage de ses cheveux et à
l'emplacement géométrique des piques.
Lorsqu'il se retourna, le sergent était toujours là, galérant à remettre les bottes officielles.
-Vous avez de gros mollets sergent.
-Ils sont musclés.
-Ils sont disproportionnés. C'est ingrat. Mais au vu du reste, je ne vois pas pourquoi je m'étonne encore.
-Co...
-Bien, à bientôt.
Le blond fit un salut militaire parfait, et ouvrit la porte donnant sur le couloir.
-Vous avez cinq minutes pour partir. Je vous déconseille vivement d'abîmer quoi que ce soit.
Dévalant les escaliers il déboucha dans la salle commune ou un quinquagénaire lisait un livre sur une plaque translucide au format de poche et grimaça à l'entente de sa
première phrase.
-En retard et de mauvaise humeur Kraaken?
-Vous avez tout compris. Pourquoi demander, lança-il en contournant les canapés et se dirigeant vers la sortie.
-Parce que je ne sais si l'humeur est due au retard ou à l'arrivée de l'étudiant.
-Hm.
-Vous n'aimez pas les étudiants.
-Je hais les étudiants. C'est boutonneux, amoureux, niaiseux et pompeux.
-Pompeur aussi?
-De moral et de patience uniquement. Cessez cela. Je n'en ai jamais touché un seul. Les étudiants sont des nids à problèmes en plus d'être mauvais en tout.
-Un peu de fraicheur ne fait jamais de mal...
-Parlez pour vous. A ce soir!
Quelques minutes plus tard Kraaken parcourait au pas de course le dernier couloir aboutissant au pont principal.
Les hommes s'écartaient sur son passage malgré sa taille modeste. Son maintient faisait le tout. Et il savait très bien que son capitaine le gardait à bord uniquement pour
son efficacité et sa capacité à manipuler tout en impressionant.
Certainement pas pour son caractère insupportable.
Mais les deux hommes s'entendaient bien au final. Vrânken était en quelques sortes celui qui lui posait les limites virtuelles de son pouvoir sur les hommes. Il le
maintenait dans la bienséance la plus précaire, mais permettait à tous de le cotoyer sans avoir à l'insulter de colère suite à une méchanceté gratuite.
Le premier qu'il vit fut Hermôd. Pas difficile en réalité. Le géant se tenait aux côtés d'un jeune homme qui s'avèrait sans doute être l'Etudiant.
Quelle plaie.
Déjà ce n'était pas une femme. Coup de chance.
Lorsqu'il atteint leur hauteur, l'Etudiant serrait la main du capitaine avec un regard étrangement brillant.
Un coeur d'artichaud. Encore.
-Et merde...
Vrânken Hati tourna son visage vers lui et sourit.
-Morwen, je te présente le premier stratège
Kraaken. C'est un surnom, son véritable nom est...
Casse-couille... ou tout du moins c'est comme ça que Morwen l'aurait appelé lui. Il était blond, avait l'air sévère et semblait avoir eu droit à autre chose qu'un balai
planté là où tout le monde pense.
- Inutile. Mon prénom ou mon nom ne vous servirais pas à grand chose. Après tout vous n'êtes pas là pour longtemps monsieur ...?
- Morwen Skëld et n'oubliez pas, trois années peuvent être très longues.
- Surtout si vous êtes assigné à votre cabine.
- Ou si vous êtes envoyé en retraite anticipée...
Kraaken le fusilla du regard et l'ignora au profit du Capitaine.
Morwen lui, rougit jusqu'à la racine. Provoquer un supérieur dès le premier jour n'était certainement pas la meilleure idée qu'il ait eu.
- Vrânken, nous sommes toujours d'accord, je le tolère durant quelques hures durant la journée pourqu'il apprenne ce qu'est vraiment la stratégie en condition de guerre
mais ...
- mais je reste son tuteur officiel oui.
Le Capitaine se tourna vers Morwen et son sourire s'effaça.
- Voici comment se passerons vos journée, la matinée vous la passerez avec Kraaken. D4ailleurs soyons bien clair à ce sujet, pour éviter toute tentatives de tricherie. La
matinée à bord s'étend de 8h heure spatiale à 12h30 toujours de l'heure spatiale. DONC de 8h à 12h30 vous serez en compagnie de Kraaken. Puis l'après-midi après le déjeuner en compagnie de
l'équipage et de moi-même, vous resterez avec moi. J'ignore encore ce que je vous ferais faire, mais je trouverais. Si je ne trouve rien à vous faire faire, Hermöd prendra la relais. Il ne manque
pas de ressources.
Autre chose, vous porterez le même uniforme que Kraaken, c'est obligatoire, c'est moche certes mais obligatoire.
Morwen acquiesça et se fit que son capitaine était indéniablement un bel homme mais qu'il était son capitaine donc : Pas Touche. D'autant plus qu'il avait très très envie
de rester à bord le plus longtemps possible. Rien que l'idée de voir tous les matins le visage de Kraaken se défaire quand il entrerais dans son bureau l'emplissait d'une joie
nouvelle.
Non il n'avait pas un fond sadique, il rendait juste aux personnes qui le méritaient la monnaie de leur pièce, et Kraaken avait visiblement sortit la liasse de gros
billets.
Un des membres de l'équipage vint chercher Morwen pour lui montrer sa cabine et Kraaken sortit sans même saluer quiconque, laissant en plan le Capitaine et son
Second.
- Vrânk, tu sais que laisser ces deux là ensemble va être une vraie boucherie ?
- Bah! Un pu de sang neuf ne fais jamais de mal, et puis s'il y a un survivant, on auras toujours un stratège.
- Tu me fais peur des fois tu sais ...
Morwen découvrit avec ravissement sa cabine, s'était au delà de ce qu'il pouvait imaginer. Il avait sa propre chambre, sans compter la salle de bain et le bureau. Il
n'avait qu'à fermer les yeux pour se sentir chez lui. Il découvrit son sac à côté de son lit et fut tenté de le ranger mais il se souvint que le Capitaine n'avait pas précisé quand il devait
commencer. Il grimaça et se décida à abandonner son sac pour le moment. Il en tira juste sa plaquette de verre translucide et son stylet qu'il posa sur le bureau avant d'enfiler l'uniforme qui
lui avait été préparé.
Il se regarda dans le miroir en pied en face de son lit pendant qu'il se préparait. Il avait de longues bottes noires qui remontaient au dessus du genoux et qui
allongeaient les jambes.
Il chassa les remarques mesquines qu lui venait à l'esprit et observa le reste de sa tenue. Il avait un pantalon blanc en toile, très près du corps, une chemise de la même
couleur à col mao et une veste noire toujours à col mao qui se fermait sur le côté et descendait jusqu'en haut des fesses. La seule chose qui distinguait son uniforme de celui-ci de Kraaken était
l'écusson bleu pâle blanc et gris représentant une dague enchâssée dans la glace. La signification n'était pas compliquée à trouver:acquérir la connaissance est un dur combat dont la victoire
revient à celui qui réussit à la sortir de sa gangue millénaire.
Oui c'est ampoulé, oui c'est ridicule et oui c'est obligatoire...encore.
Il soupira et se rendit au bureau de Kraaken en ayant bien entendu demandé son chemin. Certes il n'était pas stupide mais il ne connaissait pas non plus le plan des
vaisseau par coeur après y avoir à peine posé le bout d'une semelle.
Il frappa à la porte et entra après en avoir reçu l'autorisation.
- Qu'est-ce que vous fichez là ?
- Le Capitaine n'a pas précisé quand je devais commencer, donc il m'a semblé logique que ce devait être immédiatement. A moins d'un ordre contraire venant de mon Tuteur
officiel, je dois rester avec vous jusqu'à 12h30.
Kraaken soupira sans se retenir. Ca y est le nouveau l'énervait déjà. Zen ...
- Tu veux être stratège donc ....
- Oui Monsieur.
- Je ne t'ai pas demandé de répondre. Quoiqu'il en soit tu vas commencer ton travail tout de suite. Sur le bureau du fond, il y a une pile de plan divers. CE sont des plans
de bataille, va donc les trier par ordre de complexité.
Morwen ne répondit rien,il se contenta d'hocher la tête et de se mettre à la tâche. Pendant une heure il examina et tria divers plans qu'il ne comprennait pas ou au
contraire trouvait trop simple. Après cette longue heure passée à entendre l'autre maugréer sur l'inutilité totale des étudiant à bord des vaisseaux de guerre, Morwen eu le plaisir de voir
débarquer des gradés intrigué par cette nouvelle tête à bord. Deux d'entre eux avaient la cinquantaine et malgré le fait que le Capitaine soit nettement plus jeune qu'eux ils le respectaient
comme aucun autre homme.
Vers 12h un sergent entra dans la pièce ignorant le regard noir que lui jeta Kraaken et se dirigea tout de go vers Morwen.
- Salut! Bienvenue à bords, même si beaucoup d'autres ont dû te le dire avant moi.
- hem ... Salut. Merci.
- Je suis le Sergent Märk Baldr, je suis le sergent détaché aux troupes présentes sur le vaisseau.
- Je vois. Je suis Morwen Skëld et visiblement tout le monde sait déjà qui je suis.
- Oui en même temps il n'y a pas vraiment de mal à te distinguer de l'autre stratège...
Morwen ne savait pas vraiment comment interprêter cette phrase mais il était certain qu'elle n'avait pas été formulée pour faire plaisir au teigneux qui lui tenait
compagnie.
Il discuta encore avec le Sergent qui finalement à 12h30 le tira de sa chaise et l'entraîna à sa suite vers le self ignorant toujours le regard pesant de
Kraaken.
Tout deux s'installèrent à la table que les gradés partageaient avec le Capitaine.
Durant le repas, Hermöd lança les hostilités.
- Vous ne vous êtes pas encore mutuellement étripés ?
- Non, je n'ai fais que du tri, donc pas d'échange de paroles.
- Si tu survie à ta première journée c'est bon signe...
- Si vous le dites...
Morwen n'ouvrit plus le bec du repas et suivit le Capitaine sur son ordre lorsque celui-ci sortit de table. Ils se rendirent tout deux sur le pont où seul le matelot de
garde veillait. Il fut autorisé à aller manger et Vrânken prit place dans son fauteuil.
- Pourquoi as-tu choisis d'être Stratège ?
- Je ne le sais pas vraiment moi-même Monsieur. J'ai toujours été bon aux jeux de réflexion et de Stratégie. Après je ne me suis pas posé plus de question.
- Etrange. Enfin passons. J'ai lu tes notations, tu es bien classé, tu ne fais pas de vagues, tu es l'élève modèle. C'est bien... mais il va falloir changer tout
ça.
- Comment cela Monsieur ??
- Ici se contenter de dire Amen à tout ce que dit un de tes supérieurs ne conduit pas forcément à un grade supérieur. Il nous faut de l'audace. Cesse donc de te conformer
aux règles que tes professeurs t'ont inculqué et va un peu à l'instinct. Pas trop non plus, je ne veux pas d'un autre Kraaken, ce serait trop fatiguant à gérer.
Le Capitaine, se passa une main sur le visage et soupira.
- Cette après-midi, je vais te tester. Nous allons aller dans la salle de détente que tu as dû remarquer. Là-bas il y a un simulateur de bataille. Je combattrais et toi tu
me donneras la Stratégie à suivre. Ok ?
- Oui Monsieur.
- Bien, allons y alors...
Le capitaine se leva de son siège et le conduisit à travers les coursives. Morwen tentait tant bien que mal de repérer le chemin mais comme dans tous les autres bâtiments de guerre, les couloirs étaient identiques et rien ne parvenait à les différencier.
Après quelques minutes de marches, deux poutrelles en acier évitées et une porte à moitié dissimulée, prise de plein fouet, le stagiaire et Vrânken parvinrent jusqu’à la salle de détente commune des gradés.
Dans un des recoins, une machine qui ressemblait plus à une grosse bulle transparente avec deux sièges au centre qu’à un simulateur trônait.
Le Capitaine prit place sur le siège droit invitant son cadet à faire de même sur le siège gauche.
Quand tout deux furent bien installé et que Morwen eut sortit de sa poche une balle bleu azur couverte de renfoncements et de gravures diverses, ils commencèrent.
- Tiens vos professeurs ont changés les calculateurs théoriques ??
- Oui, les anciens étaient beaucoup trop gros et surtout trop lents.
- Trop lents … enfin ça dépend aussi de la capacité d’analyse de l’utilisateur, c’est vrai que si vous mettez dix mille ans à anticiper une action adverse votre calculateur agira en conséquence.
Le Capitaine appuya sur une touche devant lui et apprécia l’image synthétisée de l’espace qui s’étala devant eux. Il entra une combinaison de lettres et de chiffres qui si elle avait été entrée au hasard n’aurait pas pu être aussi précise. Quelques vague formes apparurent dans le ciel de simulation au grand plaisir du Capitaine qui avant de commencer la pseudo bataille lança à Morwen :
- J’espère que ton calculateur théorique n’est pas trop … lent …
Le jeune lui lança un regard noir et la mini bataille commença.
- Mettez trois vaisseaux en retrait à babord position défensive. Et deux en aide à tribord. Les cinq croiseurs prêt à tirer, prévoyez un détachement de soldat en navette prêt à foncer aux coordonnées 60°8’ 25°3’
- Vous voulez les surprendre par l’arrière ? Vous savez que c’est un cliché totalement dépassé ?
- Vous savez que parce que c’est un cliché que ça peut marcher ?
- Ce n’est qu’une hypothèse.
- Comme notre victoire. Virez à gauche et passez en offensif, deux cargos arrivent et ils sont blindés, interceptez les avec quatre de vos croiseurs alliés.
- Vous êtes étonnement calme pour un stagiaire. En pleine bataille.
- Ce n’est qu’une simulation, lorsque ce sera une vraie, j’ignore encore comment je vais réagir. Pour le moment personne ne meurt donc … Repassez en offensif et lancez cinq torpilles sur l’aile droite.
- Au moins je sais à quoi m’attendre lors de la prochaine bataille, si bataille il y a. Pourquoi la défense arrière de l’ennemie vient de disparaître ?
- Parce que mon cliché vient de la détruire. Bon vous détruisez l’aile droite ou on attend la prochaine éruption solaire ?
- A peine un jour et Kraaken à déjà déteint sur vous ?
Morwen leva les yeux au ciel ne relevant pas la moquerie.
- L’aile droite est détruite, et leur défense arrière aussi. Bon, envoyez notre aile gauche en attaque et renforcez notre défense arrière à nous on ne sais jamais, armez les canons et lancez vous sur le vaisseau mère.
Vingt-cinq minutes plus tard le stagiaire ressortait de la bulle furieux. Le Capitaine sortit lui aussi après avoir éteint le simulateur et l’avoir réinitialisé.
- Jolie manœuvre malgré votre défaite. Vous n’avez fait qu’une seule erreur, oublier l’hypothèse d’une partie de la flotte cachée derrière la lune attenante.
De mauvaise humeur et de mauvaise grâce, Morwen suivit son instructeur jusqu’au pont supérieur où ils retrouvèrent Hermöd. Vrânken laissa d’ailleurs son stagiaire aux mains du colosse mais lui glissa avant qu’ils ne sortent de la pièce.
- Finalement ton Calculateur Théorique n’est pas si lent que cela, il a juste besoin d’une petite révision …
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