Samedi 2 mai 6 02 /05 /Mai 23:12



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Merci tout de même à Absynthe qui m'a permise de ne pas effacer toute la première partie et qui a enlevé la pub easyflirt et regardé pour le bug de la newsletter ....  XD Moi aussi je t'aime mon bichon XD
Voici le chapitre 09

Bonne lecture.

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Plus rien. Plus de regards insistants, plus de mains baladeuses, plus de sous-entendus ou de propositions perverse. Pour un peu ça lui manquerait presque.

Presque.

Faut pas déconner non  plus.

« Isaac » sagement assis à l’opposé de Drystan feuilletait un bouquin qui lui était tombé sous la main. Le brun regardait Armance faire encore … les cent pas.

 

-         Que comptez vous faire ? Tourner en rond jusqu’à ce que vous vous écrouliez ? Ce n’est pas en rageant et transformant votre salon en champs de bataille que vous arrangerez les choses.

 

Armance ne prêtait aucune attention aux paroles du brun, pas plus qu’il ne prêtait d’importance à tout ce qui l’entourait. Le brun ne savait même pas s’il pensait à une solution pour retrouver Will ou si ça l’amusait juste de flinguer son parquet avec ces bottes.

« Isaac » lui se foutait de tout, ayant reposé le livre qu’il martyrisait, il arborait un petit sourire satisfait qui aurait n’importe qui de concerné en rogne. Il lissait dans un mouvement lent et régulier le plaid qui recouvrait le fauteuil qu’il occupait. Ce simple mouvement combiné à l’expression du jeune homme mis Drystan mal à l’aise et le força à quitter rapidement la pièce accompagné d’un ricanement silencieux.

Le brun s’échappa sur le balcon de sa chambre et s’appuya à la rambarde de pierre. Sous ses yeux une lumière totalement artificielle illuminait les jardins de la propriété. Et dire que c’était peut-être juste en s’y baladant que Will avait disparut.

 

-         Pourquoi es-tu parti ? A quoi as-tu pensé ? Mais bordel on peut savoir c’que tu fous !!! Tu penses quoi ? Que c’est en te barrant sans rien dire à personne que sa va s’arranger ? Qu’on va arriver à se tirer de là ? Putain Will… qu’est-ce que je donnerais pour que tu sois là.

-         Parfois, il y a des choses que l’on ne peut confier même à son meilleur ami. Vous n’appelez pas ça la honte ?

-         Will n’a pas honte de lui ou de ce qu’il fait …

-         Qu’en savez vous ?

-         Je ….. « soupir » J’en sais rien et vous ne faites rien pour m’aider.

-         Quand même … j’aurais pu vous tripoter et je ne l’ai pas fait …

 

Drystan lâcha un petit rire qui lui réchauffa un peu le cœur. C’était mignon, guimauve, dégoulinant de bons sentiments, tout sauf proche de la réalité. La seule chose à laquelle avait pensé le brun durant l’échange était de se barrer le plus loin possible de cet énergumène qui l’avait … qui l’avait … qui … rien que d’y repenser il en avait le rouge qui lui montait aux joues et une partie de son anatomie se réveillait, ne se souvenant que trop bien de ce qui s’était passé.

Quand à ce cher « Isaac », lui n’arrivait qu’à visualiser une partie de jambes en l’air contre la pierre froide, les cuisses du brun autour de sa taille, son bassin pressé contre lui et son visage emprunt d’une chaleur et d’une expression de jouissance sans faille.

On était loin du dialogue mignonnet et adorable. Il était certain en tout cas que l’un des deux avait plus envie que l’autre de mettre en pratique sa pensée … profonde.

« Isaac » passa son bras autour des épaules du brun et l’approcha de lui.

 

-         Je croyais que vous n’étiez pas censé me toucher pendant quelques jours…

-         On n’a pas précisé à partir de quand …

-         Vous êtes …

-         Quoi ? un véritable charme ? un amour ?

-         Un enc…

-         Seulement si c’est vous … cela va de soit …

 

 

 

nín mîw tad-daíl… man lín cuino na er gellam an aním. Imgwanna anno lín naega î man lín garo baur ab lín garo maeg suî í rhýn man na lín…

 

Ces mots le hantaient alors que passés à table en ayant évité de peu de passer à la casserole, Thurim, que sa bienfaitrice avait jugé bon de coller à côté de lui pour qu’ils fassent plus ample connaissance, le tripotait gaiement sous la nappe.

La grand-mère avec un sourire bienveillant, finit par ramasser les assiettes et couverts pour mettre le tout au sale et prendre le dessert dans la cuisine. Durant ce temps dans la salle annexe, l’elfe saisissait le roux à la gorge et lui murmurait …

 

-         Alors Ním mîw tad-dail, tu essayes de m’échapper ? Tu sais ce qui arrive aux méchant garçons qui se font la malle ? Je les dépèce morceaux de chair par morceaux de chair … mais je vais faire une exception ….

 

Thurim le relâcha et lui sourit tendrement. Quel paradoxe ! Seigneur qui que tu sois, peu importe la forme que tu adoptes ou ton nom… pourquoi avoir fait de lui ce qu’il est…

Ses longs cheveux noirs attachés en une queue de cheval lâche laissaient pendre quelques mèches lisses devant ses yeux noirs. Noir et pourtant cet adjectif ne leurs rendait vraiment pas justice, ils étaient tel un puit dans lequel on se serrait noyé avec ravissement. Et ses lèvres … si voluptueuses, inconsciemment William s’était rapproché pour embrasser ces lèvres si tentantes. Elles ne faisaient qu’appeler aux baisers. De Thurim et de son doux visage d’elfe, ne se dégageait qu’une beauté angélique devant laquelle le roux se sentait faiblir à chaque seconde. Un sourire, une barrière cède. Une caresse, sa volonté rend les armes. Un baiser, il s’offre tout entier.

C’était l’effet que produisait Thurim… beau, magnifique, diabolique.

 

-         Quel est le nom de ton maître ?

-         Je n’ai pas de …

-         Tut tut tut, ce ne serait pas correct de me mettre en colère devant ma grand-mère… sous la table … dépêche toi ou tu risques pire que le fer.

 

Will réticent mais sans autre solution que celle d’obéir,  se glissa en bas de sa chaise et se faufila entre les cuisses de l’elfe où il ouvrit le pantalon de toile noire et en sortit ce qui lui ferait office de dessert. Il est vrai que dans un autre contexte il n’aurait pas tant rechigné mais l’elfe était un salopard de première. Et pourtant dès qu’il posait son regard sur cette créature maudite il perdait ses moyens et il était certain qu’il n’était pas le seul.

Gardant sa rancœur pour lui, il s’appliqua à sa tâche, observant par en dessous, le thorax de l’homme qu’il avait en bouche se soulevait au rythme du respiration que se faisait moins calme.

La grand-mère arriva quelques minutes après les bras chargés.

 

-         et bien … où est donc passé William ?

-         Sous la table grand-mère, il a laissé tomber je ne sais quoi et ne le trouve plus.

-         Bon. Voudras-tu mon petit William de ma crème de myrtilles ?

 

L’elfe étouffa un rire et passa sa main dans les cheveux du roux toujours affairé plus bas et qui lui procurait un bien fou.

 

-         Je crois qu’il en aura déjà assez avalé pour ce midi …

-         Il ne mange vraiment pas beaucoup hein … ce n’est pas bien à son âge de ne se nourrir que de liquide, il n’a fait que boire pendant ce repas…

-         Je crois qu’il s’en accommode très bien…

 

Quelques minutes passèrent jusqu'à ce que Thurim ne se crispe et que William ne laisse rien couler des fluides de son maître, autre part que le long de sa gorge pour mieux reparaître à côté de l’elfe semblant de rien, détaché et surtout toujours plus blessé dans son orgueil.

La grand-mère leur sourit gentiment et les envoya dans le salon une fois le repas terminé.

Ils prirent place chacun à l’opposé l’un de l’autre, le dominant ordonnant au dominé de se rapprocher.

 

 

Armance choppa Drystan et « Isaac » au détour d’un couloir et leur annonça qu’ils retournaient en ville tout les trois pour continuer de chercher.

A peine le châtelain les avaient déposés dans la ville basse, que le brun était la cible des regards d’ »Isaac » qui se faisait tout sauf discret.

 

-         La priorité n’est pas que vous me matiez impunément mais que nous trouvions Will, alors bougez vous le cul au lieu de fixer le mien !!

 

La créature ronchonna avançant sans pour autant ne pas perdre son objectif de vue. Puis se retourna et lança d’un ton ironique :

 

-         Oui enfin … je veux bien retrouver votre ami mais …a quoi ressemble-t-il ? Vous ne me l’avez pas vraiment bien décrit. Vous ne vous souvenez pas, c’était dans la salle de bain.

-         « Isaac » … taisez vous s’il vous plaît…

-         Comment était-ce déjà … ah oui … je me souviens….vous me suppliez littéralement de vous finir. J’aurais pu en profiter maiiiiiis …

-         Taisez vous et avancez. Cherchez un roux, peau pâle, grands yeux verts, habillé ou non après tout, de noir.

-         Vous n’êtes pas sûr de le trouver habillé ?

-         Le connaissant non.

 

Devant le regard bovin qu’arborait l’autre homme, le brun leva les yeux au ciel et entreprit, tout en cherchant son meilleur ami, de lui raconter qui ils étaient et d’où ils venaient.

Ils arpentèrent les rues, s’arrêtèrent  dans des boutiques, des auberges, des petits stand de vendeurs à la sauvette, sur les marchés pour poser des questions. Plusieurs fois on leur ria au visage ou prit de peur leur interlocuteur les chassaient, ils ne comprirent pourquoi que plus d’une heure plus tard, lorsqu’un aubergiste leur expliqua que leur ami était recherché par une autre personne dont il ignorait le nom. Ils demandèrent s’il savait à quoi ressemblait l’homme qui recherchait déjà leur ami. Il leur répondit simplement qu’il l’ignorait, que c’était des gardes qui étaient venu signaler sa disparition et vu l’ardeur qu’ils mettaient à le chercher, l’homme qui était derrière tout ça tenait beaucoup au disparu.

Drystan grimaça. Il était sûr que ce n’était pas Armance qui était à l’origine des soldats. Non pas qu’il manquait d’envie de retrouver Will bien au contraire, mais il n’avait envoyé que ces domestiques et ils ressemblaient à tout sauf à des soldats. Quel genre de personnes pourraient se permettre ce genre de choses ?

 

-         Un particulier riche ou un noble.

-         Que …

-         Vous avez parlé à voix haute.

 

Le brun se flagella mentalement et avança sans attendre son « partenaire » qui retenait un fou rire. Bien sûr rien de se qu’ils recherchaient ne leur fut révélé, pas même le moindre indice sur l’autre auteur des recherches. En tout cas, ce n’était certainement pas dans la ville haute que son ami s’était réfugié, Armance pourrait chercher des heures qu’il ne le trouverait pas. C’était un repère à riches, le nid des embourgeoisés hautains. C’était clair qu’il n’y était pas, en tout cas pas la journée. 

 

 

-         William mon cher petit vous devriez vraiment avaler quelque chose d’autre… un thé ? une lampée d’hydromel ou d’ambroisie ?

-         Oui William … tu devrais faire un effort et te laisser faire.

-         Thurim à raison, mon petit-fils à toujours raison. Je vais préparer tout ça et vous avez intérêt à manger…

 

La grand-mère reparti dans sa cuisine, à croire qu’elle y passait sa vie. Le souci n’était pas tant qu’elle vivait dans sa cuisine mais qu’à nouveau elle le laissait en tête avec le vénéneux Thurim. D’ailleurs celui-ci le regardait avec une expression digne du chat de Cheshire, il était ironique, moqueur, mais aussi avide, et délétère. Tout était mélangé dans un imbroglio inquiétant Le roux détourna le regard ne supportant pas l’intensité de celui de son vis-à-vis. Il ferma les yeux et fit mine de s’assoupir quelques instants croyant être tranquille dans ce petit salon, non loin de la cuisine et de la grand-mère.

Avait-il déjà oublié le bienfait qu’il avait procuré à l’elfe ?

Il sursauta et rouvrit les yeux lorsqu’il sentit même pas quelques secondes après qu’il ait fermé les paupières qu’on le poussait violemment contre les coussins du sofa. Sur ses lèvres s’écrasèrent celle de Thurim, qui glissant ses mains vers le bassin du roux lui susurra à l’oreille.

 

-         Tu as conscience que tout ce que tu fais a attrait avec le cul ? Tout, absolument tout ce que tu fais, tous tes actes te conduisent irrémédiablement à ce genre de situation. Tu sais ce que tu es ? Tu es  un trou qu’on rempli…

-         Arrêtez ça … Vous savez parfaitement que c’est faux, vous tentez de me foutre en rogne pour mieux avoir à me soumettre. Je connais la technique, ça a déjà marché et j’ai retenu la leçon.

 

Durant quelques menues secondes l’elfe demeura interdit puis avec un sourire cruel colla une claque à Will. La grand-mère alertée par ce bruit peu normal tenta de se tenir au courant depuis sa cuisine.

 

-         Tout va bien ? Thurim ? William ?

-         Oui ne t’inquiète pas grand-mère. Will s’est blessé et quand je me suis approché il a réagit un peu vivement….

-         Emmène le dans la salle de bain pour qu’il rince sa blessure le temps que je finisse tout ça.

 

Thurim releva le roux et le traîna dans un couloir, puis dans une petite pièce dotée d’un miroir et d’une bassine reliée à l’eau du réservoir de la ville ainsi que d’une grande baignoire en fonte. L’elfe ferma à clé derrière lui et poussa l’autre contre la baignoire.

 

-         Je ne suis pas blessé. Comment allez vous justifier ça ?

-         En lui montrant une blessure tiens…

-         Comment ….

-         Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser indemne après ta petite escapade de cette nuit ? Alors … Quel est le nom de ton maître ?

 

Il s’approcha de Will et l’attrapa par les cheveux l’approchant de lui. Il s’agenouilla face à lui et l’embrassa. Le baiser n’était qu’une diversion tandis que du bout des doigts il pressait férocement sur la chair ravagée par le fer chauffé à blanc. Le roux se lamenta et revit une scène qui lui était familière. Il était dos à la baignoire, ses jambes passées autour de la taille d’un homme aux cheveux noirs, une main couvrant ses yeux, le visage rejeté en arrière, et lui empalé jusqu’au plus profond. Mais cette fois aucun mouvement ne pu débuter car le bruit caractéristique d’une personne toquant à la porte, fit éclater en mille facettes l’atmosphère que Thurim avait mise en place.

 

-         Vous allez bien mes petits ? J’ai cru entendre un bruit bizarre.

 

 

Armance rejoignit « Isaac » et Drystan sur les coups de six heures du soir. Abattus car n’ayant encore pas trouvé leur ami, ils échangèrent toutefois le peu d’information que le brun et celui qu’il nommait son harceleur. Avaient trouvés.

Bien piètre trésor mais c’était déjà cela.

« Isaac », pendant que le brun et le petit châtelain devisaient, perdis son regard dans la foule non loin. Avec un sourire, il aperçut un petit garçon courir après un de ses amis, une vieille dame faire ses courses et un couple enlacé. Un roux qui lui fit tristement penser à Drystan, entre les bras d’un homme … non d’un elfe semblait-t-il particulièrement possessif.

Rien de bien transcendant en somme.

Il se retourna vers les deux hommes et enlaça le brun par derrière pour lui glisser subrepticement :

 

-         Comme dirait un auteur de chez toi un peu arrangé certes … Voit mon arme de marbre je te l’enfile jusqu’au cœur ….

 

Alexx


Par Alexx - Publié dans : Les jeux sont faits ...
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